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Michel VIGNERON : L’Embaumeur – Harpicide

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INFOS ÉDITEUR

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Parution aux éditions Atelier Mosesu en novembre 2012

Un polar « aventurier » dont l’action se déroule Guyane.

Un légionnaire s’est fait Tuer lors d’une mission Harpie. Le chef de corps du 3ème REI fait appel à Luc, ancien de ce régiment, afin de s’occuper du défunt, et surtout de faire la lumière sur cette affaire. Et pour cela Luc à carte blanche, ce qui n’est pas pour lui déplaire.

Nous voici plongé dans l’univers de l’orpaillage clandestin, de sa violence, des garimpeiros et de la prostitution. Un roman sans concession, violent et réaliste.

Michel Vigneron à mis toute la verve qui le caractérise dans l’écriture de cet opus de l’Embaumeur.

(Source : Atelier Mosesu – Pages : 246 – ISBN : 9791092100006 – Prix : 9,45 €)

L’AVIS DE CÉLINE MARION

Convaincue par Sébastien Mousse sur un salon du livre, je décide donc de prendre le premier opus de cette nouvelle série : l’embaumeur.

Luc Mandoline, thanatopracteur, ancien légionnaire part en Guyane pour préparer le corps d’un « camarade » avec son confrère Sullivan. Mais la mort suspecte de leur camarade, du genre exécution, les entraine dans l’antre de l’Orpaillage dans une forêt quelque peu hostile.

Pour le fun, Elisa, amie journaliste de Luc, fait partie du voyage… La pauvre !!! Elle l’a voulu, elle l’a eu… Elle découvre donc son ami sous de nouveaux horizons, qu’elle n’osera sûrement pas approfondir. Il vaut mieux ne pas tout savoir…

Les dialogues sont parfois drôles, piquants, les scènes cocasses, sanglantes, très sanglantes mais c’est ainsi et on le sait, un légionnaire n’est pas un enfant de chœur non plus…

Le format est court donc tout est concis mais tout se tient…

Ce premier opus pose donc les jalons du personnage. Sera-t-il toujours aussi cinglant… Mystère… En tous cas, moi je suis curieuse de savoir ce que les autres auteurs ont fait de ce trio.


L’AVIS DE LAETITIA

Après avoir rencontré Luc Mandoline à Anvers, y a eu comme un truc entre nous, ça a collé, il m’a comme qui dirait emballée. Je l’ai donc suivi. Discrètement. Jusqu’en Guyane cette fois. Il s’emmerde pas quand même ! Il l’a belle à être un Embaumeur itinérant.

Evidemment la Guyane, c’est pas la Belgique, y a beaucoup moins d’asphalte et beaucoup plus de latérite. Mais en ancien légionnaire qu’il est, je savais qu’il y serait comme un piranha dans le fleuve (à l’aise donc). Et puis, c’est pas vraiment pour le plaisir qu’il va crapahuter dans l’enfer vert, dans cette forêt, « cette entité oppressante qui régnait en maître sur la région, qui les encerclait et les observait silencieusement. » Ils ont été appelés, lui et son ami Sullivan, son double, pour enterrer un camarade tombé sous les balles en mission. Et comme rien n’est jamais lisse avec nos deux esthéticiens de macchabées, et bien on les retrouve en expédition commando vers une des plus grosses plaies purulentes de la Guyane : les sites d’orpaillage. Une opération Harpie* à leur sauce.

J’peux te dire qu’ils n’ont pas tout perdu de leur savoir faire de brutes épaisses nos deux baroudeurs. Tu veux de l’action, tu vas avoir de l’action !

« Elle les avait idéalisés pendant des années, avait donné à leurs exploits passés une dimension héroïque sans jamais se rendre compte que leurs mains étaient poisseuses du sang de leurs victimes. »

Mais entre deux séances de torture, une beuverie au rhum arrangé noyée dans du vomi et un garimpeiro bouffé par un caïman, n’hésite pas à apprécier tous ces contrastes étonnants qu’offre la merveilleuse Guyane parce que Michel Vigneron, auteur de ce premier opus de l’Embaumeur, il la connait bien la Guyane. C’est comme si j’y étais pour te dire. J’ai chaud d’ailleurs. Et je me ferais bien un poulet boucané en sirotant un planteur de maracujas (soupir).

Allez viens que je te présente Luc Mandoline…

Viveca STEN : Enquêtes de Thomas Andreasson et Nora Linde – Tome 2 – Du sang sur la Baltique

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Viveca STEN : Enquêtes de Thomas Andreasson et Nora Linde – Tome 2 – Du sang sur la Baltique
Suede

Meurtre spectaculaire sur l’île suédoise paradisiaque de Sandhamn. Thomas Andreasson mène l’enquête, aidé de son amie d’enfance Nora Linde…

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions France Loisirs en 2013

Parution aux éditions Albin Michel en septembre 2014

Traduit du suédois par Rémi CASSAIGNE

Tome 2 des enquêtes de Thomas Andreasson et Nora Linde.

Meurtre spectaculaire sur l’île suédoise paradisiaque de Sandhamn. Thomas Andreasson mène l’enquête, aidé de son amie d’enfance Nora Linde…

Alors que les plus beaux voiliers sont rassemblés à Sandhamn pour le départ de la très populaire régate estivale, le coup de feu de départ retentit. Au même instant, le brillant avocat Oscar Juliander s’effondre, abattu d’une balle en plein poitrine.

Thomas et son équipe sont sur les dents : comment retrouver un tueur au milieu d’une foule immense de spectateurs et de concurrents ? Et combien d’ennemis peut bien avoir une star du barreau ? Sans compter qu’Oscar Juliander multipliait les conquêtes, suscitant les pires jalousies.

Thomas se tourne vite vers son amie Nora, toujours prête à l’épauler. Cela tombe à pic : en plein crise de couple, elle a grand besoin d’une diversion…

(Source : Albin Michel – Pages : 384 – ISBN : 9782226259776 – Prix : 20,90€)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Départ mortel.

L’île de Sandhamn est au coeur de l’actualité. La grande régate annuelle a attiré la foule. Alors que tous les grands voiliers attendent le départ, le vice-président du club nautique royal KSSS et avocat Oscar Juliander se pavane sur son navire qui surpasse les autres. Et alors que le coup de feu retentit pour le départ, cet homme s’effondre.

Véritable paradoxe : il y a tellement de spectateurs que personne n’a rien vu de particulier. Et l’inspecteur Thomas Andreasson qui est sur place constate tout de suite qu’un événement anormal vient de se produire. Mais comment agir alors que la course bat son plein ? Il sera compliqué d’identifier des témoins.

Le chef de la Criminelle désire que cette affaire se règle au plus vite car les journalistes, très présents ce jour là, harcèlent les forces de l’ordre pour avoir des informations. Leur petite équipe doit s’activer au plus vite. Et c’est un Thomas plus motivé que jamais et qui connait parfaitement le milieu maritime qui va mener les investigations.

Mais l’univers du yatch club est un milieu très fermé avec ses codes, on ne s’adresse pas n’importe comment à ses membres. Le jeune inspecteur ne lâche rien, mais lui qu’on avait connu brisé par le décès de son bébé, a peut-être bien changé dans ses relations privées. A-t-il encore la capacité ou l’envie de partager sa vie avec quelqu’un ?

Sa meilleure amie Nora vit de plus de plus mal le fait d’être mise de côté par son mari pour ses précieuses régates. Et pire que ça, il n’a aucune considération pour son ambition professionnelle. Et cerise sur le gâteau, elle a hérité d’un bien immobilier avec la vente duquel il imagine déjà de nombreux projets alors que la jeune femme ne veut pas s’en séparer. Le couple pourra-t-il résister à ces différents qui les éloignent de plus en plus ?

Dans ce nouvel opus, Viveca Sten revient avec les éléments qui avaient fait la force de « La Reine de la Baltique » : des personnages réalistes et attachants plongés au coeur d’une intrigue policière. Le lecteur retrouve avec plaisir l’île de Sandhamn et continue la découverte des personnalités de ce bel archipel. Ce cadre paradisiaque cache tout de même des tensions et des non-dits.

Ce lieu adulé par les amateurs de régate est peut-être une sorte de nid de vipères. Sous des visages avenants, certains sont peut-être des manipulateurs ou des menteurs ? C’est un véritable huis-clos qui se déroule dans le cadre du superbe club nautique royal. Peinture des moeurs d’une haute société qui vit en cercle fermé : protection ou danger ?

La lecture est toujours aussi fluide. Ce texte est synonyme d’évasion et j’ai hâte de me plonger dans le tome 3 pour voir comment les vies de Thomas et Nora vous évoluer.

Agatha CHRISTIE : Hercule Poirot – La mort dans les nuages

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Agatha CHRISTIE : Hercule Poirot - La mort dans les nuages
Agatha CHRISTIE : Hercule Poirot - La mort dans les nuages

Présentation Éditeur

Se réveillant d’une brève sieste dans l’avion qui le ramène de Paris à Londres, Hercule Poirot découvre qu’une de ses voisines vient d’être tuée par une fléchette empoisonnée. Le meurtrier est forcément à bord, mais une fois, qu’avec la police, il a interrogé les passagers un par un, y compris les deux stewards, il doit se rendre à l’évidence : l’enquête ne mène nulle part ! Serait-il possible que pour une fois l’affaire reste irrésolue ?

Origine Flag-ROYAUME-UNI
Éditions Le Masque
Date 16 mai 2012
Traduction révisée Alexis Champon
Pages 284
ISBN 9782702436547
Prix 7,40 €
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L'avis de Stanislas Petrosky

Moi qui croyais arriver peinard sur Zonelivre, penses-tu ! On te donne des devoirs à faire… Lire et commenter un livre de la reine du crime, Dame Agatha Christie.

la-mort-dans-les-nuages-agatha christieLa mort dans les nuages, c’est moi qui l’ai choisi le bouquin, un souvenir d’adolescence, une madeleine de Proust littéraire. Je me souviens même de la couverture de l’opus lu à l’époque, c’est te dire. J’ai donc demandé à ma dealeuse de book préférée de me procurer la came.

Un petit coup de résumé: Dans un avion en plein vol, Mme Giselle est assassinée, apparemment à l’aide d’une fléchette empoisonnée lancée depuis une sarbacane sud-américaine. C’est un coup très difficile pour le tueur, car tous les passagers pouvaient le voir, y compris Hercule Poirot, qui était présent à quelques mètres de la victime. Et pourtant, l’assassin a réussi. Cependant, son aplomb et sa ruse ne feront pas le poids face aux qualités de déduction du détective belge…

Tout commence dans le Prométhée, un avion qui rentre de Paris, une bourgeoise de la haute société anglaise est assassinée sous les yeux de tous les passagers et surtout ceux d’Hercule Poirot ! Enfin sous ses yeux, il pionce quand même pépère au moment des faits.

Et pas n’importe comment qu’elle s’est faite dessouder la dame, elle a dans le cou comme une trace de piqure, certains voyageurs ayant aperçu une guêpe, on pourrait penser à un choc anaphylactique. Mais non c’est à l’aide d’une sarbacane et d’une fléchette que l’usurière, (oui, je vous l’avais pas encore dit, cette dame prêtait de l’argent) a été assassiné.

On retrouve un thème récurrent chez Agatha Christie, l’homicide en huis-clos, les 10 petits nègres, mort sur le Nil, le crime de l‘Orient-express, etc.

Comme à son habitude, elle fait soupçonner tous les intervenants, tous tour à tour ils peuvent avoir eu envie de flinguer la vieille aristocrate, penses-tu Bébert, dès qu’elle prêtait de l’oseille, elle avait une technique bien à elle pour récupérer son flouse : Avoir un dossier sur tous les petits secrets des emprunteurs, vous savez les squelettes que l’on planque dans les placards, comme les amants et autres chose du même acabit…

Sauf que, bien sûr, de rebondissement en rebondissement, l’auteure, qui n’en est pas à son coup d’essai, endort son lecteur, et le berne. Avec un final à la Poirot, où tout le monde est réuni dans une pièce, où chacun des protagonistes est mis en cause, où chacun est outré, où chacun est disculpé, jusqu’à ce que …

Le point fort de la reine du crime, c’est son travail sur chaque personnage, tout ce dont je me souviens des lectures de ses romans, c’est cela, tous peuvent être coupable, tous ont une raison. Ce qui rend le livre addictif, on désire plus que tout savoir lequel est-ce, est-ce d’ailleurs celui, ou celle que l’on soupçonne, a-t-on misé sur le bon bourrin ?

Un autre point que j’ai apprécié, c’est le personnage de Daniel Clancy, avec lequel Agatha Christie joue à faire de la dérision sur les auteurs de roman policier, leurs marottes, « leurs folies ».

Le point faible, oui, j’avoue, (honte sur moi, je me fouette avec du céleri), j’ai trouvé un très gros point faible à ce livre, c’est long… extrêmement long. Je suis fan des romans dit de gares des années 50/60, entre 200/250 pages, mais surtout ils étaient prévu pour être lus lors d’un voyage en train qui durait en moyenne à l’époque entre 2h00 à 3h00, d’où ce terme de roman de gares. Et croyez-moi, c’était des histoires bien ficelées, des intrigues, de la belle écriture, des personnages tout aussi attachants, on y croisait des Léo Mallet, Frédéric Dard, André Heléna, Georges-Jean Arnaud et tant d’autres. Leurs éditeurs les obligeaient à faire « court » à « resserrer » un maximum leurs textes, et je pense que c’est ce qui manque à ce livre.

Quelques coupes, ici et là, certains passages qui m’ont légèrement fait bailler. C’est un de mes gros défauts en tant que lecteur et même d’éditeur, j’aime qu’un bouquin pulse, rentrer dedans et ne plus pouvoir le lâcher.

Bref, en conclusion, vous pouvez le lire, vous passerez un bon moment, parfois long, mais bon !

— Vous avez raison Monsieur Poirot. Avouez tout de même qu’ils ne paient pas de mine.

— Comme presque tous les grands hommes ! Tenez, moi qui vous parle, On m’a pris un jour pour un coiffeur !

Interview de l’auteur Dorothée LIZION

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Dorothée LIZION

dorothee lizionDorothée Lizion est née le 14 août 1973 dans l’Orne. Passionnée de films d’horreur, thrillers, polars, elle s’imagine scénariste, metteur en scène ou conceptrice d’effets spéciaux. Finalement, elle choisit l’Etiopathie pour son autre passion qui est l’anatomie du corps humain.

 

Bonjour Dorothée Lizion, pouvez-vous nous décrire en quelques mots votre parcours ?

Dorothée Lizion : Je me suis orientée vers la médecine mais après deux années d’étude, j’ai connu l’étiopathie, en, l’occurrence, UN étiopathe, et je me suis lancée dans des études d’étiopathie à Paris. J’étais passionnée et totalement investie dans mes études. Une fois diplômée j’ai ouvert un cabinet à Falaise. Parallèlement je donne des cours à la fac et j’appartiens à une commission de correction des mémoires. Depuis toujours je suis passionnée de thriller, de films d’horreur plus que de livres. J’adore inventer des histoires. Ado j’écrivais des scénarios et je réalisais des petits court métrages.

En fait, j’ai toujours eu une attirance pour l’anatomie.

Comment est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?

Dorothée Lizion : La lecture de « La théorie Gaïa » de Maxime Chattam, dont la fin était totalement inattendue, a éveillé mon côté cartésien. Comment construire un thriller ? Et petit à petit j’ai imaginé l’intrigue de « Précieux Cadavres ». Je voulais un enquêteur qui se fie aux faits et à son expérience et pas à son instinct, ce qui était compliqué pour l’époque du roman c’est à dire la Renaissance. Le plus difficile a été l’aspect historique pur, François 1er, la ville de Caen…. Je l’ai écrit en 2011 et il est sorti en 2012.

Quel est votre « modus operandi » d’écriture, votre rythme de travail ? Connaissez vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?

Dorothée Lizion : Oui, je connaissais la fin parce que l’intrigue était très construite. C’est impératif pour le genre thriller. J’élabore ma trame comme un arbre généalogique. Des cases, des flèches et des annotations noircissent mon bloc-note dans tous les sens. Et il y avait un arbre pour chaque partie du roman.

Je préfère écrire le matin. Je travaille quatre jours par semaine. Je consacre ma pause déjeuner à l’écriture ainsi qu’une journée par semaine. Les week-end et les soirées sont consacrés à ma famille.

Le parcours a-t-il été long et difficile entre l’écriture de votre premier livre et sa parution ?

Dorothée Lizion : Non, parce qu’au départ je ne pensais pas à l’éditer. Puis mon entourage m’a incitée à le faire. Je l’ai d’abord envoyé à plusieurs maisons d’édition nationales. J’ai eu des retours négatifs mais encourageants. Je l’ai ensuite envoyé à des maisons d’édition régionales, j’ai eu des réponses positives et j’ai choisi Ysec pour ses connaissances en histoire et son attachement à la Normandie (« Précieux Cadavres » se déroule à Caen au XVIe siècle). Puis cela a pris six mois entre la relecture et la parution.

Avez vous reçu des remarques surprenantes de la part des lecteurs ?

Dorothée Lizion : Oui chaque lecteur se fait sa propre image des personnages. Et surtout ils arrivent à voir en moi des choses que je ne pensais pas révéler, c’est surprenant et vraiment troublant parfois.

Vous avez reçu un prix pour chacun de vos romans, qu’avez vous ressenti à leur annonce ?

Dorothée Lizion : J’ai eu le prix Reine Mathilde pour mon premier roman « Précieux Cadavres ». J’étais fière et cela m’a mise en confiance. Un jury l’avait lu et aimé, c’était la preuve qu’au moins il était bon.

En 2014 j’ai eu le prix VSD du polar, et c’était le coup de cœur de Franck Thilliez dont l’univers m’est proche. Il a lu et aimé mon livre ! Il ne m’en fallait pas plus pour me voir sourire aux anges. Ce deuxième roman, je l’ai écrit dans la foulée, je voulais me prouver que j’étais capable d’en pondre un autre, et dans un genre différent, plutôt contemporain, voire d’anticipation, et, en tête, un personnage très spécial. C’est ensuite un article, traitant de biologie cellulaire, qui m’a soufflé l’intrigue idéale pour mon personnage.

Quels sont vos prochains projets ?

Dorothée Lizion : J’ai écrit la suite de « Précieux Cadavres ». Pour le moment, il n’y a pas de date de sortie de prévue.

Et je suis sur l’écriture de mon quatrième roman, un thriller contemporain, autour d’une chirurgie très spéciale…

Avez vous d’autre passions en dehors de l’écriture (cinéma,peinture, musique…) ? A part votre métier d’étiopathe et de votre carrière d’écrivain, avez vous une face cachée ?

Dorothée Lizion : J’aime le cinéma et la lecture. Je pratique la randonnée (j’adore la montagne) et la boxe française, c’est un sport qui défoule bien.

Le côté médical et polar vient de ma passion pour la médecine légale. Ma sœur est victimo criminologue. Elle a, entre autre, travaillé avec Gérard Lopez qui est un expert et a suivi un médecin légiste. Et elle m’a fait part de son expérience. J’ai amassé pas mal d’ouvrages sur le sujet. C’est très excitant de pouvoir retracer la vie de la victime à partir des indices donnés par le corps. Aussi, dans ce domaine, je porte beaucoup d’intérêt à l’entomologie (la prolifération des insectes sur les cadavres).

Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

  • « Cadres noirs », « Alex » de Pierre Lemaître
  • « American Psycho » de Brett Easton Ellis
  • Tout de Serge Brussolo
  • « Echo » d’Ingrid Desjours
  • Et bien sûr, les romans de Franck Thilliez et de Maxime Chattam
  • Lovercraft.
  • Edgar Allan Poe parce qu’il a une écriture qu’on ne retrouve plus maintenant.
  • J’aime Colette pour la beauté de son écriture, pas pour l’intrigue. Elle a de magnifiques métaphores.

Au cinéma, j’aime « La piel que habito » d’Almodovar, « La Chasse » avec Madds Mikkelsen, « Class 84 », « Orange Mécanique », « Evil dead », « Damien », « L’Exorciste »…

Avez vous un site Internet ou un blog où les lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

Dorothée Lizion : J’ai une page Facebook et un site www.dorotheelizion.fr

 

Merci Dorothée Lizion de nous avoir accordé cette interview.

Retrouvez les articles sur Dorothée Lizion ici

Laurent SCALESE : Des pas sous la cendre

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Parution aux éditions Pygmalion en mai 2002

Parution aux éditions Pygmalion en mai 2009

Parution aux éditions Pocket en Novembre 2014

Depuis plusieurs mois, la Brigade de répression du banditisme traque les auteurs d’une série de hold-up dirigés de main de maître dans Paris par une femme mystérieuse.

Les exploits des malfaiteurs qui ne font pas verser de sang partagent l’opinion publique. Chargé de l’enquête, le capitaine Sage Gardella se prend d’admiration pour l’ingénieux chef de la bande.

Mais un jour, la bavure se produit : deux convoyeurs sont froidement tués pendant l’attaque d’un fourgon blindé. La  » Casseuse du siècle  » acquiert une réputation de monstre. Profitant de ce revirement, le commissaire en chef met en jeu les grands moyens pour l’appréhender.

Cependant, Gardella pense avoir découvert la véritable identité de la voleuse, dont il est tombé amoureux. Voulant la démasquer avant les autres, il décide de mener seul son enquête. L’amour et le devoir resteront-ils inconciliables ?

(Source : Pocket – Pages : 384 – ISBN : 9782266166324 – Prix : 6,95 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Sur le sentier des braqueurs…

Un gang bien rôdé commet des braquages avec brio. Un travail très pro, très net avec une volonté esthétique jusque dans le choix des masques recouvrant leurs visages. Le cerveau de l’affaire, une jeune femme prévoit tous les coups avec une précision d’horloger en refusant l’utilisation de la violence. Le sang ne devra jamais couler… Mais lorsqu’un grain de sable s’insinue dans cette subtile mécanique, le dérèglement peut avoir des conséquences très lointaines…

Le capitaine Sage Gardella fait parti des enquêteurs mais il perçoit les faits avec un regard différent de ses collègues. Ses racines indiennes et la culture que son père lui offrent un regard autre sur ses contemporains. Et il a le sentiment de pouvoir comprendre les motivations profondes de la « Casseuse du siècle ».

Les rouages de la police peuvent être complexes et l’harmonie ne règne pas forcément entre tous ses membres. Sage subit notamment le racisme flagrant d’un de ses responsables. Enquêter en solitaire n’est pas toujours bien vu.

Etre flic ne permet pas toujours d’avoir une vie de famille sereine. Et au détour d’une investigation, il y a des rencontres ou tout du moins UNE rencontre qui peut tout faire bousculer. Lorsque dans la noirceur, une petite lumière brille enfin, un peu… Les voyages de Sage lui permettront-ils de voir cette lumière se transformer en feu… ou juste en un petit tas de cendres ?

Laurent SCALESE nous plonge dans l’univers des braquages avec un double angle d’approche. On vit au même moment les préparatifs des braqueurs, leurs attaques et le travail de « contre-offensive » des enquêteurs. Comme si un écran se divisait en deux et que les images apparaissaient en simultanées.

Mais il est troublant de voir s’afficher dans les deux camps les regards de deux personnages hors norme que l’on sent capable d’aller au bout leurs projets, de leur destin quoiqu’il en coûte.

La rédemption est-elle possible sans avoir un arrière goût de sang… ?

Et même si le modus operandi des braqueurs est bien place, un barrage routier est vite arrivé et nombreux de leurs précédents sont morts sous les morts d’une fusillade. Et il est difficile d’avoir un regard complètement accusateur sur cette équipe qui laisse une partie de leur butin aux plus démunis.

Un ouvrage qui sent les espoirs, les regrets, la trouille… Qui n’est pas construit sur une vision manichéenne, tout est plus complexe.

Des pas sous la cendre est un très bon roman de suspense construit également avec l’héritage de l’esprit des polars et des grands braqueurs… On ne peut s’empêcher dans les premières pages d’avoir les images de Mesrine qui meurt dans sa voiture sous les balles…

J’aime vraiment la capacité de Laurent SCALESE a nous faire vivre l’ambiance du 36 Quai des Orfèvres, les enquêtes se croisent… Et voir Elie Sagane surgir sur une scène est toujours émouvant… Un peu de stabilité dans ce monde de doute quoique…

Il faut souligner un véritable intérêt pour les autres cultures. Dans « Des pas sous la cendre », c’est la culture indienne qui est évoquée avec respect. Dans « Le Baiser du samouraï », c’était une invitation à en savoir plus sur la culture japonaise ». Et dans « Le Baiser de Jason », c’était une immersion totale du 36 qui a pratiquement sa propre mythologie et ses codes.

Une écriture toujours aussi fluide, soignée et très agréable à lire.


L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Laurent Scalese maitrise le genre polar à merveille et ça se ressent à chaque fois que je le lis : du début de l’intrigue jusqu’à la fin du récit, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Alliant avec bcp de qualité, scènes d’action et autres scènes plus intimistes, l’auteur français, membre de la ligue de l’imaginaire démontre une fois de plus qu’il est un grand écrivain qui sait donner du plaisir à ses lecteurs.

Avec une couverture très attirante pour cette nouvelle édition en poche d’un de ses précédents romans, « Des pas sous la cendre » (un titre très énigmatique) nous conte l’enquête d’un policier d’origine indienne (très original comme approche pour la création d’un personnage flic il faut l’avouer) sur de multiples braquages savamment orchestrés par une bande de professionnels dont on sait que parmi les membres de cette troupe de gangsters, se cache une mystérieuse femme, surnommée très vite « la casseuse du siècle » en hommage à leurs braquages qui se déroulent toujours sans heurts, ni anicroches et toujours au nez et à la barbe des flics du 36.

Sage Gardella (c’est le nom de ce policier indien) ne va pas tarder à tomber en admiration pour cette femme braqueuse, quitte à se brûler les ailes à en la côtoyant d’un peu trop près.

Il faut reconnaitre à Laurent SCALESE un talent incroyable pour conjuguer avec efficacité les embûches d’une enquête de police et autres péripéties quand il écrit. Une qualité rare est qu’il ne néglige jamais l’humain : C’est même une de ses qualités les plus fortes dans son écriture et ce n’est pas pour rien que « Chérif » dont il est l’un des scénaristes en chef de cette série policière qui revient en janvier 2015 sur le petit écran, remporte un vif succès puisqu’on y retrouve tout ce qui fait (en partie) la qualité de ses romans écrits : les personnages et leur vie professionnelle et privée, savamment mélangées au sein de l’histoire pour notre plus grand plaisir.

Et en promenant nos « pas sous la cendre », on retrouve exactement la même chose à travers toutes les scènes qui composent ce polar sur la capitale avec sa galerie de personnages attachants, forts et pour lesquels on tremble, que ce soit pour les gentils ou les méchants.

En évoquant les personnages de ce polar, l’écrivain se permet un savoureux cross-over avec ses précédents romans, je ne vous en dis pas plus, les fans de l’écrivain apprécieront beaucoup je pense.

Les deux personnages du flic indien (dont on profite tout au long du roman de la culture riche de sa tribu) et de la « casseuse du siècle » me font immanquablement penser (et la couverture il faut l’avouer y fait beaucoup) au couple savoureux d’un polar et roman noir des années 50 avec le détective en imper et la femme fatale… Impossible de ne pas y penser en lisant ce roman. La qualité écrite de celui ci contribue beaucoup à avoir cette image dans la tête, malgré le côté moderne de l »enquête des flics du 36.

Action, scènes intimistes, empoignades serrées, dialogues percutants ou en douceur, le tout baignant dans une enquête policière rondement menée et avec une fin qui ne vous laissera pas indifférent, ce roman de Laurent SCALESE est un vrai bon moment de lecture.

Alors direction la capitale, et côtoyez ce flic pas comme les autres… et attention où vous mettez les pieds quand même.

Jesse PETERSEN : Zombie thérapie

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Parution aux éditions Milady en juin 2011.

Traduit de l’américain par Noëmie CHEVALIER

Sarah et David sont au bord du divorce et tentent une thérapie de couple. Mais en arrivant à leur rendez-vous, ils trouvent leur conseillère conjugale en train de dévorer les clients précédents. Certes, ces gens sont morts, mais ils pourraient avoir la décence de se comporter comme tels !

Sarah et David voulaient sauver leur mariage, maintenant ils doivent sauver leur peau. Avant, elle faisait des listes, maintenant elle laisse des morceaux de cervelle partout. Avant, il passait son temps à jouer à Resident Evil, maintenant ça lui sert !

Une apocalypse zombie, quoi de mieux pour échapper à la routine du couple ?

(Source : Milady – Pages : 288 – ISBN : 9782811205331 – Prix : 6 €)

L’AVIS DE LAURE

La fin d’année traine déjà dans le coin, avec ses guirlandes lumineuses et la frénésie habituelle dans les magasins. Résultat, je suis sûre que beaucoup d’entre nous aimeraient se poser un peu pour se détendre, avant les orgies des deux réveillons, qui nous feront assurément commencer la nouvelle année sur les rotules…

Ça tombe bien, je connais une petite lecture rapide, drôle, cynique et pleine de sang (et de vomi noirâtre, et de cervelles éparpillées…) qui vous fera sourire, voire même rire. Surtout les fans de post-apocalyptique décalé et truculent, du The walking dead à la sauce légèreté.

Jesse Petersen n’a pas écrit un texte tout nouveau sur les attaques de zombies, certes. Il n’y aura donc rien de novateur sur comment zigouiller un zombie ou comment se protéger de leurs envies de cervelle fraîche. Par contre, on y trouvera un récit à la fois drôle et gore, amené par un couple au bord de la rupture, obligés de coopérer et de compter l’un sur l’autre pour ne pas y laisser la peau. Et quand il s’agit d’un couple qui passait son temps à se tirer dans les pattes à la moindre bricole, ça donne un récit mené tambour battant. Malgré la situation, les personnages conservent un sens de l’humour bien particulier (source de mes rires en cours de lecture), et un sang-froid à toute épreuve.

Le lecteur se retrouve embarqué dans la course folle de David et Sarah, qui, en plus de vouloir survivre, cherchent surtout à continuer à vivre, et avec des humains encore sains si possible.

Amateurs de livres un peu décalés, Zombie thérapie est un excellent divertissement pour se détendre. J’aurais presque envie de dire même qu’il peut se comparer à une parodie des meilleurs titres du genre…

Bonne lecture !

Patricia BRIGGS : Mercy Thompson – 08 – La Faille de la nuit

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Parution aux édition Bragelonne en décembre 2014

Parution aux éditions Milady en juin 2015

Traduit par Sophie BARTHÉLÉMY

Fuyant son nouveau petit ami violent, Christy, l’ex-femme d Adam, fait un retour fracassant dans les vies d Adam et Mercy. La cohabitation n’est pas simple. Surtout lorsque Christy décide de monter la meute contre Mercy afin de récupérer Adam. Et la situation empire lorsque son petit ami retrouve sa trace : les cadavres s’empilent et Mercy va devoir mettre ses problèmes personnels de côté pour affronter une créature bien décidée à mettre son monde à feu et à sang !

(Source : Bragelonne – Nombre de pages : 360 – ISBN : 9782352948148 – Prix : 20,00 €)

L’AVIS DE LEA D.

Et voici enfin le dernier tome paru de Mercy Thompson !

Comme d’habitude, Mercy ne serait pas elle-même si elle ne s’attirait pas son lot d’ennui coutumier. Certes, vivre avec un loup-garou Alpha apporte certaines charges et certains désagréments, mais ce n’est rien comparé aux ennuis apportés par le passé d’Adam.

Son passé fait irruption lorsque Christy, son ex-femme, refait surface. On a très peu entendu parler de ce personnage dans les tomes précédents, mais c’était pour faire une entrée en fanfare ici. La raison de sa venue est que son petit ami actuel se révèle très violent, et elle vient quémander la protection de la meute et d’Adam. C’est déjà assez dur pour Mercy (franchement, qui apprécierait d’héberger l’ex de son compagnon ?), mais en plus Christy s’est mise en tête de monter la meute contre Mercy afin de récupérer Adam et Jess. Donc en plus de devoir gérer tout l’aspect émotionnel de la venue de Christy, mais aussi de devoir élucider qui est cet homme qui veut tellement récupérer Christy et pourquoi il laisse tellement de cadavres derrière lui.

On ajoute à ça qu’un Seigneur Gris veut récupérer la canne que Mercy a donnée à Coyote. Un peu plus de stress dans la vie de la changeuse, qui va devoir se démener pour essayer de contacter son protecteur et de comprendre le jeu des faes.

J’attendais avec impatience La faille de la nuit, déjà parce que Mercy est une héroïne que j’adore suivre, Patricia Briggs a écrit ici une de ses meilleures séries, mais surtout, parce qu’enfin on allait en apprendre plus Christy Hauptman ! C’est un personnage auquel on a fait allusion plusieurs fois, notamment pour dire que le divorce avait plongé Adam dans un état horrible. Et je n’ai pas du tout été déçue de la manière dont Patricia Briggs nous l’a présentée ! C’est une véritable manipulatrice égoïste, qui ferait tout pour garder le contrôle sur ceux qui l’entoure. Elle a ce talent pour s’intégrer de nouveau dans la meute et de tout faire pour dévaloriser Mercy. J’ai vraiment eu envie de lui une ou deux bonnes baffes à certains moments ! Mais heureusement que notre coyote ne va pas se laisser faire. Elle va souvent laisser courir, pour ne pas blesser Adam et Jesse, mais on la voit très vite bouillir, et surtout regagner le respect de la meute. Ils la considèrent peut-être comme plus faible qu’eux, mais ce n’est pas une frêle humaine sans défense : elle est maligne, intelligente, elle peut faire certains coups déloyaux, mais sera toujours prête à protéger ou défendre ceux qu’elle aime sans pour autant se faire marcher sur les pieds.

Plusieurs intrigues en parallèle, qui finissent par se télescoper et entrer en collision, jusqu’à un final toujours aussi époustouflant. La faille de la nuit compte actuellement parmi mes préférés de Mercy Thompson, je suis à chaque fois de plus en plus captivée et accro aux aventures de Mercy & Co.

Un tome où on a notre lot d’actions, d’aventures, de retournements, de suspense, de sentiments… Le seul reproche que je puisse faire : c’est beaucoup trop court et ça se lit beaucoup trop vite.

Vivement la suite !

Walter FARLEY : Le secret de l’étalon noir

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Parution aux éditions Hachette dans la collection Les Classiques de la Rose en 2012

« Ce n’est pas possible… Et pourtant, à part la couleur de la robe et la taille, c’est Black ! » Chez un marchand de chevaux de Saratoga, Alec Ramsay examine trois poulains. Leur ressemblance avec le célèbre Étalon Noir est si frappante qu’il n’y a pas de doute : ils ont la même origine ! Une bien mystérieuse origine…

(Source : Bibliothèque Rose – Pages : 288 – ISBN : 9782012027879 – Prix : 5,70 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Un classique à lire !

Le jeune jockey Alec et son ami l’entraineur Henry sont surpris de découvrir de jeunes yearlings ressemblant à l’Etalon noir. Le mystère et les mensonges entourent leur origine. Ils affronteront bien des obstacles pour découvrir la vérité.

Un roman policier et d’aventure, de  Walter FARLEY, qui entrainera le jeune lecteur (dès 9 ans) dans l’univers des courses de chevaux. Une très complicité règne entre le cheval et Alec. Un récit riche en rebondissement avec une petite pointe de légende.

Alfredo NORIEGA : Mourir, la belle affaire

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Equateur
Alfredo NORIEGA - Mourir la belle affaire-
  • Éditions Flammarion collection Ombres Noires en octobre 2013
  • Éditions J’ai Lu en juin 2015
  • Traduit par Nathalie Lalisse-Delcourt
  • Pages : 256
  • ISBN : 9782081277960
  • Prix : 19,00 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Arturo Fernandez, médecin légiste de Quito, superpose aux éléments d’une enquête les destins des individus condamnés à passer entre ses mains. Sur fond de ville déchirée par un relief chaotique, le premier polar équatorien publié en France, bat au rythme de vies qui s’entrecroisent.

Équateur, Quito, 2850 mètres d’altitude. Une Subaru est percutée par une Cherokee. Dans la Subaru, deux morts et une survivante, María del Carmen. A l’arrivée de la police, la jeune fille, encore sous le choc, promet à l’inspecteur Heriberto Gonzaga de l’épouser s’il retrouve les coupables. Mais à Quito, les accidents de la route sont légions et l’affaire est vite classée. Quelques mois plus tard, rongée par la culpabilité d’avoir survécu, María del Carmen se jette du haut d’une falaise. En découvrant son corps, Heriberto se souvient de sa promesse et reprend l’affaire. Il découvre que le dossier a été étouffé…

Tout en maniant le scalpel, Arturo Fernandez, observateur mélancolique et subtil, raconte l’histoire de María del Carmen et Heriberto, mais aussi celle des habitants anonymes d’une cité entourée de volcans, fragilement bâtie sur des collines sillonnées de ravins. L’enquête et tous ces récits peu à peu s’entrecroisent et construisent le tableau d’une ville violente, indifférente, passive devant l’injustice sociale, le destin et l’acharnement de la nature. Un lieu où la mort est quotidienne et sans autres conséquences qu’intimes pour ceux qu’elle frappe.

L’AVIS DE PIERRE-MARC PANIGONI

« Si vous n’êtes jamais allé en Équateur, il y a peu de chances que vous alliez vous y perdre à l’avenir après avoir lu ce livre… » Voilà ce que m’a dit Alfredo Noriega quand je lui ai pris ce livre… ceci a le mérite d’être clair et de laisser perplexe et curieux…

Tout commence par un accident de la circulation dans lequel un 4×4 surpuissant atomise une petite voiture qui voit tout son équipage mourir sauf une jeune femme, un délit de fuite est alors commis. S’en suit une enquête bâclée sauf que 2 ans après cette dernière se suicide, et l’enquête est alors rouverte à cause de la culpabilité du policier qui n’avait rien fait auparavant. À partir de là, une série de décès plus ou moins suspects débute à Quito.

Nous avons ici un roman inhabituel même si le résumé peut laisser penser le contraire. En effet, l’histoire est faite de hasard, d’oubli, de coïncidence, mais tout cela n’est qu’en apparence car finalement tout ce qu’il se passe est le contraire et arrive toujours de manière violente et en nous prenant par surprise.

L’auteur dissèque, à l’instar de son héro médecin légiste Arturo Fernandez, la capitale équatorienne. Cette ville et son univers jouent un rôle à part entière car l’hostilité des montagnes environnantes, de son volcan et de son urbanisme anarchique sèment sur le roman un climat sombre et oppressant. Mais au-delà de cela, c’est l’indifférence de cette ville qui est surprenante. La mort arrive de partout et soudainement sans que cela ne perturbe ses habitants. Comme s’ils étaient habitués à cela à cause des conditions dans lesquelles ils vivent et leur environnement naturel inhospitalier.

« Quito a cessé d’être la jolie capitale coloniale, paisible et douce, suspendue à ses tâches quotidiennes et empêtrée dans sa politique nationale, comme une mariée à laquelle on a mis un voile trop grand et trop clinquant. Personne ne regarde en arrière, vers ces décennies de croissance urbaine, cette époque om on aurait pu faire quelque chose et où on n’a rien fait pour que la ville s’épanouisse harmonieusement et sans mettre en danger la vie de ceux qui allaient s’y installer. »

Même si la ville joue son rôle à part entière dans le casting de ce livre, il faut compter sur Alfredo Fernandez. Ce personnage est très intéressant, et pas seulement parce que tous les protagonistes de cette histoire finiront sur sa table d’autopsie.

En effet, de par sa fonction, il essaye de redonner du courage aux (sur)vivants car c’est la seule chose qu’il peut faire. Ces séries de morts le lassent et le laisse sans trop d’espoir, même si son regard est ironique sur l’humanité qui l’entoure…

« Chaque matin, je me lève et quelque chose se brise en moi. Je passe mon temps enfermé dans une salle d’autopsie, éclairé par des lampes au néon, entouré de faïence et d’aluminium. Dans cet univers strident, la vie est-elle en train de me filer entre les doigts ou bien est-ce là que je gagne le droit d’être en vie ?

Quelqu’un m’a dit un jour son admiration pour la science que je pratique. Mais, à quoi rime-t-elle ? À donner aux vivants des raisons de redouter ce qui, de toute manière, les attend ? Cette science, la mienne, revient peut-être simplement à accepter que ma vie prenne sens au milieu des morts que j’examine. »

Ce polar est assez atypique surtout en terme de narration car l’auteur oscille sans cesse entre passé et présent mais également entre la vision du médecin écrit à la 1ere personne et la vision des personnages écrit à la 3eme personne ce qui peut nous perdre facilement si nous ne sommes pas totalement attentif, d’autant plus que les protagonistes étant nombreux il est facile de s’y perdre.

À partir du moment où la structure du roman est comprise, l’écriture d’Alfredo Noriega, le rythme donné au roman, les personnages à fleur de peau prennent tout leur sens et font qu’on passe un très agréable moment de lecture.

Pour finit je dirais juste Alfredo Noriega est un auteur à découvrir et que si vous aimez les livres qui sortent de l’ordinaire, ce roman est pour vous.

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Donato CARRISI : La femme aux fleurs de papier

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Italie

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Par l’auteur des romans policiers « Le chuchoteur » et « Le tribunal des âmes »

Parution aux éditions Calmann Lévy en Octobre 2014

Parution aux éditions Livre de Poche le 16 septembre 2015

Traduit par Anaïs Bokobza

Seuls deux sentiments font battre le cœur : l’amour et la peur.

La nuit du 14 au 15 avril 1912, alors que le Titanic coulait au beau milieu de son voyage inaugural, un des passagers descendit à sa cabine de première classe, revêtit un smoking, et remonta sur le pont. Au lieu de chercher à sauver sa peau, il alluma un cigare et attendit la mort.

Le 14 avril 1916 au soir dans les tranchées du mont Fumo, quatre ans jour pour jour après le naufrage du Titanic, un soldat italien est fait prisonnier. À moins qu’il ne révèle son nom et son grade, le soldat sera fusillé le lendemain à l’aube. Un médecin dénommé Roumann n’a qu’une nuit pour le faire parler.

Débute le récit du prisonnier dont la vie repose désormais sur trois questions : Qui est-il ? Qui est Guzman ? Et qui était l’homme qui fumait sur le Titanic ? Cette nuit-là, le docteur Roumann entendra une vérité cachée dans l’abîme d’une légende, découvrira l’existence d’un héros improbable et de son obsession, et deviendra le dépositaire d’une histoire qui a traversé le temps et défié la mort.

Donato Carrisi, auteur internationalement reconnu pour ses thrillers, surprend avec ce roman onirique qu’il nous conte avec brio, confirmant ainsi son statut de narrateur contemporain incontournable. On y retrouve aussi bien la maîtrise parfaite du suspense que l’acuité avec laquelle il décrit les histoires d’amour.

(Source : Calmann Lévy – Pages : 170 – ISBN : 9782702144749 – Prix : 16 €)

L’AVIS DE LEA D.

On connait Donato Carrisi notamment grâce à sa série Mila Vasquez avec Le Chuchoteur et L’écorchée, ainsi que son roman policier Le tribunal des Âmes. Quand j’ai su qu’il allait en sortir un nouveau, je ne tenais plus en place ! Et surtout que ce petit dernier a l’air bien différent des précédents… On s’éloigne du roman policier pur pour entrer dans une littérature plus contemporaine.

Nous arrivons en avril 1912, pendant le voyage inaugural du Titanic. Il sombre lentement, et au milieu de la panique collective, un passager se distingue des autres : il n’est pas paniqué, il se contente de revêtir un smoking et de fumer un cigare sur le pont.

Quatre ans après, jour pour jour, dans les tranchées du Mont Fumo, un soldat italien est capturé. Jacob Roumann, un médecin autrichien, est envoyé par son supérieur pour le faire parler. Il doit révéler son nom et son grade s’il veut survivre. Mais pour ce soldat italien, seulement trois question sont essentielles : « Qui suis-je ? », « Qui est Guzman ? », « Qui était l’homme sur le Titanic ? ».

Pendant toute une nuit, Jacob Roumann et le soldat italien vont partager des cigarettes et une histoire. D’abord très réticent, Jacob Roumann va se laisser emporter par l’histoire de Guzman, tout en doutant de cette réalité. Mais il va accepter de se laisser porter, toucher… Il va être happé par la personnalité de ce soldat et par l’histoire qu’il raconte, au point de s’attacher véritablement à l’homme inconnu. Jusqu’où cette relation va-t-elle aller ? Mais surtout, cette histoire se révèle un moment d’évasion dans une guerre horrible, il s’agit d’une belle découverte dans un monde sanglant, un moment de paix. Même si cette histoire n’est pas toujours heureuse ou paisible, c’est un moment de poésie.

Donato Carrisi s’est révélé un excellent conteur d’histoires policières, on sent bien sa formation de juriste mais surtout sa spécialisation en criminologie et en sciences du comportement. On découvre maintenant une autre facette, celle d’écrivain de littérature. Un peu sceptique au départ, je suis maintenant entièrement convaincue ! La femme aux fleurs de papiers se révèle une histoire pleine de douceur, de violence, et surtout de charme. Je me suis laissée prendre du début à la fin, sans espoir de retour. Une histoire vraiment unique et magnifique, Donato Carrisi sait y faire pour faire naître des sentiments très divers, vraiment très chargés en émotions. C’est une histoire presque intemporelle, poétique, captivante… Une réussite !

Je vous conseille Le Chuchoteur parmi ses romans policiers, mais aussi La femme aux fleurs de papiers, très différents, mais très réussi également !

Idées cadeaux de Noël de romans policiers et de littérature fantastique pour toute la famille – 2014

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Noël arrive à grands pas et certains parmi vous ont peut-être besoin d’un petit coup de pouce pour le choix des cadeaux. Toute l’équipe de Zonelivre.fr s’est réunie pour vous apporter des pistes parmi leurs coups de coeur.

Un dossier sous le signe du partage, de l’échange et de la complicité. Bons préparatifs des fêtes à toutes et tous

Univers Policier Nordique

  • Viveca Sten : Du sang sur la Baltique
  • Olivier Truc : Le détroit du loup
  • Jussi Adler Olsen : Dossier 64
  • Lars Kepler : Le marchand de sable
  • Yrsa Sigurdardottir : Bien mal acquis

Univers Littérature Nordique

  • Halfdan Freihow : Cher Gabriel

Univers Policier Espagnol

  • Aro Sainz de la Maza : Le Bourreau de Gaudi
  • Rafael Reig : Ce qui n’est pas écrit
  • Carlos Zanon : N’appelle pas à la maison

Univers Policier / Polar

  • Michel Bussi : N’oublier jamais
  • Hervé Commère : Imagine le reste
  • Donato Carrisi : La femme aux fleurs de papiers
  • Ingrid Desjours : Tout pour plaire
  • Karine Giebel : Satan était un ange
  • Robert Goddard : Le retour
  • Ann Granger : Lizzie Martin
  • Barry Lancet : Japantown
  • Nicolas Lebel : L’heure des fous
  • Marin Ledun : L’homme qui a vu l’homme
  • Dennis Lehane : Quand vient la nuit
  • Olivier Norek : Territoires
  • Nicolas Zeimet : Seul les vautours

Univers Thriller

  • Steve Berry : L’héritage occulte
  • Brian Freeman : L’empreinte du soupçon
  • Patrick Graham : Ces lieux sont morts
  • Terry Hayes : Je suis Pilgrim
  • Marin Ledun : Dans le ventre des mères
  • Fabio M Mitchelli : La compassion du Diable
  • Boyd Morrison : L’arche
  • Bernard Minier : N’éteins pas la lumière
  • Suzanne Stock : Ne meurs pas sans moi
  • Laurent Whale : Goodbye Billy

Univers Fantastique/Terreur

  • Jesse Petersen : Zombie thérapie
  • Orcus Morrigan : Manhattan Carnage

Univers Jeunesse

  • Kriss F. Gardaz et sa série Les voyageurs des miroirs :
    • Tome 1 : Les voyageurs des miroirs
    • Tome 2 : Les chats d’argent
    • Tome 3 : Les enfants des géants

Univers BD

  • Jacques TARDI : Prisonnier de guerre au StalagIIB (Tome 1 et Tome2)
  • Boucq et Charyn : Little Tulip
  • Guillaume Lebeau et Anne Martinetti – Agatha, la vraie vie d’Agatha Christie
  • Lupano & Cauuet : Les vieux fourneaux

UNIVERS DVD – CD

DVD

  • Lost, les disparus. L’intégrale est disponible en coffrets DVD
  • Bron/Broen (DVD)
  • Le Hobbit, la désolation de Smaug

CD

  • Depeche Mode – Coffret Live in Berlin (2 DVD + 2 CD + A audio Blu-ray CD)
  • London Grammar – If you wait
  • Imagine Dragons – Night visions

(Sophie, Lucie, Laure, Léa, Pierre-Marc, Jérome T.)

Jacques-Olivier BOSCO : Quand les anges tombent

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Parution aux éditions Jigal en septembre 2014

Cinq enfants kidnappés… Un truand impitoyable, Vigo, dit le Noir, condamné à perpét’ pour le meurtre de gamins qu’il nie farouchement avoir commis… Un avion en provenance de Russie qui par malheur s’écrase sur une prison… Un procès truqué, une vengeance… Un préfet assoiffé de pouvoir qui brouille les cartes, un flic déboussolé au fond du trou, un malfrat corse en rupture de ban, un cheminot alcoolo, un juge en fin de parcours, une avocate opiniâtre, des parents bouleversés mais combatifs… Et leurs cinq mômes bien décidés à survivre et prêts à tout pour s’en sortir tout seuls !

(Source : Jigal – Pages : 328 – ISBN : 9791092016277 – Prix : 19,00 €)

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Cinq enfants kidnappés…

La raison ? Un malfrat appelé Vigo dit « Le Noir » réclame la vérité sur l’injuste incarcération suite à l’accusation de meurtres d’enfants dont il a toujours nié avoir commis.

On parle de procès truqué, de bouc émissaire, d’enquête bâclée, et de preuves bidon… mais qu’y croire ? un criminel ou faire confiance en la justice française ?

Quoi qu’il en soit, Le Noir n’est pas décidé à se laisser marcher les pieds et réclame vengeance en menaçant les parents des cinq gamins enlevés.

Un préfet, un lieutenant de police, une avocate, un juge, un cheminot témoin principal lors du procès, un malfrat corse… tout ce petit monde va devoir se serrer les coudes et trouver une solution pour sortir les enfants de l’enfer qu’ils vont subir.

Mais les enfants eux-mêmes sont plein de ressources et ne sont pas décidés à rester sages…

Le dernier roman de Jacques-Olivier Bosco, auteur confirmé de chez Jigal Polars (dont j’avais beaucoup aimé « Loupo » son précédent roman, en première lecture) est un bon polar, bien agréable à lire, avec une tension suffisante tout au long du roman pour plaire suffisamment au lecteur rompu au genre du roman noir, que je suis.

Toujours avec une écriture alerte, avec ce qu’il faut de nervosité pour que vous aimer ses personnages et les situations décrites au fil des pages, l’auteur français se fait (et nous fait) plaisir avec cette histoire de kidnapping d’enfants et de meurtres de plusieurs gamins vite résolus… Donnant la part belle à des personnages (certes qui n’ont rien de neuf, car déjà vus dans d’autres romans noirs, ou séries TV et téléfilms oeuvrant dans le genre) qui veulent tous tirer leur épingle du jeu dans cette affaire sombre de procès truqué et de preuves bidonnées, afin de pouvoir sauver la tête de leurs gamins, à moins que ce soit aussi de sauver leur propre tête, car certains ont des choses à se reprocher.

Rythmant son récit en passant d’un personnage à l’autre, du truand, au préfet et au flic tenace, et avec certains gamins qui ne veulent pas rester prisonniers de leurs ravisseurs, JO Bosco nous permet ainsi d’avoir tout au long de la lecture de ce polar, de la compassion ou d’éprouver de la colère (ou plus encore) pour les personnages cités plus haut. On aime certains, on déteste les autres mais on ne peut rester indifférent. Cette affaire de procès truqué (même si elle est évidemment un peu caricaturale et si l’auteur force un peu le trait) reste toutefois assez crédible et on n’aimerait pas être soi-même parti prenante dans une telle affaire de corruption et d’enlèvement d’enfants.

Au terme de ma lecture, je regrette toutefois que le romancier ai un peu laissé en plan le sort des enfants, se concentrant davantage sur les autres personnages tels que le flic tenace et le préfet… Bien sûr, cela sert l’histoire et la tension du récit, néanmoins un petit retour plus fréquent tout au long du roman sur le sort des gamins aurait été le bienvenu. A déplorer aussi une petite baisse de tension au 3/4 du récit et qui donne une fin au roman, non pas une finalité précipitée mais dépourvu d’une tension toujours sous pression. Un peu dommage pour une histoire qui partait vraiment sur les chapeaux de roues.

Malgré tout, avec ce sujet et une approche d’écriture du récit très différente de son précédent, JO Bosco parvient à me procurer suffisamment de plaisir pour pouvoir affirmer dans cette chronique de « Quand les anges tombent », que son dernier roman est de bonne facture et qu’il plaira aux amateurs du genre sans nul doute.

Un auteur à suivre pour ma part, j’attends son prochain roman bien évidemment pour découvrir un autre versant de la plume de ce romancier du noir.