Présentation Éditeur
Le Silence des agneaux Made in Korea
Seonkyeong, criminologue, est sollicitée par un serial-killer qui attend son jugement en prison. Cet homme qui a assassiné une douzaine de femmes veut lui parler, à elle et à personne d’autre. Intelligent, manipulateur, ses motivations restent floues mais tous s’accordent à dire que Seonkyeong devra faire preuve de la plus grande prudence face à ce criminel hors normes.
Dans le même temps, son mari se voit contraint de faire venir chez eux la fille qu’il a eu d’un précédent mariage. Une petite de onze ans qui serre contre elle son ours en peluche, une petite bouleversée par les décès de sa mère et de ses grands-parents maternels. Des décès pour le moins suspects d’ailleurs…
Bonne nuit maman est le premier opus d’une trilogie consacrée à Ha-young, jeune criminelle qui incarne les bouleversements vécus par la société coréenne.
Origine | |
Éditions | Matin Calme |
Date | 5 mars 2020 |
Éditions | Le livre de Poche |
Date | 31 mars 2021 |
Traduction | Jihyun Kwon, Remi Delmas |
Pages | 269 |
ISBN | 9782491290054 |
Prix | 19,90 € |
L'avis de Léa D.
Les éditions Matin Calme m’intéresse énormément, et après découvert Seoul copycat de Lee Jong-Kwan, je me plonge avec curiosité dans Bonne nuit maman.
Seon-gyeong est une jeune femme qui travaille en tant que criminologue. Elle est un jour sollicitée par une prison, dont un des prisonniers souhaite parler avec elle, et elle uniquement. Cet homme se nomme Lee Byeong-do et a assassiné une douzaine de femmes et on les enquêteurs ont toujours supposés qu’il ait fait davantage de victimes. Seulement, on n’a jamais retrouvé ces femmes, et il n’a jamais voulu parler. Jusqu’à Seon-gyeong… Une femme qui est relativement inconnue dans le milieu, et qui n’a jamais croisé ce tueur. Alors, pourquoi elle ?
Dans le même temps, l’époux de Seon-gyeong reçoit un appel concernant sa fille issue d’un précédent mariage : nommée Ha-young, elle a 11 ans. Elle a perdue sa mère il y a peu, et ses maintenant ses grands-parents qui sont décédés dans un incendie. Ha-young va donc venir habiter avec son père et sa nouvelle belle-mère, une situation que Seon-gyeong ne s’attendait pas, étant donné qu’elle n’était même pas au courant de l’existence de la jeune fille !
Bonne nuit maman va donc se concentrer à la fois sur Lee Byeong-do et Ha-young, deux personnages qui ont Seon-gyeong en commun. Les entretiens avec Lee Byeong-do sont très intéressants : on en apprend davantage sur le tueur, sur son passé – que ce soit avec ce qu’il confie à la criminologue ou grâce à des flash-back de son passé. De son côté, Ha-young est une jeune fille au passé lourd malgré son jeune âge, que ce soit à cause des décès qui l’entoure, le comportement de sa mère avant qu’elle décède.
Cette plongée dans la psychologie humaine est passionnante, et je suis impatiente de lire les prochains romans de Mi-ae Seo, car Bonne nuit maman est le premier tome d’une trilogie, et nous allons retrouver certains des personnages dans les prochains romans.
Après la lecture de Seoul copycat et de Bonne nuit maman, deux bonnes lectures chez Matin Calme, je peux dire avec certitude que je continuerai à découvrir les romans de cette maison d’édition !
L'avis de Stanislas PETROSKY
Vendu comme Le silence des agneaux coréen, ce thriller se base sur la même mécanique : une jeune criminologue sollicitée par un détenu condamné à mort. C’est à elle, et à elle seule qu’il dira où sont les cadavres de ses victimes.
On y retrouve la manipulation et l’angoisse dont Thomas Harris s’était servi pur l’écriture de la saga autour d’Hannibal Lecter.
Ce n’est pas, bien sûr, un copier/coller à la sauce coréenne, il y a d’autres pistes d’explorer, une « enquête dans l’enquête » qui réserve de belles surprises. Si la trame est assez intéressante, j’ai eu plus de mal dans ma lecture avec des noms de personnages trop ressemblants, me perdant parfois dans le fil…
Une sympathique découverte, où l’on se rend compte que la littérature coréenne est plus « lente », les mises en place un peu plus longues, pas d’effet page turner, bien que l’on soit pris dans l’histoire.