Présentation Éditeur
Se réveillant d’une brève sieste dans l’avion qui le ramène de Paris à Londres, Hercule Poirot découvre qu’une de ses voisines vient d’être tuée par une fléchette empoisonnée. Le meurtrier est forcément à bord, mais une fois, qu’avec la police, il a interrogé les passagers un par un, y compris les deux stewards, il doit se rendre à l’évidence : l’enquête ne mène nulle part ! Serait-il possible que pour une fois l’affaire reste irrésolue ?
Origine | ![]() |
Éditions | Le Masque |
Date | 16 mai 2012 |
Traduction révisée | Alexis Champon |
Pages | 284 |
ISBN | 9782702436547 |
Prix | 7,40 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
Moi qui croyais arriver peinard sur Zonelivre, penses-tu ! On te donne des devoirs à faire… Lire et commenter un livre de la reine du crime, Dame Agatha Christie.
La mort dans les nuages, c’est moi qui l’ai choisi le bouquin, un souvenir d’adolescence, une madeleine de Proust littéraire. Je me souviens même de la couverture de l’opus lu à l’époque, c’est te dire. J’ai donc demandé à ma dealeuse de book préférée de me procurer la came.
Un petit coup de résumé: Dans un avion en plein vol, Mme Giselle est assassinée, apparemment à l’aide d’une fléchette empoisonnée lancée depuis une sarbacane sud-américaine. C’est un coup très difficile pour le tueur, car tous les passagers pouvaient le voir, y compris Hercule Poirot, qui était présent à quelques mètres de la victime. Et pourtant, l’assassin a réussi. Cependant, son aplomb et sa ruse ne feront pas le poids face aux qualités de déduction du détective belge…
Tout commence dans le Prométhée, un avion qui rentre de Paris, une bourgeoise de la haute société anglaise est assassinée sous les yeux de tous les passagers et surtout ceux d’Hercule Poirot ! Enfin sous ses yeux, il pionce quand même pépère au moment des faits.
Et pas n’importe comment qu’elle s’est faite dessouder la dame, elle a dans le cou comme une trace de piqure, certains voyageurs ayant aperçu une guêpe, on pourrait penser à un choc anaphylactique. Mais non c’est à l’aide d’une sarbacane et d’une fléchette que l’usurière, (oui, je vous l’avais pas encore dit, cette dame prêtait de l’argent) a été assassiné.
On retrouve un thème récurrent chez Agatha Christie, l’homicide en huis-clos, les 10 petits nègres, mort sur le Nil, le crime de l‘Orient-express, etc.
Comme à son habitude, elle fait soupçonner tous les intervenants, tous tour à tour ils peuvent avoir eu envie de flinguer la vieille aristocrate, penses-tu Bébert, dès qu’elle prêtait de l’oseille, elle avait une technique bien à elle pour récupérer son flouse : Avoir un dossier sur tous les petits secrets des emprunteurs, vous savez les squelettes que l’on planque dans les placards, comme les amants et autres chose du même acabit…
Sauf que, bien sûr, de rebondissement en rebondissement, l’auteure, qui n’en est pas à son coup d’essai, endort son lecteur, et le berne. Avec un final à la Poirot, où tout le monde est réuni dans une pièce, où chacun des protagonistes est mis en cause, où chacun est outré, où chacun est disculpé, jusqu’à ce que …
Le point fort de la reine du crime, c’est son travail sur chaque personnage, tout ce dont je me souviens des lectures de ses romans, c’est cela, tous peuvent être coupable, tous ont une raison. Ce qui rend le livre addictif, on désire plus que tout savoir lequel est-ce, est-ce d’ailleurs celui, ou celle que l’on soupçonne, a-t-on misé sur le bon bourrin ?
Un autre point que j’ai apprécié, c’est le personnage de Daniel Clancy, avec lequel Agatha Christie joue à faire de la dérision sur les auteurs de roman policier, leurs marottes, « leurs folies ».
Le point faible, oui, j’avoue, (honte sur moi, je me fouette avec du céleri), j’ai trouvé un très gros point faible à ce livre, c’est long… extrêmement long. Je suis fan des romans dit de gares des années 50/60, entre 200/250 pages, mais surtout ils étaient prévu pour être lus lors d’un voyage en train qui durait en moyenne à l’époque entre 2h00 à 3h00, d’où ce terme de roman de gares. Et croyez-moi, c’était des histoires bien ficelées, des intrigues, de la belle écriture, des personnages tout aussi attachants, on y croisait des Léo Mallet, Frédéric Dard, André Heléna, Georges-Jean Arnaud et tant d’autres. Leurs éditeurs les obligeaient à faire « court » à « resserrer » un maximum leurs textes, et je pense que c’est ce qui manque à ce livre.
Quelques coupes, ici et là, certains passages qui m’ont légèrement fait bailler. C’est un de mes gros défauts en tant que lecteur et même d’éditeur, j’aime qu’un bouquin pulse, rentrer dedans et ne plus pouvoir le lâcher.
Bref, en conclusion, vous pouvez le lire, vous passerez un bon moment, parfois long, mais bon !
— Vous avez raison Monsieur Poirot. Avouez tout de même qu’ils ne paient pas de mine.
— Comme presque tous les grands hommes ! Tenez, moi qui vous parle, On m’a pris un jour pour un coiffeur !
Merci pour cette chronique ! Je ne connaissais pas cette enquête du détective belge !
Et j’aime bcp la couverture de l’édition lue, très originale !