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Eric GIACOMETTI et Jacques RAVENNE : Antoine Marcas – Tome 2 – Conjuration Casanova

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Conjuration Casanova
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INFOS ÉDITEUR

conjuration casanova - marcas
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Parution aux éditions Fleuve Noir en mai 2006

Parution aux éditions Pocket en juin 2007, mai 2011

A Paris, un ministre franc-maçon est retrouvé prostré dans ses appartements à côté du cadavre de sa maîtresse qu’il a follement aimée. Sur son visage, la morte arbore une étrange expression d’extase amoureuse. L’affaire est officiellement confiée au Commissaire Marcas qui va devenir la cible d’une conjuration visant à compromettre sa réputation, à le faire chasser de la police puis à le supprimer définitivement. Cette fois, les puissants ennemis de Marcas pourraient bien être des frères en maçonnerie. U

ne journaliste profane et une « soeur » vont l’aider tandis que de nouveaux meurtres totalement calqués sur le premier vont se produire en Andalousie, dans la demeure d’une actrice célèbre, puis à Nice chez un très grand couturier. Marcas va trouver le point commun à ces décès : les mémoires mystérieuses de Casanova, dévoilant ses activités de franc-maçon de haut grade…

Un thriller polyphonique où se s’entremêlent la voix de l’enquêteur et celle d’un Casanova vieillissant en quête de l’ultime secret de sa vie. Deuxième opus des aventures du commissaire Marcas.

(Source : Pocket – Pages : 476 – ISBN : 9782266212939 – Prix : 7,70 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Danger ! Extase !

En Sicile, les adeptes d’une secte sont immolés par le feu à la gloire de Dionysos tandis qu’en France, un ministre franc-maçon est retrouvé en état de choc suite au décès de sa compagne. Extases ultimes. Le commissaire Marcas est convoqué pour enquêter sur ces étranges bacchanales.

Le manuscrit de Casanova pourrait-il l’aider à sauver des vies?

Le personnage d’ Antoine Marcas, de Eric GIACOMETTI et Jacques RAVENNE, est véritablement attachant, j’ai aimé me replonger dans l’univers de la franc-maçonnerie à travers sa nouvelle enquête. Le pouvoir de séduction des sectes est habilement retranscrit dans ce roman.

Eric GIACOMETTI et Jacques RAVENNE : Antoine Marcas – Tome 0 – In nomine

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In nomine
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Parution aux éditions Pocket le 08 avril 2010

Inédit.

La première aventure d’Antoine Marcas : son initiation

XIII° siècle, Comté de Toulouse. Raoul de Presle conduit à la mort plusieurs centaines d’hérétiques. Hommes, femmes, enfants, tous s’élancent dans le bûcher sans la moindre peur…

XX° siècle, Paris. L’inspecteur Marcas enquête sur son premier meurtre. Du milieu des collectionneurs de manuscrits ésotériques aux coulisses occultes de la franc-maçonnerie, tous veulent retrouver un secret perdu depuis le massacre des hérétiques.

Une quête de sang qui va mener Marcas aux portes du Temple…

(Source : Pocket – Pages : 128 – ISBN : 9782266198301 – Prix : 5,30 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Le jour où un commissaire a croisé la voie de la franc-maçonnerie 🙂

Au coeur du XIII°s, Raoul de Presles se délecte de voir des corps d’hérétiques se consumer dans les bûchers, même les enfants sont impurs à ses yeux. De nos jours, une jeune femme se distingue à Drouot en gagnant brillamment un vente de vieux papiers. Elle est est superbe, elle le sait et risque d’attiser bien des convoitises.

Le sang va couler et c’est un certain Marcas qui s’occupe de l’enquête. Les francs-maçons s’intéressent à cet individu et à sa capacité à résoudre cette affaire.

Eric GIACOMETTI et Jacques RAVENNE nous entrainent dans la quête des manuscrits à travers les librairies et les salles des ventes. Des textes anodins à des secrets maçonniques, les papiers que l’on peut retrouver ne sont pas à laisser entre toutes les mains. Un récit qui permet de découvrir la genèse de l’histoire maçonnique du commissaire Marcas, j’aurai toutefois aimé qu’il soit plus présent dans le roman.

Bernard MINIER : Série Commandant Servaz – 03 – N’éteins pas la lumière

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INFOS ÉDITEUR

Bernard MINIER - N eteins pas la lumiere
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Parution aux éditions XO le 27 février 2014

Parution chez Pocket le 12 février 2015

Christine Steinmeyer croyait que la mis­sive trou­vée le soir de Noël dans sa boîte aux let­tres ne lui était pas des­ti­née. Mais l’homme qui l’inter­pelle en direct à la radio, dans son émission, semble per­suadé du contraire… Bientôt, les inci­dents se mul­ti­plient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son exis­tence. Tout ce qui fai­sait tenir Christine debout s’effon­dre. Avant que l’hor­reur fasse irrup­tion.

Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une cham­bre d’hôtel. Une cham­bre où une artiste plas­ti­cienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir repren­dre du ser­vice… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hié­rar­chie et de ses col­lègues.

Et si nos pro­ches n’étaient pas ce que nous croyons? ? Et si dans l’obs­cu­rité cer­tains secrets refu­saient de mou­rir? ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors pré­pa­rez-vous au pire…

Après les grands succès de Glacé et du Cercle, Bernard Minier revient avec un thril­ler sur la mani­pu­la­tion et l’emprise, en explo­rant nos cau­che­mars les plus inti­mes, nos pho­bies et nos obses­sions…

(Source : XO Editions – Pages : 616 – ISBN : 9782845636316 – Prix : 21,90 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Un dernier chant, hymne à la mort…

Christine doit rencontre ses beaux parents pour la première fois. Son fiancé montre son impatience. C’est le soir de Noël, il faut se presser mais la jeune femme découvre dans sa boite aux lettres un courrier qui lui fait l’effet d’un électrochoc : une missive pour annoncer un suicide qui aura lieu le soir même. Malgré l’empressement de son homme à partir pour les festivités, Christine ne peut rester insensible à cette déclaration de mort imminente. Elle fait tout son possible, elle frappe aux portes du voisinage…

Cela n’aura pas servi à grand chose à part attiser la colère de son compagnon. Mais ce n’est que le début des incidents inquiétants. Elle est la Voix qui résonne sur les ondes, à l’écoute des auditeurs, et c’est en direct qu’on l’accuse d’un fait terrible. La spirale est enclenchée. Destructrice. Christine est-elle vraiment une victime ou paie-t-elle pour des actes qu’elle aurait commis ?

Servaz était un flic brillant mais il n’est plus que l’ombre de lui même. Il séjourne dans un institut spécialisé pour faire face à ses traumas. Isolé par sa douleur. Il reçoit une clef d’hôtel sans explication. Son instinct de flic ou peut-être une étincelle de survie le pousse à se rendre sur place. Il n’y a personne mais un an auparavant une jeune femme s’est suicidée dans cette chambre. Il a beau être en arrêt il veut en savoir plus sur ce petit poucet mystérieux qui lui laisse des petits cailloux teintés de sang…

Je n’en dit pas plus car ce thriller de plus de 600 pages mérite que vous profitiez pleinement de l’effet de surprise. Aucune longueur, aucune scène en trop. Tout est juste et parait si réel. J’ai été captivée par les premiers mots jusqu’au dernier. Bernard Minier a un véritable sens du rythme, du récit. Une intrigue où le danger peut se cacher derrière chaque page. Un danger invisible mais réel rode. J’ai été aux aguets mais je me suis laissée surprendre…

Cette lettre de suicide, l’appel radio, appels aux secours ou menaces… Le poids des apparences, des faux semblants. Peut-on se fier à Christine ? Devient-elle paranoïaque, souffre-t-elle d’une autre pathologie ? Elle est pourtant celle dont on suit les pas depuis le départ.

Et Servaz est-il encore un état d’enquêter ou est-il simplement une coquille vide dans laquelle s’engouffrent et tournent ses cauchemars ?

Un texte méticuleux. Chaque détail compte. Ils sont partout, parmi nous…. les manipulateurs. Et sans en dénaturer le récit de Bernard Minier, j’ai vraiment envie de mettre l’accent sur un des grands thèmes de son roman : les pervers narcissiques. Car non seulement « N’éteins pas la lumière » est un excellent roman policier mais c’est bien plus encore. Il pourra peut-être aider certaines à comprendre et à se protéger de ces individus dangereux qui sont presque indétectables tellement ils ont la capacité à mettre à un masque en fonction de la personne qu’ils ont en face d’eux. Cela peut être votre époux, votre mère, votre voisin de bureau…

Dès la sortie de « Glacé », Bernard Minier est devenu est un des grands maitres du thriller français, il a confirmé son talent avec « Le cercle » et maintenant « N’éteins pas la lumière ». Il maitrise les codes du genre : il joue à faire frissonner son lecteur mais sans surenchère dans la violence. Il y a chez lui une véritable réflexion sur l’humain, ses fêlures et ses forces. J’espère que de nombreux lecteurs découvriront cet ouvrage : un vrai bonheur . Et il aidera peut-être certains d’entre vous car le pouvoir destructeur de certains individus dépassent ces jolies pages de papier que nous aimons tant parcourir…

J’ai également beaucoup apprécié la dimension musicale de cet ouvrage. Tous ces grands opéras et leurs symboliques. Beaucoup de couleurs, de sons et d’images. Alors à ton tour, saisis cet ouvrage et « n’éteins pas la lumière ». Avertissement prudent car c’est une nuit blanche qui t’attend tellement tu seras pris par le récit et tu oublieras tout notion de temps…


L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons ?

Bernard Minier dans son troisième roman, nous le démontre de fort belle manière. Avec « N’éteins pas la lumière », l’auteur français, qui a déjà publié deux excellents thrillers et grands succès en librairie (« Glacé » et « le Cercle », que je vous recommande au passage) a porté l’exercise de la manipulation mentale et physique à son paroxysme ! Une intrigue extra, et un récit à couper le souffle mené tambour battant, sous ses faux airs de lenteurs, me faisant penser à certains polars nordiques, qui ont ce même mérite de distiller une atmosphère angoissante, le tout baignant dans une semi-quiétude de lecture.

Comme à l’accoutumée, Bernard Minier nous concocte une galerie de personnages fort impressionnante, à commencer par le principal du roman, à savoir Christine Steinmeyer, qui trouve dans sa boite aux lettres un bien étrange courrier le jour du réveillon de Noël, et cette missive va être pour l’héroïne de ce roman, le début des emmerdes, il faut bien le dire. La pauvre femme va en voir des vertes et des pas mûres et cette situation désespérante, écrite avec la plume de Bernard Minier, nous donne un terrible roman, un roman dans lequel l’écrivain français va nous balader au fil des pages, en nous manipulant à loisir ! Rebondissements, interrogations, égarements… comme le personnage de Christine, en tant que lecteur, j’ai été balloté d’un bout à l’autre, malmené au fil de ma lecture ! Jusqu’au dénouement qui vous laissera pantois !

Retrouver Bernard Minier c’est aussi retrouver (et avec joie !) le personnage de Martin Servaz… Ce flic désormais en congé maladie dans une maison de repos, va de nouveau être obligé de reprendre du service en enquêtant sur le suicide d’une artiste plasticienne, survenu un an plus tôt… Que j’aime ce flic : il fait partie de ces quelques personnages récurrents (qu’il soit flic ou non) que j’aime retrouver dans les romans de mes auteurs favoris, et à chaque fois, le personnage se bonifie, et l’auteur nous le fait comprendre vite en lui donnant un vrai physique, une vraie psychologie, une vraie nature : entre la musique de Mahler, et la littérature latine, sa fille, et Marianne, son ex femme, c’est un vrai plaisir de retrouver ce flic pas comme les autres.

Dans ce roman, Bernard Minier nous emmène dans des lieux peu souvent exploités dans le domaine du polar/thriller, je ne vous en dis pas plus, mais j’ai beaucoup aimé l’ambiance dans lequel ce roman baignait, avec de bons personnages bien écrits, bien exploités (franchement chacun des personnages tire son épingle du jeu tout au long du roman) Un roman bien mené, et qu’il est difficile de lâcher tant j’ai été happé par sa lecture !

Franchement, si vous ne connaissez pas encore Bernard Minier… eh bien qu’attendez-vous ?? Foncez !!! Vous n’en reviendrez pas !


L’AVIS DE DAVID SMADJA

Ça commençait un peu mollement pour un Bernard Minier. Les 200 premières pages étaient même légèrement ennuyeuses. Bâillements. Air de déjà-vu. Surtout si on a lu « Juste Une Ombre » de Karine Giebel peu de temps avant, au sujet similaire.

Mais c’était compter sans le talent de l’homme. Pour nous embarquer, pour nous titiller, pour nous provoquer, pour rallumer la flamme dans nos yeux et empêcher le lecteur incrédule de fermer le bouquin.

Patiemment, il construit son histoire perverse. De manipulations en retournements de situation, ce roman frappe fort.

Construit comme un opéra dont le lyrisme et la tragédie inspire Bernard dans sa montée en crescendo du drame. Dans ses couplets mélancoliques, ses refrains inquiétants puis ses chœurs tourbillonnants.

Nous suivons parallèlement l’histoire de Christine Steinmeyer, dont la descente aux enfers est pavée d’angoisses, et celle du commissaire Martin Servaz, personnage récurrent de l’auteur.

Servaz n’est pas central mais chacune de ses apparitions, malgré ses blessures et sa dépression, est un baume pour le lecteur. Confort du territoire connu ?

Voilà un roman peu linéaire et hétéroclite dans l’immensité des sujets abordés. Que ce soit le harcèlement psychologique, les violences faites aux femmes, les voyages dans l’espace, la dépression, le poids prégnant et angoissant de l’opéra.

Ce roman est une sorte de monstre de Frankenstein (ou de robe mosaïque) dont les parties assemblées sont fragilisées par les grosses coutures multiples ;

Mais dont l’ensemble détonne et emmène l’histoire sur des chemins escarpés et peu empruntés.

Ce roman est à la fois très classique et super ambitieux se payant le luxe de mixer des univers qui se bécotent peu habituellement.

Minier emmène son bouquin plus loin que la moyenne et rafraîchit le genre avec son incursion excitante dans le domaine de la conquête de l’espace, ses astronautes, ses cours de cosmologie et de sociologie spatiale. Passionnant.

Bernard, tu m’as fait peur. Plus jamais please !

Chris WOMERSLEY : La mauvaise pente

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Chris WOMERSLEY : La mauvaise pente
Australie FLAG
Chris WOMERSLEY - mauvaise pente-
  • Éditions Albin Michel en mai 2014
  • Éditions J’ai Lu en avril 2016
  • Traduit par Valérie Malfoy
  • Pages : 380
  • ISBN : 9782290108017
  • Prix : 7,60 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Lee, un petit voyou d’une vingtaine d’années, se réveille dans un motel sordide avec une balle dans le ventre, une valise pleine de dollars, et pas la moindre idée de ce qui a pu le mener jusqu’ici. À son chevet, Wild, médecin morphinomane en rupture de ban, son seul recours pour l’aider à quitter les lieux avant que la police ne débarque. Complices malgré eux, ils vont chercher refuge dans la maison de campagne d’un confrère de Wild. Une intimité maladroite s’installe entre ces deux hommes en cavale dont l’un est hanté par un séjour en prison et l’autre fuit un procès pour erreur médicale. Mais un troisième larron est à leurs trousses : Josef, un vieux gangster roumain superstitieux et violent, qui a pour mission de récupérer l’argent et de s’occuper de Lee. Une bonne fois pour toutes…

Couronné en Australie par le prestigieux Ned Kelly Award, ce grand roman noir, qui est aussi un conte moderne sur l’aliénation et le désespoir, est servi par la prose sèche et tendue de Chris Womersley, auteur du très remarqué Les Affligés.

L’AVIS DE LEA D.

Paru très récemment, La mauvaise pente est en réalité le premier roman de Chris Womersley.

Lee est un jeune homme d’une vingtaine d’année, un petit voyou qui a déjà fait de la prison. Il se réveille dans un motel avec une balle dans le ventre, une valise pleine d’argent volé et les idées pas très claire.

Wild est un médecin accro à la morphine qui a fui sa famille et sa vie après avoir été confronté à son addiction. Il va être obligé de porter les premiers secours à Lee, puis de l’emmener dans un endroit sûr pour se faire soigner.

La blessure est importante, il est vital de le faire soigner au plus vite. Mais surtout, il est nécessaire d’échapper aux gangsters qui aimeraient beaucoup remettre la main sur leur homme…

Plus qu’une histoire de fuite, c’est l’histoire de deux hommes. Tous les deux sont recherchés, affaiblis par la drogue ou par une blessure, tous les deux portent en eux une certaine violence. Mais s’ils se sont retrouvés dans cette situation, c’est parce une simple erreur, un accident les a fait basculer sur le mauvais côté.

Leur fuite va nous apprendre énormément de chose sur eux, que ce soit ce qui les a fait basculer ou simplement leur ressenti sur leur errance. Leur passé va nous en apprendre énormément sur eux, c’est vraiment intéressant de les découvrir un peu plus. Mais surtout, le fait de dépendre l’un de l’autre va les obliger à se faire confiance et au fil du temps à devenir vraiment complice. La mauvaise pente devient une histoire de relations, de rencontres et de découvertes.

Sans être un récit qui m’aura particulièrement marquée, La mauvaise pente reste un récit assez noir, sombre et qui marque l’esprit du lecteur.

Pour une première lecture de cet auteur, je suis globalement satisfaite et je serais curieuse de lire ses autres romans.

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Terry HAYES : Je suis Pilgrim

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Je suis Pilgrim - terry hayes
Royaume-uni

INFOS ÉDITEUR

je suis pilgrim - terry hayes
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Parution aux éditions JC Lattès en avril 2014

Parution aux éditions Livre de Poche en avril 2015

Traduit par Sophie Bastide-Foltz

Pilgrim est le nom de code d’un homme qui n’existe pas. Il a autrefois dirigé une unité spéciale du Renseignement américain. Avant de prendre une retraite dans l’anonymat le plus total, il a écrit le livre de référence sur la criminologie et la médecine légale. Mais son passsé d’agent secret va bientôt le rattraper…

Une jeune femme assassinée dans un hôtel sinistre de Manhattan.

Un père décapité en public sous le soleil cuisant d’Arabie saoudite.

Un chercheur torturé devant un laboratoire de recherche syrien ultrasecret.

Des cadavres encore fumants trouvés dans les montagnes de l’Hindu Kush.

Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l’humanité.

Et un fil rouge, reliant tous ces événements, qu’un homme est résolu à suivre jusqu’au bout.

(Source : JC Lattès – Pages : 600 – ISBN : 9782709645805 – Prix : 22,90 €)

L’AVIS DE JEROME TOLEDANO

Terry Hayes est le nouveau nom à retenir dans le monde du thriller car pour un premier roman, c’est une réussite totale…

C’est un thriller époustouflant sur tous les niveaux mélangeant plusieurs intrigues dans cet énorme pavé à travers cette grande fresque dont on tourne les pages avec délectation pour connaitre le fin mot de cette histoire intelligente mené de main de maitre par ce nouveau roi du thriller!!!

EN CONCLUSION : LE THRILLER DE L’ANNEE…

Jerome TOLEDANO « Libraire les Cyclades, Saint Cloud »


L’AVIS DE MARIE H.

Je suis Pilgrim est d’abord un énorme pavé de 642 pages que l’on dévore sans sauter une ligne qui fait voyager le lecteur de Manhattan à la Turquie, en passant par l’Afghanistan et l’Arabie Saoudite, les îles grecques et la Turquie, l’Allemagne et la Bulgarie.

Terry Hayes tisse plusieurs intrigues avec brio : une jeune femme est découverte assassinée dans des circonstances atroces dans un hôtel proche de Ground Zero. Le ou la meurtrière semble s’être inspiré(e) du bouquin d’un certain Jude Garrett, alias Scott Murdoch, alias Brodie Wilson, alias Pilgrim. Ben Bradley, un héros du 11 septembre, est chargé de l’enquête. En Turquie, un jeune milliardaire américain meurt dans un accident qui ressemble d’abord une défonce. Pendant ce temps, le Sarrasin, islamiste solitaire, prépare un attentat contre les États-Unis.

C’est un triller et un roman d’espionnage époustouflant, terrifiant aussi ! On y voit comment on devient espion – « J’étais un candidat idéal pour les services secrets. J’étais intelligent, j’avais toujours été solitaire, et j’avais pas mal de bleus à l’âme. » (p.30.31), comment on devient terroriste :

« Par un processus aussi sanglant et douloureux qu’un accouchement, le Sarrasin était né au terrorisme dans un parking battu par les vents au cœur de Djeddah. À son heure, par amour et fidélité à l’égard de son père, il allait devenir plus croyant que jamais en l’islam conservateur, ennemi juré de toutes les valeurs occidentales, torpilleur déclaré de la dynastie Fahd et partisan du Djuhad par l’épée. » (p.95)

La lecture de ce livre fait beaucoup réfléchir à ce qu’est devenu notre monde ! À lire absolument……

Sarah LOTZ : Trois

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sarah lotz-trois
Royaume-uni

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sarah lotz-trois
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Parution aux éditions Fleuve en mai 2014

Parution aux éditions Pocket en mai 2016

Traduit par Michel PAGEL

Jeudi noir sur la planète. Ce jour-là, quatre avions de ligne s’écrasent aux quatre coins du globe. Troublante coïncidence, d’autant que sur trois des quatre sites de la catastrophe, les secouristes découvrent un rescapé. Chaque fois, il s’agit d’un enfant et chaque fois, sa survie tient du miracle.

La presse internationale s’empare de l’événement, il n’est bientôt plus question que des « Trois » et les spéculations à leur sujet vont bon train. Certains fanatiques religieux voient même en eux l’incarnation des cavaliers de l’Apocalypse, à ce détail près qu’ils devraient être quatre… Y aurait-il un quatrième survivant ?

Dans le même temps, les familles qui ont recueilli les enfants sont confrontées à des événements étranges. Alors qui sont au juste ces enfants ? Et que veulent-ils ?

(Source : Fleuve – Pages : 528 – ISBN : 9782265098022 – Prix : 19,90 €)

L’AVIS DE LEA D.

Reçu au Salon du Livre de Paris, j’ai attaqué ce livre avec une grande curiosité.

Quatre avions s’écrasent au même instant sur quatre des continents de la Terre. Ce sont des accidents extrêmement violents et qui n’auraient dû laisser aucuns survivants. Mais, contre toutes attentes, trois enfants ont survécu… Ils vont être confiés à leurs proches, qui vont tout faire pour les protéger de l’avidité et de la curiosité de la presse et des gens, qui vont bientôt les voir soit comme des miraculés soit comme le retour des Cavaliers de l’Apocalypse. Les familles des enfants vont devoir faire face non seulement à la pression médiatique, mais aussi à l’étrangeté des enfants miracles. Bien sûr, un accident est traumatisant, mais cela n’explique pas tout… Des événements étranges vont se produire, soulevant de nombreuses questions.

Trois est un thriller, mais présenté sous une force dont je n’ai pas l’habitude : tout le livre est constitué sous la forme d’un récit journalistique, une enquête sur ce qui est arrivé ce « jeudi noir ». On a donc un livre composé essentiellement d’entretiens, de témoignages, de différentes sources. Les personnages vont exister uniquement à travers cette méthode, on va les découvrir petits à petits, que ce soit les enfants, des militaires, des médecins, des témoins, les familles… Tous existent grâce à ce travail journalistique.

C’est une méthode de narration vraiment très particulière, innovante et qui peut laisser perplexe. J’ai eu du mal à m’y habituer au départ, je me demandais quand le récit allait véritablement commencer. Mais, au bout d’un moment, je me suis adaptée et je m’y suis faite. Ce n’est pas la méthode que je préfère, mais une fois de temps en temps, ça change des narrations classiques.

Sarah Lotz a réussi à faire un roman, sans être un livre que je relirais ou auquel j’ai accroché tout du long, qui se démarque malgré tout. Tout d’abord par cette forme de narration particulière, qui peut être parfois lourde à digérer, mais aussi par cette histoire d’enfants miracle, de la folie des religions et de la peur qui peut saisir la population lorsqu’elle est face à quelque chose qu’elle ne comprend pas.

Trois est un récit particulier, que je retiendrais surtout pour sa narration, dont j’ai peu l’habitude.

Dolores REDONDO : Le gardien invisible

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Le gardien invisible
Espagne

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gardien de l invisible - redondo
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Parution aux éditions Stock en Mars 2013

Parution aux éditions Folio Policier le 15 Janvier 2015

Collection La Cosmopolite Noire

Traduit par Marianne Million

Le cadavre d’une jeune fille est découvert sur les bords de la rivière Baztán dans une étrange mise en scène. Très vite, les croyances basques surgissent : et si toute cette horreur était l’oeuvre du basajaun, un être mythologique ? L’inspectrice Amaia Salazar, femme de tête en charge de l’enquête, se voit contrainte de revenir sur les lieux de son enfance qu’elle a tenté de fuir toute sa vie durant.

Jonglant entre les techniques d’investigation scientifique modernes et les croyances populaires, Amaia Salazar devra mettre la main sur ce gardien invisible qui perturbe la vie paisible des habitants d’Elizondo.

(Source : Stock – Pages : 464 – ISBN : 9782234071940 – Prix : 22,50 €)

L’AVIS DE LUCIE MERVAL

Ce livre était dans ma PAL (Pile à lire) depuis un moment. Sa sortie imminente en poche m’a incité à le ressortir. Et quelle excellente surprise ! Je vous présente ici mon premier coup de cœur de l’année 2015. « Le gardien invisible » est le premier opus de la « Trilogie du Baztan » et best-seller en Espagne.

L’intrigue de ce roman se situe en Navarre, région située au nord de l’Espagne, dans un village nommé Elizondo. Un petit village entouré de montagnes, bordé d’une forêt ancestrale et traversé par la rivière Baztan. Un cadre où la nature est un personnage à part entière, où les intempéries semblent chargées d’électricité, d’ombres…

Amaia Salazar, inspectrice à Pampelune est appelée à revenir dans ce village, où elle a passé son enfance, pour enquêter sur des meurtres d’adolescentes. A chaque fois, les corps sont retrouvés au bord de la rivière, en forêt, complètement dénudés, un gâteau posé sur le pubis épilé, selon un rituel bien précis. Je parle de rituel de façon appropriée car la magie y serait-elle pour quelque chose ? En effet, ce livre nous fait découvrir cette partie de l’Espagne où vivent encore les croyances, la mythologie basque. Au village, personne ne peut croire qu’un des habitants soit un tueur en série. Et si finalement, ces horreurs étaient commises par le basajaun, être mythologique qu’on pourrait comparer à Big Foot, au Yéti ? D’autant plus, que sur les cadavres sont retrouvés des poils d’animaux, des résidus étranges…

Amaia est donc chargée de l’enquête au grand dam de ses collègues masculins avec qui il est parfois difficile de s’imposer. Elle, qui toute sa vie, a tenté de fuir cet endroit oppressant en se construisant une vie en ville (Pampelune), allant même dans son métier, effectuer un stage au FBI, va devoir fouiller dans ses souvenirs, renouer avec d’anciennes connaissances pour mieux comprendre qui est ce monstre, d’où il vient…Elle pourra compter sur le soutien de son mari James, qui tient à l’accompagner. Leur amour est sincère, fort, mais une ombre plane au dessus d’eux : la difficulté qu’ils ont à avoir un enfant. James se veut de plus en plus pressant, Amaia de plus en plus fuyante… Au fil de la lecture, nous comprenons ses réticences liées à son passé familial…Certains passages sont très émouvants, notamment quand elle s’entretient avec la mère d’une des victimes : « Amaia compatissait à l’immense douleur de cette femme, qui rejoignait en partie la sienne : son ventre, une tombe pour les enfants non nés » (P.182)

Logée chez sa tante Engrasi qui l’a élevé, elle va redécouvrir les odeurs, les bruits de son enfance, sa tante qui pratique les arts divinatoires…Elle retrouvera aussi ses deux sœurs, aux tempéraments bien trempés (surtout une), des femmes de tête qui feront au mieux pour leur vie personnelle, professionnelle… Les rapports durant ces quelques jours seront parfois houleux avec sa sœur Flora, qui lui reprochera son manque d’implication dans l’entreprise familiale, sa fuite, son absence durant les derniers jours de leur mère défunte. L’enquête qui piétine mêlée à cette ambiance familiale tendue va raviver les cauchemars enfouis dans le subconscient d’Amaia, comme elle le dit à son mari (P. 206) : «  Des fantômes James. Des fantômes du passé. Ta femme, qui ne croit pas en la magie, en la divination, les basajaunes et les génies, est tourmentée par des fantômes. J’ai passé des années à tenter de me cacher à Pampelune, j’ai une plaque et une arme et pendant longtemps, j’ai évité de mettre les pieds ici, parce que je savais que, si je revenais, ils me retrouveraient. C’est tout, tout ce mal, ce monstre qui tue les petites filles et les abandonne au bord de la rivière, des petites comme moi, James » Que s’est-il passé durant son enfance ? On avance la gorge serrée… Les flashbacks nous éclairent peu à peu, jusqu’à découvrir une vérité effroyable. Se pourrait-il qu’il y ait un rapport avec le meurtre de ces ados ? Ces ados qui ne seraient peut être pas si innocentes que ça… Certains n’hésitent pas à employer le mot belagile, sorcière en euskara…

Ce livre se démarque par son atmosphère chargée de fantastique : les descriptions sont saisissantes de réalisme, je pouvais presque entendre le bruit des feuilles, le clapotis de la rivière et entre deux arbres, apercevoir un ours ou peut être une créature qui s’en rapproche… Il y aussi cette sensation d’étouffement qu’on peut ressentir dans les petits villages (d’autant plus quand il est enclavé) où tout le monde se connait, s’épie et en même temps, où on tait les souvenirs honteux, où la morale et la famille comptent plus que tout… C’est aussi un roman policier avec une véritable enquête où sont employées toutes les techniques d’investigation modernes…

Tout au long de la lecture, je suis restée en apnée, étouffée par cette atmosphère chargée de mythologie, de non-dits, d’horreur…  « Le gardien invisible » est un roman noir puissant, de Dolores Redondo, envoûtant, très bien écrit, qui résonne encore en moi… J’attends avec impatience la suite !

Et vous, oserez-vous pénétrer dans la forêt et ses mystères ?

Philip KERR : Bernie Gunther – Tome 8 – Prague fatale

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Prague fatale - kerr
Royaume-uni

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Prague fatale - kerr
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Parution aux éditions Le Masque en janvier 2014

Parution aux éditions Livre de Poche en février 2015

Traduit par Philippe Bonnet

Berlin, 1942. Bernie Gunther, capitaine dans le service du renseignement SS, est de retour du front de l’Est. Il découvre une ville changée, mais pour le pire. Entre le black-out, le rationnement, et un meurtrier qui effraie la population, tout concourt à rendre la vie misérable et effrayante. Affecté au département des homicides, Bernie enquête sur le meurtre d’un ouvrier de chemin de fer néerlandais. Un soir, il surprend un homme violentant une femme dans la rue. Qui est-elle ? Bernie prend des risques démesurés en emmenant cette inconnue à Prague, où le général Reinhard Heydrich l’a invité en personne pour fêter sa nomination au poste de Reichsprotektor de Bohême-Moravie.

(Source : Le Masque – Pages : 450 – ISBN : 9782702436356 – Prix : 22,00 €)

L’AVIS

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Philip KERR : Bernie Gunther – Tome 7 – Vert-de-gris

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vert de gris - Philip KERR
Royaume-uni

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Vert-de-gris - kerr
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Parution aux éditions Le Masque en janvier 2013

Parution aux éditions Livre de Poche en février 2014

Traduit par Philippe Bonnet

1954. Alors que Bernie Gunther tente de fuir Cuba en bateau accompagné d’une sulfureuse chica, il est arrêté par la CIA et enfermé à New York puis au Landsberg à Berlin. C’est que nous sommes en pleine Guerre froide. L’Oncle Sam place et bouge ses pions en Europe, cherche des informations sur l’Allemagne de l’Est et sur les Russes. Quel rapport avec Gunther ? Sa liberté dépendra des informations qu’il veut bien donner sur ses anciens « camarades » de la SS, notamment Erich Mielke, personnage trouble auquel Bernie Gunther a eu maintes fois affaire pendant et après la guerre, devenu chef de la toute nouvelle Stasi. Par ailleurs, les Français cherchent eux à mettre la main sur Edgar de Boudel, un collaborateur qui se cache sous l’uniforme d’un prisonnier de guerre allemand de retour de camp en URSS. Au fil des interrogatoires, Gunther raconte : son entrée dans la SS, la traque des communistes allemands dans les camps français, ses mois passés dans les terribles camps de prisonniers russes et ses faits et gestes, guidés seulement par une farouche volonté de sauver sa peau.

(Source : Le Masque – Pages : 450 – ISBN : 9782702436356 – Prix : 22,00 €)

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Philip KERR : Bernie Gunther – Tomes 1, 2 et 3 – Trilogie Berlinoise

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trilogie berlinoise - Philip KERR
Royaume-uni

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trilogie berlinoise - Philip KERR
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Parution aux éditions Le Masque en novembre 2008

Parution aux éditions Livre de Poche en janvier 2010

  • Tome 1 : L’été de cristal en 1993 (en France)
  • Tome 2 : La pâle figure en 1994 (en France)
  • Tome 3 : Un requiem allemand en 1995 (en France)

Traduit par Gilles Berton

Publiés pour la première fois dans les années 1989-1991, L’été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand évoquent l’ambiance du Ille Reich en 1936 et 1938, et ses décombres en 1947.

Ils ont pour héros Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l’Allemagne nazie ce que Phil Marlowe était à la Californie de la fin des années 30 : un homme solitaire témoin de la cupidité et de la cruauté humaines, qui nous tend le miroir d’un lieu et d’une époque. Des rues de Berlin  » nettoyées  » pour offrir une image idyllique aux visiteurs des Jeux olympiques, à celles de Vienne la corrompue, théâtre après la guerre d’un ballet de tractations pour le moins démoralisant, Bernie va enquêter au milieu d’actrices et de prostituées, de psychiatres et de banquiers, de producteurs de cinéma et de publicitaires. Mais là où la Trilogie se démarque d’un film noir hollywoodien, c’est que les rôles principaux y sont tenus par des vedettes en chair et en°os.*Heydrich, Himmler et Goering…

(Source : Le Masque – Pages : 836 – ISBN : 9782702433331 – Prix : 24,50 €)

L’AVIS

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Eric GIACOMETTI et Jacques RAVENNE : Antoine Marcas – Tome 1 – Le rituel de l’ombre

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Flag-FRANCE

INFOS ÉDITEUR

rituel-de-l-ombre
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Parution aux éditions.Fleuve Noir en mai 2005

Parution aux éditions Pocket en mai 2006, 2011

En bande-dessinée sortie en septembre 2012 : La fiche ici

Rome, mai 2005.

Une archiviste du Grand Orient est assassinée lors d’une soirée à l’ambassade de France, suivant un rituel qui évoque la mort d’Hiram, fondateur légendaire de la franc-maçonnerie. A Jérusalem, un archéologue en possession d’une énigmatique pierre gravée subit un sort similaire.

Le commissaire Antoine Marcas, maître maçon, et son équipière, Jade Zewinski, qui abhorre les  » frères « , se trouvent confrontés aux tueurs implacables d’une confrérie nazie occulte, la société Thulé, adversaire ancestrale de la maçonnerie. Soixante ans après la chute du III` Reich, les archives des francs-maçons, dérobées par les Allemands en 1940, continuent à faire couler le sang.

Mais quel secret immémorial se dissimule entre leurs pages jaunies Un secret pour lequel on tue sans scrupules…

(Source : Pocket – Pages : 523 – ISBN : 9782266152761 – Prix : 7,70 €)

L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ

Les Ordres de l’ombre !

Berlin, 1945, chute du III° Reich mais certains SS reçoivent des directives pour s’infiltrer dans d’autres pays pour la survie de l’Ordre. A la même époque dans un camp de concentration à Dachau, trois francs-maçons se soutiennent face à la barbarie nazie.

En 2005 à Rome ainsi qu’à Jérusalem, des personnes sont assassinées suivant le rituel qui évoque la mort d’Hiram. Le commissaire Antoin Marcas, franc-maçon, doit faire équipe avec Jade Zewinski, profane et vouant une haine véritable envers les « frères ».

Plongez sans plus attendre dans ce roman. Au-delà d’une intrigue très prenante, Le rituel de l’ombre permet une véritable découverte de la franc-maconnerie. Grâce à cette histoire, les auteurs nous permettent de découvrir les idées reçues sur la franc-maçonnerie, d’avoir le regard à la fois des profanes et des francs-maçons. C’est un double regard constructif, éducatif et auto-critique. Les éléments sur l’histoire de la Franc-maconnerie sont parfaitement intégrés au récit, ils permettent de découvrir les différentes obédiences et d’avoir un aperçu sur les rites pratiqués.

Tous les éléments traitant de la Thulé font froid dans le dos. Les annexes du roman sont également très enrichissantes et permettent au lecteur de faire la part entre les faits issus de la créativité des auteurs et les faits historiques réels.

Interview de l’auteur Lucienne CLUYTENS

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Lucienne CLUYTENS
Flag-FRANCE

Sébastien MOUSSE : Bonjour Lucienne, tu offres, avec Miss Lily-Ann, à ton lectorat un livre moins noir, plus cynique et drôle, une sorte de pamphlet sur la crise, pourquoi ce choix ?

Lucienne CLUYTENS : Un pamphlet, non. Mais la grande Histoire (la crise économique ici) interfère toujours dans le destin des êtres ordinaires, pas seulement dans celui de leurs dirigeants. Alors dans ce polar, j’ai voulu montrer comment une crise économique mondiale provoque aussi une crise morale dans la vie de tous les jours des gens qui y sont confrontés. Le choc des valeurs traditionnelles qui n’ont plus cours contre les nouvelles valeurs induites par la modernité, la mondialisation, provoque des drames humains.

SM : On sent dans l’écriture que tu t’es énormément amusée à dépeindre ces portraits, leurs caractères, leurs qualités et défauts. On y retrouve des âmes charitables, des salauds, tout ce qui peuple notre joli monde. Tu t’inspires de gens que tu connais, as connu, que tu côtoies ?

LC : Si je ne m’amuse pas en écrivant, alors ce n’est plus la peine d’écrire. J’écris d’abord pour me faire plaisir. Et me faire plaisir, c’est inventer des personnages bien vivants, psychologiquement bien campés qui vont subitement être confrontés à un ou des meurtres. Le meurtre pour moi est une énigme et j’essaie de comprendre pourquoi des gens ordinaires tuent. Comment on passe de l’autre côté de la barrière… Les « motifs », dirait Nietzsche.

D’où sortent mes personnages ? J’ai coutume de dire que dans tous les personnages de mes romans, il y a un peu de moi. Mais aussi bien sûr, des personnes que je rencontre (les réelles et les virtuelles). D’ailleurs, cela se fait souvent inconsciemment. Comme tous les auteurs, je m’inspire de ce que ma mémoire a emmagasiné depuis des années. Quand on crée (peinture, musique, écriture…) on utilise son imagination. Mais sur quoi s’appuie-t-elle ? Ça ne tombe pas, comme ça, du ciel. L’imagination se nourrit de tout ce qu’on a vu, lu, entendu depuis notre naissance. J’imagine un grand chaudron au fond de mon cerveau dans lequel se déverse une tonne d’ingrédients tous les jours et qui mijote sans que ma volonté intervienne. Un personnage est souvent un petit bout de celui-ci, un petit bout de celui-là… Et parfois même des gens disent se reconnaître alors que je n’ai pas pensé à eux. C’est flatteur.

SM : La plupart de tes collègues auteurs cèdent en ce moment à l’appel du psychopathe, du tueur en série, du cadavre méchamment mutilé, toi, non tu restes classique, la construction de l’intrigue est solide. Doucement mais sûrement tu vas distiller des indices au fur et à mesure, tu vas créer de vrais personnages, avec des caractères « de tous les jours », des gens simples qui dérapent. Aucune tentation de verser dans le glauque, dans l’hémoglobine à profusion ?

LC : Je n’accroche pas à l’horreur. Je n’en lis pas, je n’en regarde pas à l’écran. Ça me fait gerber. J’ai bien essayé mais j’ai décroché à chaque tentative. Je sais que ça existe. Je laisse ça à d’autres plus doués. Quand j’ai dû décrire comment la grosse, Eva, avait fait pour tuer sa rivale, le corps à corps pour déjà l’endormir au chloroforme avec les chairs qui se touchent, qui gigotent l’une contre l’autre car bien sûr la victime n’était pas d’accord, j’ai dû réécrire le paragraphe à de nombreuses reprises et pas de gaîté de cœur. Je voulais faire ressentir au lecteur l’aversion qu’Eva avait pour ce qu’elle était en train de faire. Ça a été un vrai cauchemar pour moi.

SM : Le commandant Flahaut est un flic atypique, c’est le moins que l’on puisse dire, pas un fanatique de la procédure, mais le genre de personnage que l’on aime bien, un flic attachant. On le retrouvera encore ?

LC : Un solitaire, épris de justice (je le qualifie parfois de psycho rigide) mais en profond désaccord avec le fonctionnement carriériste de ses supérieurs et ses collègues. Dans Miss Lily-Ann, il en est à sa quatrième enquête. Une cinquième aventure est terminée. Je n’ai pas envie de l’abandonner. Se mettre dans la peau d’un homme est assez jouissif.

SM : Si l’on doit écouter une musique, une chanson en lisant Miss Lily-Ann, laquelle et pourquoi ?

LC : La musique culte du film “In the mood for love”. J’ai adore le film, bien sûr, mais j’ai eu un coup de foudre pour les vêtements de l’héroïne, ces cols montants très hauts des tuniques de soie qu’elle porte et qui mettent en valeur d’une façon très romantique son long cou gracile. Ils m’ont inspiré la ligne de vêtements « Miss Lily-Ann » qui est au cœur de l’intrigue de mon polar.

SM : Si tu devais faire lire ton livre à un personnage, fictif, réel, mort, vivant, peu importe, qui serait-ce ?

LC : Ce serait Simenon pour lui demander après lecture : « Est-ce que vous avez pris plaisir à entrer dans ce microcosme ? Vous semble-t-il crédible ?

SM : Quelle est ton actualité littéraire du moment Lucienne ?

LC : Polars, philosophie et critique sociale de Philippe Corcuff (avec des dessins de Charb). J’essaie de comprendre pourquoi le polar a tant la faveur du public car je suis sûre que ce n’est pas qu’une mode mais qu’il répond à un besoin profond des lecteurs. Je m’accroche car c’est assez ardu (pour moi).

SM : Lucienne, je te remercie de m’avoir accordé un peu de ton temps.

Paru dans Résonance Funéraire

Retrouvez la chronique de son livre ici : Miss Lily-Ann