Interview de l’auteur Dorothée LIZION

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dorothee lizionDorothée Lizion est née le 14 août 1973 dans l’Orne. Passionnée de films d’horreur, thrillers, polars, elle s’imagine scénariste, metteur en scène ou conceptrice d’effets spéciaux. Finalement, elle choisit l’Etiopathie pour son autre passion qui est l’anatomie du corps humain.

 

Bonjour Dorothée Lizion, pouvez-vous nous décrire en quelques mots votre parcours ?

Dorothée Lizion : Je me suis orientée vers la médecine mais après deux années d’étude, j’ai connu l’étiopathie, en, l’occurrence, UN étiopathe, et je me suis lancée dans des études d’étiopathie à Paris. J’étais passionnée et totalement investie dans mes études. Une fois diplômée j’ai ouvert un cabinet à Falaise. Parallèlement je donne des cours à la fac et j’appartiens à une commission de correction des mémoires. Depuis toujours je suis passionnée de thriller, de films d’horreur plus que de livres. J’adore inventer des histoires. Ado j’écrivais des scénarios et je réalisais des petits court métrages.

En fait, j’ai toujours eu une attirance pour l’anatomie.

Comment est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?

Dorothée Lizion : La lecture de « La théorie Gaïa » de Maxime Chattam, dont la fin était totalement inattendue, a éveillé mon côté cartésien. Comment construire un thriller ? Et petit à petit j’ai imaginé l’intrigue de « Précieux Cadavres ». Je voulais un enquêteur qui se fie aux faits et à son expérience et pas à son instinct, ce qui était compliqué pour l’époque du roman c’est à dire la Renaissance. Le plus difficile a été l’aspect historique pur, François 1er, la ville de Caen…. Je l’ai écrit en 2011 et il est sorti en 2012.

Quel est votre « modus operandi » d’écriture, votre rythme de travail ? Connaissez vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?

Dorothée Lizion : Oui, je connaissais la fin parce que l’intrigue était très construite. C’est impératif pour le genre thriller. J’élabore ma trame comme un arbre généalogique. Des cases, des flèches et des annotations noircissent mon bloc-note dans tous les sens. Et il y avait un arbre pour chaque partie du roman.

Je préfère écrire le matin. Je travaille quatre jours par semaine. Je consacre ma pause déjeuner à l’écriture ainsi qu’une journée par semaine. Les week-end et les soirées sont consacrés à ma famille.

Le parcours a-t-il été long et difficile entre l’écriture de votre premier livre et sa parution ?

Dorothée Lizion : Non, parce qu’au départ je ne pensais pas à l’éditer. Puis mon entourage m’a incitée à le faire. Je l’ai d’abord envoyé à plusieurs maisons d’édition nationales. J’ai eu des retours négatifs mais encourageants. Je l’ai ensuite envoyé à des maisons d’édition régionales, j’ai eu des réponses positives et j’ai choisi Ysec pour ses connaissances en histoire et son attachement à la Normandie (« Précieux Cadavres » se déroule à Caen au XVIe siècle). Puis cela a pris six mois entre la relecture et la parution.

Avez vous reçu des remarques surprenantes de la part des lecteurs ?

Dorothée Lizion : Oui chaque lecteur se fait sa propre image des personnages. Et surtout ils arrivent à voir en moi des choses que je ne pensais pas révéler, c’est surprenant et vraiment troublant parfois.

Vous avez reçu un prix pour chacun de vos romans, qu’avez vous ressenti à leur annonce ?

Dorothée Lizion : J’ai eu le prix Reine Mathilde pour mon premier roman « Précieux Cadavres ». J’étais fière et cela m’a mise en confiance. Un jury l’avait lu et aimé, c’était la preuve qu’au moins il était bon.

En 2014 j’ai eu le prix VSD du polar, et c’était le coup de cœur de Franck Thilliez dont l’univers m’est proche. Il a lu et aimé mon livre ! Il ne m’en fallait pas plus pour me voir sourire aux anges. Ce deuxième roman, je l’ai écrit dans la foulée, je voulais me prouver que j’étais capable d’en pondre un autre, et dans un genre différent, plutôt contemporain, voire d’anticipation, et, en tête, un personnage très spécial. C’est ensuite un article, traitant de biologie cellulaire, qui m’a soufflé l’intrigue idéale pour mon personnage.

Quels sont vos prochains projets ?

Dorothée Lizion : J’ai écrit la suite de « Précieux Cadavres ». Pour le moment, il n’y a pas de date de sortie de prévue.

Et je suis sur l’écriture de mon quatrième roman, un thriller contemporain, autour d’une chirurgie très spéciale…

Avez vous d’autre passions en dehors de l’écriture (cinéma,peinture, musique…) ? A part votre métier d’étiopathe et de votre carrière d’écrivain, avez vous une face cachée ?

Dorothée Lizion : J’aime le cinéma et la lecture. Je pratique la randonnée (j’adore la montagne) et la boxe française, c’est un sport qui défoule bien.

Le côté médical et polar vient de ma passion pour la médecine légale. Ma sœur est victimo criminologue. Elle a, entre autre, travaillé avec Gérard Lopez qui est un expert et a suivi un médecin légiste. Et elle m’a fait part de son expérience. J’ai amassé pas mal d’ouvrages sur le sujet. C’est très excitant de pouvoir retracer la vie de la victime à partir des indices donnés par le corps. Aussi, dans ce domaine, je porte beaucoup d’intérêt à l’entomologie (la prolifération des insectes sur les cadavres).

Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

  • « Cadres noirs », « Alex » de Pierre Lemaître
  • « American Psycho » de Brett Easton Ellis
  • Tout de Serge Brussolo
  • « Echo » d’Ingrid Desjours
  • Et bien sûr, les romans de Franck Thilliez et de Maxime Chattam
  • Lovercraft.
  • Edgar Allan Poe parce qu’il a une écriture qu’on ne retrouve plus maintenant.
  • J’aime Colette pour la beauté de son écriture, pas pour l’intrigue. Elle a de magnifiques métaphores.

Au cinéma, j’aime « La piel que habito » d’Almodovar, « La Chasse » avec Madds Mikkelsen, « Class 84 », « Orange Mécanique », « Evil dead », « Damien », « L’Exorciste »…

Avez vous un site Internet ou un blog où les lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

Dorothée Lizion : J’ai une page Facebook et un site www.dorotheelizion.fr

 

Merci Dorothée Lizion de nous avoir accordé cette interview.

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