Interview de l’auteur Damien ELEONORI

Rencontre avec l’auteur Damien ELEONORI, sur ses débuts dans le monde de l’éditions, ses coups de coeur et bien sûr ses romans

Damien Eleonori

Facebook : @damien.eleonori

Twitter : @DamienEleonori

Clémence B : Bonjour Damien, pouvez vous vous présenter à nos lecteurs avant tout ?

Damien ELEONORI : Bonjour, et merci de m’accorder cette interview. Je m’appelle Damien Eleonori, 39 ans, originaire de la belle ville de Metz, auteur de La mort n’existe pas, un thriller ésotérique paru aux éditions De Saxus fin 2018. J’ai eu également la fierté de mener le recueil Phobia, paru aux éditions J’ai Lu en mars 2018, et dont l’intégralité des bénéfices a été reversé à l’association ELA.

CB : Depuis quand la passion de l’écriture est-elle arrivée dans votre vie et comment ?

DE : Cette passion est relativement récente, et est arrivée sans même que je m’y attende. J’ai toujours dévoré de nombreuses histoires, quel qu’en soit le format. Un jour, pour faire un cadeau original à la femme que j’aime, j’ai eu l’idée folle d’en écrire une. Depuis, cette envie s’est transformée en passion et ne me quitte plus.

CB : Êtes-vous lecteur avant tout ? Si oui, quels sont les livres qui ont le plus marqués votre vie de lecteur ?

DE : Je suis avant tout quelqu’un qui adore qu’on lui raconte des histoires : que ce soit par le biais d’un livre, d’une série, d’un film, d’un jeu, d’une musique même.
Paradoxalement, les livres qui m’ont le plus marqué ne sont pas forcément des thrillers. Je pense notamment à L’alchimiste de Paulo Coelho ou encore Nouvelle Terre d’Eckhart Tolle. Des livres qui nous amènent à revoir notre façon de penser, d’agir.
D’autres romans m’ont marqué également, comme Da Vinci Code, de Dan Brown, un livre qui a bousculé tellement de codes établis, ou encore Shining de Stephen King, La conjuration primitive de Maxime Chattam, et plus récemment Le Cri de Nicolas Beuglet.

CB : Quel a été votre parcours vers l’édition ? Le décririez- vous comme compliqué ?

DE : Pas compliqué, non. Entre mes débuts, où je me suis lancé sans rien connaitre de ce milieu, et aujourd’hui, j’ai pu apprendre énormément. Malgré les échecs, les erreurs, les mauvaises surprises, je ne regrette rien de ce parcours car il m’a permis d’être là où je suis actuellement. Et surtout, cela m’a apporté tellement de belles rencontres et d’amitiés.
Pour un auteur qui souhaite aujourd’hui se faire éditer, je lui conseillerai avant tout cela en priorité : discuter, échanger, écouter, partager, bien évidemment se faire lire et relire. Se nourrir de l’expérience de chacun et faire ses choix en conséquence.

CB : Avez-vous un ou des rituel(s) d’écriture ? Ambiance, musique, habitudes …

Oui, j’ai besoin de rituels, d’une routine en quelque sorte, afin d’avoir un rythme d’écriture régulier. Personnellement, je privilégie un environnement calme, idéalement en soirée. J’ai besoin de cette bulle pour pouvoir me plonger totalement dans l’univers d’un roman. La seule distraction reste une musique d’ambiance très légère.

CB : Établissez-vous un plan lors de vos phases d’écriture ? Connaissez-vous la fin avant tout ou est ce que vous vous laissez plutôt porter par vos personnages ?

DE : Sur l’écriture de La mort n’existe pas, j’étais passé par une phase de chronologie très détaillée, avant même de débuter l’écriture. Cette manière de procéder était nécessaire, vu l’effet « puzzle » très fort dans ce roman. Mais elle a l’inconvénient de dresser des barrières là où un manuscrit a besoin de liberté.
Pour l’écriture de mon second roman, je me suis affranchi de ces contraintes et j’ai souhaité travailler de manière organique : je connais le thème, le début, la fin, les principales scènes. Pour le reste, je laisse les personnages vivre, prendre le contrôle de ce récit et j’avoue que c’est bien plus enivrant.

CB : En parlant de vos personnages, sont-ils inspirés de proches, connaissances ?
Pensez-vous que l’on mette une part de soi dans nos personnages ?

Un auteur, je le crois, met toujours une part de soi dans ses romans. Que ce soit au travers d’un personnage, de convictions, de passions, de vécu ou encore de lieux, un roman contient une part de l’auteur.
Pour ma part, mes personnages sont un savant mélanges de personnalités croisées ça et là : que ce soit dans une fiction, dans un reportage, dans des faits divers ou tout simplement dans la réalité. Même si j’avoue qu’ils sont très rarement inspirés de personnes proches.

Damien ELEONORI - La mort existe pas

CB : Dans « La mort n’existe pas » vous vous frottez à l’ésotérisme. Est-ce un domaine qui vous passionne ?

DE : Je suis passionné, de manière générale, par ce qui est considéré comme paranormal, ésotérique, secret, bref par ce que nous ne savons pas, ou plus, et que notre société cartésienne se plait à réfuter. Dans La mort n’existe pas, j’ai pris le parti de « justifier » certaines croyances par des faits scientifiques, de montrer au travers d’une fiction que tout est possible.
Et c’est bien cela qui m’intéresse : le champ des possibles.

CB : Pouvez vous dire qu’il y a des similitudes entre votre personnage Léo Liberati et celui joue pr Leonardo Di Caprio dans «Inception » ?

DE : Inception fait partie de mes films cultes, je l’avoue, et certains des thèmes exploités par Christopher Nolan se retrouvent dans La mort n’existe pas. Les rêves, les mondes parallèles, nos capacités enfouies.
Mais je crois que les similitudes s’arrêtent là. Même si j’admire Leonardo Di Caprio, son personnage n’a pas été une source d’inspiration. Leo Liberati est un homme bien plus banal, dépassé par sa vie, par les évènements et qui n’a aucune idée de ce qu’il va découvrir. Je l’ai voulu lambda, afin que chacun puisse s’identifier à lui.

CB : Dans votre livre, vous jouez avec les nerfs du lecteur pour l’emmener là où vous avez décidé. N’est-ce pas trop déstabilisant de tout mettre en œuvre pour perdre le lecteur et le surprendre à la fin ?

DE : Justement, je crois qu’il n’y a rien de plus grisant. J’écris pour que ceux et celles qui vont me lire ressentent des émotions fortes et intenses. Pour les émouvoir, les surprendre, les captiver, les amener à se poser des questions, et toujours les surprendre. Dans la surprise, il y a l’inédit.
J’utilise d’ailleurs un indicateur infaillible lors que je relis mes manuscrits : si cela me procure des frissons, c’est bon signe.

CB : Vous êtes à l’initiative du recueil « Phobia », pour lequel vous avez rassemblé une dizaine d’auteurs sensibles à la cause défendue par l’association ELA. Pouvez-vous nous en dire deux mots ?

DE : Phobia est un recueil de nouvelles, regroupant 14 auteurs de thrillers dans 14 textes courts sur le thème des phobies. L’ensemble des bénéfices est reversé à l’association ELA, parrainé par Zinedine Zidane, qui lutte contre les leucodystrophies. Ce recueil, disponible au format poche, est né d’une volonté d’utiliser notre passion, l’écriture, ainsi que notre temps pour venir en aide à des enfants, des adultes, touchés par une maladie grave.
Encore une fois, l’idée était d’apporter aux lecteurs et lectrices de la surprise, de l’originalité, de les amener à avoir envie de découvrir les auteurs présents dans Phobia, tout en faisant une bonne action.
J’en profite d’ailleurs pour remercier encore tous les auteurs ayant participé à Phobia pour leur engagement sans faille, presque un an après la sortie.

Collectif - Phobia

CB : Avez-vous des projets en cours ?

DE : Oui, beaucoup. Tout d’abord et avant tout, l’écriture de mon second roman. Mais également une activité d’accompagnement d’auteurs, afin d’aider ceux qui en ressentent le besoin, à donner le meilleur d’eux-mêmes dans leurs projets d’écriture.
Nous travaillons également depuis plusieurs mois, avec l’association ELA, à un second recueil de nouvelles.
D’autres projets également, nés de mes rencontres sur les salons littéraires essentiellement. Je ressens l’envie d’explorer d’autres univers, de mettre en avant le talent de ceux que je croise et qui me touchent.
Et, toujours, surprendre.

CB : La parole est à vous ! À vous de nous dire tout ce que vous souhaitez …

DE : Je crois qu’un seul mot résume tout ce que je souhaite dire, un des mots les plus importants dans notre société : merci.
Merci pour cet interview. Merci à tous ceux et celles qui me suivent, qui me soutiennent et croient en moi, qui me font confiance jour après jour.

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