[amazon asin=2070464091&template=image&title=L%27oiseleur: Une enquête de l%27inspecteur Nils Trojan]
Parution aux éditions Denoël en novembre 2014
Parution aux éditions Folio en janvier 2016
Traduit par Céline Hostiou
Seul point commun de ses victimes : une abondante chevelure blonde qui semble rappeler les plumes d’oiseaux dont il couvre leur corps…
L’inspecteur Nils Trojan traverse une phase difficile. Divorcé, père d’une fille unique, il consulte en secret une fois par semaine la psychologue Jana Michels car il souffre de crises d’angoisse. En tant qu’inspecteur de la brigade criminelle, il ne peut se permettre de montrer le moindre signe de faiblesse.
Un jour, dans un quartier populaire de Berlin, il trouve le corps d’une jeune femme, violemment assassinée. Elle a le crâne rasé, recouvert de plumes, et un oiseau mort a été placé à l’intérieur de la plaie mortelle. Avant que Trojan n’ait le temps de comprendre ce qui s’est passé, l’Oiseleur frappe à nouveau, laissant la même signature macabre. L’inspecteur comprend très vite que l’Oiseleur est attiré par les femmes jeunes, blondes, à l’épaisse et ondoyante chevelure… Exactement le portrait de Jana. Dès lors, un duel à mort s’engage entre Nils Trojan et le dangereux psychopathe. Max Bentow plonge dans les tréfonds d’une âme en proie à la folie et nous livre le thriller le plus haletant de l’année.
(Source : Denoël – Pages : 336 – ISBN : 9782207117194 – Prix : 20,90 €)
Parution aux éditions Albin Michel en février 2013
Parution aux éditions Livre de Poche en octobre 2014
Traduit par Nadine Gassie
Imaginez que vous puissiez remonter le temps, changer le cours de l’Histoire. Le 22 novembre 1963, le président Kennedy était assassiné à Dallas. À moins que…
Jake Epping, professeur d’anglais à Lisbon Falls, n’a pu refuser d’accéder à la requête d’un ami mourant : empêcher l’assassinat de Kennedy. Une fissure dans le temps va l’entraîner dans un fascinant voyage dans le passé, en 1958, l’époque d’Elvis et de JFK, des Plymouth Fury et des Everly Brothers, d’un taré solitaire nommé Lee Harvey Oswald et d’une jolie bibliothécaire qui deviendra le grand amour de Jake, un amour qui transgresse toutes les lois du temps.
Avec une extraordinaire énergie créatrice, King revisite au travers d’un suspense vertigineux l’Amérique du baby-boom, des « happy days » et du rock and roll.
(Source : Albin Michel – Pages : 944 – ISBN : 9782226246943 – Prix : 25,90 €)
L’AVIS DE LAETITIA
Voyager dans le temps. Le fantasme absolu de bon nombre de rêveurs à la plume acérée.
De La machine à explorer le temps de Wells à Le voyageur imprudent de Barjavel, on s’est tous pris au troublant questionnement du « Et si… ».
Stephen King, à son tour, nous trouve une faille temporelle dans laquelle nous engouffrer avec une curiosité à jamais inapaisée. Une faille qui invariablement nous conduit en 1958.
1958… Cinq années avant l’assassinat du président Kennedy. « Et si… »
Et s’il n’était pas mort ? Et si Lee Harvey Oswald n’avait pas assassiné John Fitzgerald Kennedy ?
Et si…
Alors tentons de refaire l’Histoire, mais…
« Le passé est tenace, il ne veut pas être changé. »
Et voilà un roman à l’épaisseur certaine, au propre comme au figuré.
1035 pages ! Oui madame ! Oui monsieur !
Alors la question que je me pose tout de suite, c’est : fallait-il vraiment 1035 pages ?
Et bien… oui, je tends à le penser. Certes, je m’attendais à plus de surprises, plus de rebondissements fantastico-déglingués, plus de whoua ou de ouch. Le sujet est tellement engageant, tellement plein de promesses, EXCITING ! Et puis Stephen King quoi !
Mais voilà, il y a le talent aussi.
Nous sommes dans les années 60. Nous y sommes pour de vrai. Ambiance détaillée, ambiance peaufinée, ambiance installée.
Le sujet est maîtrisé. Comme un documentaire dilué dans un récit, on se passionne pour la vie des personnages, pour les acteurs de l’Histoire et pour l’intrigue de départ : « Et si… ».
Tu rajoutes à ça un partage d’émotions comme liant et Stephen King a réussi son coup ! Ouep ! C’est réussi.
« Ne jamais regarder en arrière. Combien de fois se donne-t-on ce genre d’injonction après avoir vécu une expérience exceptionnellement bonne (ou exceptionnellement mauvaise) ? Souvent j’imagine. Et l’injonction reste généralement lettre morte. Les êtres humains sont ainsi faits qu’ils regardent en arrière, c’est même pour cela que nous avons cette articulation pivotante dans le cou. »
Dans une Europe gangrénée par des états-policiers, les fascismes ethniques, la déroute citoyenne, recruté par le Bureau des enquêtes fédérales, Frank Malissol devient un flic d’élite. Envoyé à Paris, il est chargé d’une mission à haut risque : enquêter sur les dérives du Département de contrôle des Zones, ces no man’s lands où s’entassent les « Feujs », les « Barbus », les « Niaks » et les « Slavos ». Mais traquer les origines de l’explosion sociale a un prix : accepter d’être le poing de l’État ou son cerveau malade.
Et si cette apocalypse était pour demain, vous, vous qui n’êtes pas des flics, que feriez-vous à leur place ?
Haletant de bout en bout, le thriller de L. Albar est un véritable cri d’alerte. C’est aussi un grand roman psychologique, géopolitique et visionnaire, dans la lignée des Dantec, Philip Kerr (La Trilogie berlinoise) et Blade Runner, qui décape une bonne part des représentations aveuglant notre société.
Yellowstone est un récit écrit avec les tripes et dont on ne sort pas indemne.
(Source : Mnemos – Pages : 360 – ISBN : 9782354082796 – Prix : 21,00 €)
L’AVIS DE PIERRE-MARC PANIGONI
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman d’anticipation, et je dois bien reconnaitre que le 4e de couverture de « Yellowstone » m’a fait de l’œil. En refermant ce livre, je me rends compte que mine de rien je n’ai pas changé de mon style habituel : c’est un roman d’anticipation certes, mais doublé d’un bon roman noir. Sur la couverture de ce livre, nous retrouvons la mention thriller, mais à aucun moment c’est le cas. Ceci est certes un détail, mais cela peut avoir son importance.
Nous avons donc, avec Yellowstone, un roman qui se déroule dans un futur proche, non encourageant et durant lequel l’apocalypse se déclenche sur la Terre. Dans ce cadre hyper sombre, nous suivons Frank Malissol, flic d’élite, contraint et forcé de mener une enquête infiltré dans un service corrompu, le département de contrôle des zones.
Le récit est dense, compact, mais sans être étouffant, car l’auteur ajoute des touches d’humour, à prendre souvent au second degré, tout le long de l’histoire.
Compact et dense.
Ce sont 2 termes qui collent bien à ce roman. En effet, l’action est continue et le rythme est soutenu, mais à côté de cela, le contenu joue également un rôle très important à ce sentiment.
Nous retrouvons un monde apocalyptique, une évolution humaine qui fait froid dans le dos, une humanité hyperconnectée, mais déconnectée de la réalité, un bourbier géopolique sans nom, et je ne parle pas de la dictature policière qui semble supplanter tout le reste…
En lisant ce roman, j’ai vraiment retrouvé l’univers que j’avais aimé dans « Blade Runner » ou « Zone Est » de Marin Ledun. Ceci doit être dû à la présence continue et prononcé de nanotechnologie et à la noirceur ambiante…
D’ailleurs en parlant de l’ambiance, pour lire ce livre, il vaut mieux ne pas être pessimiste et avoir foi en l’avenir. Sans cela ce livre n’est pas fait pour vous. En effet, le monde tel qu’il est dans le récit est l’héritage de notre monde d’aujourd’hui. Nos choix de ce jour résonnent dans le futur et si c’est pour avoir un futur tel que celui imaginé ici, réfléchissons-y dès maintenant…
Hervé DARQUES vit actuellement au Havre, en Haute-Normandie.
Il est l’auteur du roman Opération Flamme Pourpre paru en 2013.
Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?
J’ai 39 ans et je suis commercial. Mon parcours professionnel a débuté dans la grande distribution et s’est prolongé dans le domaine commercial depuis 13 ans.
Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
L’envie d’écrire m’est apparue courant 2012 lorsque, durant mes nombreux déplacement, l’histoire de L’Opération Flamme Pourpre se façonnait dans mon esprit. AU bout de quelques mois j’ai pris la décision de la coucher sur le papier et cela a duré entre septembre 2012 et octobre 2013.
Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
Plus jeune j’étais fasciné par Agatha Christie ainsi que Stephen King, puis, « jeune adulte » j’ai dévoré l’œuvre de Lovecraft et ai découvert Robert Ludlum.
Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
Lorsque j’écris, l’histoire est déja présente de A à Z dans mon esprit, seuls quelques détails modulent au fur et à mesure de l’écriture. Pour L’opération Flamme Pourpre, je n’écrivais que lors de mes déplacement jusqu’au mois de septembre 2013. A partir de septembre j’ai écrit tous les soirs au moins 3 pages afin de finir le livre pour l’avoir pour les fêtes de fin d’année.
Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
Je ne me suis inspiré d’aucun personnage existant (Pour preuve, mon président de la république est sympathique et plutôt « couillu » (rires) ).
Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
Depuis l’apposition du fin sur le roman jusqu’à son impression, il ne s’est passé que très peu de temps ( environ 1 mois ). La première correction a été faite par des bénévoles et la première impression comporte encore quelques fautes ( ce qui en fait un collector ( rires à nouveau) ).
Que faut il écouter comme musique avec votre roman ? A moins que le silence suffise ?
Lorsque j’ai écrit ce livre j’écoutais aussi bien du Rammstein que du classique ou du Gainsbourg, la musique à écouter pour la lecture d’un roman, à mon avis, est simplement celle que l’on aime à l’accoutumée.
Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?
Une fois, un Lecteur qui m’avait acheté un livre lors de l’avant-première à Fécamp m’a recroisé la semaine suivante pendant la séance de Montivilliers. Il est venu me taper sur l’épaule en me disant « j’en suis à la page 463 et c’est génial ! » , puis est parti aussi rapidement qu’il était venu.
Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?
J’ai eu la chance de participer à deux compilations sur cd en tant que guitariste entre 2006 et 2008, je faisais partie d’un groupe de Heavy métal.
Quels sont vos projets ?
Je travaille actuellement sur mon deuxième roman dont l’histoire débutera au Havre.
Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
Mes coups de coeur littéraire sont « nichés » dans mon passé de lecteur : « L’Affaire Charles Dexter Ward » de H.P. LOVECRAFT, à replacer dans son époque ainsi que plusieurs de ses nouvelles (le rôdeur sur le seuil, etc..), J’ai adoré lire le Da Vinci Code de Dan Brown, j’ai relu trois fois le cycle « Fondation » d’Isaac Asimov, il m’arrive aussi de lire du Coben et du Follett. J’adore également les BD et mangas ( Edgar P Jacobs, Franquin, Van Hamme, Gotlib, DBZ, Yuyu Hakusho, 3X3 eyes, etc…) je suis plutôt très ouvert niveau « images ».
Avez-vous un site internet ou un blog où vos lecteurs peuvent laisser des messages ?
On peut me rejoindre sur facebook (Hervé Darques), twitter (@hervedarques), et bien sûr sur le site officiel du livre www.loperationflammepourpre.fr où on peut me laisser des messages, découvrir les avis des lecteurs, et même lire les trois premiers chapitres gratuitement.
Aujourd’hui L’Opération Flamme Pourpre est réimprimée à 300 exemplaires suite aux ventes éclairs (et imprévues) des 300 premiers ( en 1 mois et demi). La nouvelle édition bénéficie d’une nouvelle mise en page, une re-correction a été faite ( contrat passé avec une professionnelle) et un des héros, l’inspecteur Deville, est devenu le lieutenant Deville. Les séances de rencontre redémarrent à partir du 8 mars 2014 pour la réouverture de la galerie marchande d’AUCHAN LE HAVRE, entre 10h et 18h.
Merci à Hervé DARQUES de nous avoir accordé cette interview.
Début des années 1980. Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux sœurs sont assassinées dans leur ferme familiale. Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère Ben, âgé de 15 ans. Ce fait divers émeut tout le pays, et la jeune Libby devient un symbole de l’innocence bafouée.
Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujours derrière les barreaux, Libby, qui ne s’est jamais remise du drame, souffre de dépression chronique. Encouragée par une association d’un type très particulier, elle accepte pour la première fois de revisiter les lieux sombres de son passé. C’est là, dans un Middle West désolé, dévasté par la crise économique et sociale, qu’une vérité inimaginable commence à émerger. Et Libby n’aura pas d’autre choix pour se reconstruire, et peut-être enfin recommencer à vivre, que de faire toute la lumière sur l’affaire, quelles qu’en soient les conséquences.
Bien loin des clichés et du manichéisme qui encombrent la plupart des thrillers contemporains, Gillian Flynn nous offre ici une intrigue d’une densité rare, des personnages complexes, tragiques, terriblement humains. Considérée dès son premier roman, Sur ma peau, comme l’une des voix les plus originales du thriller contemporain, elle confirme avec ce livre, où l’on retrouve son style intense et viscéral, son immense talent.
(Source : Sonatine – Pages : 300 – ISBN : 9782355840357 – Prix : 22 €)
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
Première découverte de l’auteur américaine Gillian Flynn avec son second roman « les lieux sombres » et première grande satisfaction de lecture avec celui ci : j’avoue avoir été scotché par l’écriture puissante de l’écrivain. Du grand art !
Après avoir vécu un drame familial extrêmement pénible, Libby Day revient vingt cinq ans après dans la ville qui l’a vu naitre et sur les lieux du drame et essayer de découvrir la vérité ou du moins des précisions sur ce qui s’est réellement passé ce fameux soir tragique du 2 janvier 1985… Ben son grand frère, sous influence satanique, a t-il vraiment trucidé toute sa famille ?
Libby Day la seule rescapée du massacre veut savoir… à n’importe quel prix.
Quelle puissance d’écriture ! C’est vraiment ce que j’ai ressenti à la fin de ma lecture !
Décortiquant les mœurs d’une petite ville américaine, à travers les quelques habitants les plus connus du coin, et faisant baigner dans une atmosphère sombre emplie de suspicion, des on-dits, le souvenir de cette terrible tragédie familiale connue de toutes et tous et à travers tout le pays US, Gillian Flynn nous invite à partager sous une forme narrative puissante (la voix de Libby Day) la douleur de celle ci et son envie de découvrir la vérité. Alternant les flashbacks entre la Libby Day d’aujourd’hui et les membres de sa famille en 1985 à l’approche du drame (la mère, le grand frère, les fréquentations de la famille) l’auteur nous plonge littéralement dans l’horreur vécue par cette petite ville, de la découverte des corps assassinés, de l’enquête menée, de l’incarcération de Ben, sa vie en prison et nous racontant par force détails toute l’histoire jusqu’au dénouement final, abasourdi en tant que lecteur devant les révélations cachées pendant 25 ans.
Gillian Flynn à travers sa plume nous expose les différents protagonistes de l’histoire de fort belle manière, en les détaillant de façon précise, nous faisant les côtoyer dans leurs journées approchant la nuit fatidique. On vit le parcours pour la vérité de Libby Day, on a vraiment d’être à côté d’elle dans sa recherche pour savoir si son grand frère est vraiment le coupable tant désigné par la police et la populace de la petite ville. On baigne dans un climat oppressant, poisseux, tortueux. On sait que ca finira mal et la fin tant redoutée sera terrible, peu importe la vérité ou non.
La lecture de ce roman m’a fait beaucoup penser, de part la façon de raconter et le style utilisé, à certains romans noirs de Stephen King dont Misery, Dolores Clairborne, Jessie… tous ses romans de femmes qui n’ont pas été gâtées par la vie et qui raconteront elles aussi leur tragédie sous la plume incroyable de l’écrivain US. Eh bien j’ai ressenti exactement la meme chose en lisant ce roman de Gillian Flynn, la même puissance dans les mots, dans la façon de faire dérouler le récit… Ce roman est qualifié de thriller : non ce n’en est pas un du tout, c’est un roman noir, très noir même et qui m’a aussi rappelé un autre roman absolument fabuleux et qui se déroulait sur le même principe : « Retour à Rédemption » de Patrick Graham, que j’avais beaucoup et que je vous recommande par ailleurs.
Pleinement convaincu donc par cette première tentative de lecture, ca fait sacrément plaisir ! Je vous recommande donc chaleureusement ce roman et l’auteur !
Je lirai dans quelques mois son 1er roman « sur ma peau » que j’ai déjà repéré à ma biblio.
Parution aux éditions Michel Lafon en novembre 2014
Traduit par Eric Betsch
C’est le début du mois de décembre et au manoir de Nideck Point, les Morphenkinder s’apprêtent à célébrer à leur façon le rituel païen du solstice d’hiver. Tout le monde est invité, même ceux de leur race qui continuent de pratiquer le sacrifice humain…
Reuben Golding, dernier à avoir reçu le don, accepte encore difficilement sa nouvelle nature d’Homme-Loup, luttant pour contrôler ses désirs et sa soif de sang. Tiraillé entre son amour pour la lumineuse Laura et sa terreur de lui imposer une vie de paria, il se réfugie dans les préparatifs de la fête. Mais quand un spectre du passé apparaît dans l’obscurité, Reuben doit faire un choix qui changera l’avenir des Hommes-Loups pour toujours.
Dans la forêt, le vent hurle, apportant la rumeur d’un étrange purgatoire et d’esprits séculaires qui possèdent leurs propres pouvoirs occultes. Reuben et ses compagnons se retrouvent au cœur d’un conflit immémorial. Qui sortira vainqueur de la nuit du solstice ?
(Source : Michel Lafon – Pages : 400 – ISBN : 9782749922782 – Prix : 20,50 €)
Illustratrice française.Céline Azorin est illustratrice et graphiste indépendante depuis 2002.
Ses illustrations sont des mises en scène photographiques d’éléments qu’elle élabore avec des techniques variées (couture, dessin, modelage, découpage…). Elle navigue entre son univers illustré et un univers de créations textiles.
En 2006, elle publie chez « Zinc-Editions » son premier projet éditorial : » la Planète Alphabet » (sur un texte de Annick Bechet). Maison d’édition Parisienne qui développe le livre-objet.
Parallèlement, elle explore les formes possibles du livre : celui-ci devient un objet « inter-actif » : la forme prend du sens, au même titre que le fond. Et vient étoffer ainsi le propos narratif.
Touche-à-tout, elle travaille également en collaboration avec des Compagnies, sur la création de spectacles, des décors, des costumes ou encore des marionnettes.
Laurel Shelton est vouée à une vie isolée avec son frère — revenu de la Première Guerre mondiale amputé d’une main —, dans la ferme héritée de leurs parents, au fond d’un vallon encaissé que les habitants de la ville considèrent comme maudit : rien n’y pousse et les malheurs s’y accumulent. Marquée par ce lieu, et par une tache de naissance qui oblitère sa beauté, la jeune femme est considérée par tous comme rien moins qu’une sorcière. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre au bord de la rivière un mystérieux inconnu, muet, qui joue divinement d’une flûte en argent. L’action va inexorablement glisser de l’émerveillement de la rencontre au drame, imputable exclusivement à l’ignorance et à la peur d’une population nourrie de préjugés et ébranlée par les échos de la guerre.
La splendeur de la nature, le silence et la musique apportent un contrepoint sensible à l’intolérance, à la xénophobie et à un patriotisme buté qui tourne à la violence aveugle.
(Source : Seuil – Pages : 252 – ISBN : 9782021089189 – Prix : 20,00 €)
L’AVIS DE LEA D.
Ma première découverte de Ron Rash.
Une terre d’ombre se passe en 1916, dans les Blue Moutains, à l’époque de la Grande Guerre. Hank Shelton est un survivant de cette guerre. Il va retourner chez lui, où l’attend sa sœur, Laurel Shelton, mais aussi une jeune femme qu’il veut épouser. Laurel est une jeune femme profondément marquée, surtout à cause de sa tâche de naissance au visage. Rejetée par ses voisins, elle passe pour une sorcière, habitante d’un vallon maudit. Un changement dans leur quotidien arrive avec un joueur de flûte muet, qui va apporter bien des bouleversements à leur vie.
Dans cette Amérique rurale, les préjugés ont la vie dure. Ron Rash va d’abord poser les bases de son histoire et de ses personnages, avant de développer son propos. Laurel et Hank sont vraiment captivants : chacun est blessé à sa manière. Hank physiquement et mentalement à cause de la guerre : il a perdu une main, mais aussi ses illusions sur la vie et la nature des hommes. Laurel est vue comme défigurée, considérée comme une sorcière qui apporte la malchance. Ses relations avec le voisinage sont donc pour le moins fraîche et tendus…
L’arrivée de cet étranger muet, appelé Walter, va alors être une bonne chose, du moins au début. Il va apporter non seulement une aide inestimable à la ferme et aider à la remettre en ordre, mais aussi donner de l’espoir à Laurel. Seulement, malgré tout le bonheur auquel la jeune femme a droit, rien n’est acquis. Elle va se heurter davantage aux villageois, malgré la présence de son frère, de Walter et de Slidell, un vieillard intelligent et sagace, ne va pas peut-être pas réussir à renverser la vapeur et à faire accepter la jeune femme.
Une terre d’ombre est vraiment une lecture captivante, je suis restée accrochée du début à la fin ! Il y a à la fois un côté très descriptif, notamment avec tous ces paysages, ces montagnes, le vallon maudit et ses ombres, avec le mode de vie d’un petit village perdu en montagne, avec les préjugés, les codes de conduite, les marques de la guerre… Mais aussi un côté de suspense, Ron Rash fait en sorte de toujours nous maintenir sur la brèche. Que ce soit avec les relations de Laurel avec son frère ou les villageois, on se demande toujours si elles vont finir par s’améliorer, ou sur l’identité et le passé du joueur de flûte. Du racisme et de l’incompréhension, des superstitions, les liens familiaux avec leurs non-dit, le patriotisme de convention… Il plane continuellement un brouillard épais dans Une terre d’ombre, marqué par quelques éclaircies et rayons de soleil fugace.
Pour une première lecture de l’univers de Ron Rash, c’est une excellente découverte et surprise ! Autant vous dire que je ne compte pas en rester là avec cet auteur. Une histoire intéressante et surtout bien menée, mais surtout une écrite vraiment magnifique. A lire d’urgence !
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Parution aux éditions Le Masque en février 2013
Parution aux éditions Le Masque en poche en octobre 2014
Fitz, Deborah et Moussah forment un inséparable trio de noctambules parisiens. Et voilà Moussah en couple et amoureux. D’une mannequin, pour couronner le tout.
Mais la superbe Cerise disparaît du jour au lendemain, à l’aube d’un concours qui aurait pu changer sa vie. A-t-elle décidé de tout plaquer sur un coup de tête ?
À la demande de Moussah, Fitz enfile le manteau d’enquêteur qui lui va si mal. Bien sûr, les autres participantes ont tout intérêt à éliminer Cerise, grande favorite de la compétition.
Mais est-il possible que ces créatures de rêve se transforment en criminelles pour parvenir à leurs fins ?
Fitz a pourtant toujours eu un faible pour les filles modèles…
(Source : Le Masque – Pages : 349 – ISBN : 9782702438459 – Prix : 15,00 €)
QUAND L’HORREUR SONNE À VOTRE PORTE ET QUE LES DÉMONS DEVIENNENT RÉALITÉ… ÊTES-VOUS PRÊT À OUVRIR LE LIVRE DE VOS NUITS BLANCHES ?
Lorque sa collègue Aurore l’appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d’une folie hallucinatoire vient de tuer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort. Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d’un hôpital et tue Kristel, la compagne de David.
Mais qui est à l’origine de cette épidémie meurtrière ? Est-ce un homme ou un démon ?
Le journaliste, qui n’a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l’enfant des cimetières, jusqu’aux confins de l’inimaginable…
Thriller gothique époustouflant, L’Enfant des cimetières est servi par une écriture nerveuse terriblement évocatrice qui laisse le lecteur hypnotisé par l’horreur. Attention, si vous commencez ce livre, vous ne pourrez plus le lâcher !
Un père qui massacre sa famille, car pris d’une crise psychotique et qui se donne la mort ensuite.
Un adolescent qui menace les siens avec un fusil, se disant tourmenté par des « ombres »…
Aurore et David, journaliste et photographe de métiers, vont enquêter sur ces meurtres atroces et ne vont pas être au bout de leurs surprises. Même la police, avec l’équipe du commandant Vauvert, vont patauger dans cette enquête pas comme les autres, où l’on parle de la présence mystérieuse d’un enfant aux cheveux blancs et qui pénétrerait dans l’esprit de ceux qui le cotoient, en les tourmentant d’hallucinations et cauchemars.
Déçu par ma première lecture de l’auteur français (« le jeu de l’ombre » que j’avais trouvé moyen) je m’étais promis de le tenter à nouveau et quel meilleur choix que cet « Enfant des cimetières »… Moi qui venais de sortir de la lecture du dernier Stephen King, je me suis dit : Pourquoi ne pas continuer dans cette veine fantastique ? Et donc ni une ni deux, lecture !
Et quelle formidable lecture, quel enthousiasme de (re)découvrir cette plume tant encensée de cet écrivain qualifié auteur de thrillers gothiques ! (pourquoi gothique d’ailleurs ?) Nous dirons plutôt des thrillers matinés d’une touche de fantastique et de surnaturel ! Et pleins de frissons donc !
Une histoire racontée sans temps morts, bien rythmée entre les différentes pérégrinations des deux héros, de l’équipe de Vauvert, les découvertes, les rebondissements, le tout baignant dans une atmosphère terrifiante ! Des mystérieuses « ombres », un « enfant des cimetières » que l’on croyait mort…
Sire CÉDRIC a fait preuve d’une grande maestria d’écriture dans ce roman, nous baladant entre réalité et cauchemars (certaines scènes sont réellement terrifiantes à lire) On aime les personnages bien écrits, auxquels on s’attache rapidement, et chacun d’entre eux tirent son épingle du jeu dans cette histoire diabolique.
Des rebondissements à la clé, une écriture énergique et « endiablée » suivi d’un final magistral, le romancier français m’a convaincu cette fois ci pour une prochaine lecture de ses romans…
L'avis de Laetitia
Dans le monde réel, tout commence par le massacre d’une famille. Un fossoyeur tue sa femme et ses enfants avant de mettre fin à ses jours. Simple fait divers ?
Deux journalistes locaux, David et Aurore se rendent sur les lieux et assistent à l’horreur laissée sur la scène de crime qui a pour toile de fond… un cimetière.
Le lendemain, c’est la compagne de David qui mourra sous la main d’un homme pris également de crise de démence. Quelle folie s’est emparée de ces hommes ?
Le commandant Vauvert a du mal à comprendre les discours incohérents des témoins: fantôme d’un enfant aux cheveux longs et blancs, son regard bleuté, les cauchemars, les images horribles, les ombres noires qui se referment sur les corps et y laissent des plaies.
Qui est cet enfant des cimetières ? Une légende urbaine ou un véritable être démoniaque qui hante les rêves des gens et les pousse au suicide ?
Sire CÉDRIC est un auteur étonnant qui a su allier thriller et fantastique habilement. Tout au long du livre, on est happé dans l’irréel, dans un monde noir et hanté d’entités possédées et perverses et… d’un coup, replongé dans la réalité grâce à la présence imposante et rassurante de Vauvert. C’est ce personnage qui nous permet de rester ancrer dans la vie réelle. Il m’a été nécessaire pour faire face à ce monde parallèle décrit pas l’auteur. Un monde si troublant de « réalisme » tant dans l’atmosphère mise en place que dans les descriptions crues et sans concession.
« Un à un, les morts s’extirpent de leurs mausolées, brisant les portes et renversant les pierres tombales. Du fond de leurs gorges renaît le verbe, une plainte d’adoration qui monte sous la pluie, à mesure que l’herbe luxuriante et les fleurs s’épanouissent. »
« Sous la pluie battante, à la lueur des éclairs, la vie et la mort se mêlent, cathédrale de chair mouvante, de corps enlacés, qui ne semblent plus appartenir qu’à une seule entité avide et frémissante. »
Le rythme haletant ne m’a pas permis de pause. Je me suis laissée glisser sous la plume diabolique de Sire CÉDRIC.
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Parution aux éditions Krakoën en janvier 2012
Parution aux éditions Après lune – poche – en octobre 2013
Les Gueux, c’était l’Enfer. Et c’était aussi le Paradis. Allez expliquer ça… Des années que ça durait. Les Gueux, c’était un no man’s land avec du monde dedans. Ceux qui vivaient là, ils se cramponnaient, vous comprenez, comme des naufragés que un radeau qui prend l’eau qu’on colmatait au système D.
On s’arrangeait, fallait bien. Et puis ça a recommencé. Et puis ça s’est arrêté. C’est quand on a compris, quand tout était fini, que tout a commencé. Les trois mortes, c’est sûr, elles n’étaient pas inventées. Alors enfer ou paradis, j’ai plus douté.
(Source : Après lune – Pages : 203 – ISBN : 9782352270874 – Prix : 11,00 €)
L’AVIS DE LAETITIA
Le quai des Gueux, c’est une cour des miracles au bord d’une voie ferrée, l’Eldorado des clodos. Y vivent cinq personnes laissées pour compte par la société. On y trouve Môme, la plus ancienne dont les souvenirs font défaut, Capo, le contestataire qui attend la fin de sa vie comme on attend un train, Boop’ qui n’a pas inventé l’eau chaude mais qui est là pour faire de l’effectif féminin, Boc’, le cuisto et Krishna, l’intellectuel qui a des idées révolutionnaires et sans doute complètement inexactes, mais il a le mérite d’en avoir.
Tout près de leur paradis, trois femmes sont passées sous un train… suicide ?
Luigi, ancien du quai récemment sorti de prison et de passage au bercail est soupçonné. Il va devoir fuir… pourquoi ? Culpabilité ?
Evariste Blond (prononcer le d final à la manière de James Bond) et sa stagiaire Christelle vont œuvrer afin de découvrir la vérité.
Ce livre, je l’ai ressenti comme une observation des conditions de vie des gens de la rue sous couvert de polar. L’intrigue est en toile de fond, ce qui est important dans ce livre, ce sont les personnages du quai des Gueux. Ce sont des personnalités qui chacune dans son genre ne voient et ne verront jamais le monde comme les gens « normaux ». Leur philosophie de vie à la carpe diem n’est pas une image, c’est leur réalité.
« Ces gens ne sont coupables de rien. La société les a rejetés, certes, et certains dans ladite société les voient en victimes, ce en quoi ils ont raison, mais font en l’occurrence un amalgame quelque peu rapide. A bien les observer, il est possible que la vraie victime, ce soit la société. Ils n’ont besoin que d’une chose : qu’on leur fiche la paix, qu’on les laisse mourir en paix. Qu’on les ignore. Et qu’on continue à produire des déchets. Ils se moquent bien des petits tracas qui encombrent les esprits « normaux ». Des gens « bien » (…). La crise, le chômage, le prix du mètre-carré à Paris, celui du litre de gazole, la gueule du chef de service et les visites dominicales de la belle-mère, ils s’en fichent aux Gueux. »
De ce que j’en retiens, c’est que le capitaine Blond, il fait office de figurant dans cette histoire, que les victimes de la voie ferrée ont bien fait de passer sous les roues d’un train transitant par le quai des Gueux et que l’intrigue, bien qu’intéressante, n’est pas forcément indispensable ou plutôt si, en tant qu’accessoire. Oui, comme un accessoire essentiel à un film, genre le colt de Wyatt Earp, mais qui ne fait pas le film.
On peut en conclure que j’ai aimé le côté « humain » de ce polar, que j’ai grandement apprécié qu’il soit un polar « différent » et que je vais regretter ces personnages attachants et déconnectés.
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
Hervé Sard est né au siècle dernier dans une maternité.
Il boit, mange, et respire tous les jours. Il lui arrive même de se coiffer.
Physiquement, il est d’un quelconque rare. Intellectuellement, c’est pire.
Si l’envie vous prend d’en savoir davantage, il est possible de l’interroger….
C’est ainsi que vous trouvez la bio d’Hervé SARD sur son site, ça vous explique un peu le bonhomme…
Hervé SARD est un garçon discret, gentil et surtout humaniste. Notre première rencontre en réelle date de la sortie de l’Exquise Nouvelle, nous avons sympathisé, Hervé a accepté de travailler sur mes illustrations pour « D’où viens-tu Béru » (*), puis de participer à un autre grand projet dont je vous reparlerai dans ces colonnes…
Pour l’heure nous allons parler de son dernier livre en date, aux éditions Krakoen ; « Le crépuscule des Gueux »
Moi quand je prends les transports en commun, souvent je lis, j’aime ça, comme beaucoup, Hervé lui, non, il ne doit pas lire quand il prend le RER, il regarde le paysage, pas le beau paysage, non, celui dont on a un peu honte, les camps de fortune des miséreux, des éclopés de la vie. Il les observe et s’en inspire, puis il vous transcrit le tout dans un roman, bien orienté de noir, un livre fleuri de désespoir.
Bien sur il y a une enquête policière, une intrigue, mais elle ne sert que de faire valoir à une analyse de ma misère de ce XXIème siècle. Au départ de la lecture on entre dans ce No Man’s Land qu’est le quai des « Gueux », un campement fait de bric et de broc, une vie en communauté qui nous donnerai presque envie de raccrocher le costume et la cravate et de vivre aussi au gré de la nature, sans argent, sans taxe, sans rien d’obligeant. Mais plus on avance dans le livre, plus l’on découvre le revers de la médaille, le coté obscur, la détresse et la misère des hommes, que l’on se demande comment l’on peut tomber comme cela, du jour au lendemain dans le « monde de la cloche », puis surtout on se demande si un jour, cela ne peux pas nous arriver…
Sans aucun voyeurisme, sans aucune compassion excessive nous pénétrons dans leur monde, dans leurs angoisses, leurs attentes, leurs peurs, leurs vies…
Un bel ouvrage, sur l’exclusion, sur le respect de l’être humain, même et surtout quand il est à la rue, et remarquez le titre, Hervé SARD à mis une majuscule à Gueux…
Le quatrième de couverture :
« Les Gueux, c’était l’enfer.
Et c’était aussi le paradis. Allez expliquer ça… Des années que ça durait. Les Gueux, c’était un no man’s land avec du monde dedans. Ceux qui vivaient là, ils se cramponnaient, vous comprenez, comme des naufragés sur un radeau qui prend l’eau qu’on colmatait au système D. On s’arrangeait, fallait bien. Et puis ça a recommencé. Et puis ça s’est arrêté. C’est quand on a compris, quand tout était fini, que tout a commencé. Les trois mortes, c’est sûr, elles n’étaient pas inventées. Alors, enfer ou paradis, j’ai plus douté. »
Le début de la préface de Joël Gastellier, qui en dit long sur le livre :
« Longtemps je me suis assis sur les banquettes des trains de banlieue qui acheminaient le lumpenprolétariat des cités dortoirs jusqu’au pavé parisien. La grisaille se succédant à elle-même, il me fallait tout de même reconnaître l’existence d’un monde insoupçonné le long de ces voies. Mais je n’y ai jamais vraiment porté attention. Demandant à Hervé Sard d’où lui était venue l’idée d’ancrer son polar dans un campement de SDF près d’une ligne de RER, sa réponse me désarma quelque peu : la simple observation de lieux semblables, le regard hors-cadre de celui qui interroge son époque. À l’heure où les amateurs de « noir » déplorent la dérive du genre vers toujours plus d’hémoglobine, irriguant un amoncellement plus ou moins probant de scènes chocs, il est toujours réjouissant de tomber sur un roman plus enclin à dépeindre un milieu, à jeter la sonde là où nous ne mettons jamais les pieds. Si les conséquences apparaissent plus spectaculaires à mettre en mots, l’attachement aux caractères, aux motivations qui agissent les personnages, confère à l’écrivain ce rôle majeur que n’hésitait pas à souligner Roland Barthes : celui justement d’interroger. Dès les propos liminaires, “Le crépuscule des Gueux” nous fait violence. Qu’est-ce qu’une société générant tant d’inégalité? »
Pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l’enterrer…
Rattrapé par l’âpreté de l’Irlande, le libraire de Montmartre pourra-t-il échapper à son destin ? Traqué par les polices française et irlandaise, son spectre se fond dans les tourbières, se confond aux brumes, se morfond dans les pubs…
Ombres et lumières des légendes celtiques, mystères de l’âme irlandaise, au coeur de l’action policière…
(Source : Fayard – Pages : 384 – ISBN : 9782213681931 – Prix : 8,90 €)