Morgan AUDIC : De bonnes raisons de mourir

Morgan AUDIC - bonnes raisons de mourir
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Présentation Éditeur

Lauréat du Prix des Lecteurs 2020 – Le Livre de Poche, catégorie Polar

Un cadavre atrocement mutilé suspendu à la façade d’un bâtiment. Une ancienne ville soviétique envoûtante et terrifiante. Deux enquêteurs, aux motivations divergentes, face à un tueur fou qui signe ses crimes d’une hirondelle empaillée. Et l’ombre d’un double meurtre perpétré en 1986, la nuit où la centrale de Tchernobyl a explosé…

Morgan Audic signe un thriller époustouflant dans une Ukraine disloquée où se mêlent conflits armés, effondrement économique et revendications écologiques.

Origine Flag-FRANCE
Éditions Albin Michel
Date 2 mai 2019
Éditions Le Livre de Poche
Date 17 juin 2020
Pages 600
ISBN 9782253241591
Prix 21,90 €

L'avis de Yannick P.

Bienvenu dans ce qu’il reste des soviets, le froid, une terre morte, la radioactivité.

Morgan Audic déménage avec De bonnes raisons de mourir. Pripiat, à un jet de pierre de Tchernobyl, une ville morte abandonnée sauf par quelques touristes en mal de sensations. C’est un guide qui découvre ce cadavre mutilé sur la façade d’un bâtiment et non loin de lui des animaux empaillés. Et me voilà, lecteur, totalement contaminé.

Avec ce second roman, Audic, pose un page-turner vif et intelligent. L’intrigue est captivante et le switch d’enfer. A peine ouvert j’ai été saisi par ce thriller en ex-Union Soviétique. Le cocktail est détonant. Les personnages sont tranchés. La mafia russe, un vieil oligarque Vektor Sokolov, deux flics, Joseph Melnyk policier intègre à Tchernobyl et Alexandre Rybalko, vétéran de la guerre de Tchétchénie et flic métisse moscovite divorcé et plus que dépité, une jeune femme, Ninel, travaillant pour une ONG et un tueur taxidermiste. Dans cette contrée désolée et funeste, le corps de Léonid Sokolov fils d’un ancien ministre fait la jonction entre le 26 octobre 1986, jour de l’explosion de la centrale nucléaire de et aujourd’hui. Tout porte à croire que ce crime est lié à un double homicide qui a eu lieu ce jour-là.

Le lecteur est tenu en haleine par l’histoire. Pourtant son cerveau cavale. Impossible de ne pas réfléchir car De bonnes raisons de mourir est riche. Les thèmes sont nombreux. Bien entendu, la première en tête de peloton est la catastrophe écologique et ses conséquences sur les populations et les territoires. Mais Audic peint également la pauvreté galopante dans cette Ukraine délaissée. Il n’oublie, ni l’exploitation des matières radioactives dans cette région perdue où viennent se gaver des hommes qui ne reculent devant rien pour l’appât du gain, ni la guerre du Donbass, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, où une génération se sacrifie pour le pouvoir d’autrui, ni même le racisme dans un pays où on n’imagine pas la vie d’un noir fut-il russe.

Soutenu par un rythme fascinant, ce thriller est une immersion dans la peur. Pas forcément celle à laquelle je suis habitué à la lecture de romans noirs. La peur, celle d’une mère pour son enfant soldat, celle des hommes foulant cette terre nocive, celle d’hommes que la mort dévore à l’intérieur.

La gaieté a abandonné ces territoires. Dans ce roman, il n’y a plus qu’amour, haine, poussières radioactives et tout cela crée un très bon moment de lecture.

L'avis de Léa D.

Un livre qui traînait dans ma PAL depuis bien trop longtemps, il était temps que je le lise !

De bonnes raisons de mourir place son action en Ukraine, et plus particulièrement dans la ville de Prypiat, une ville fantôme étant donné qu’elle se trouve dans la zone d’exclusion de 30 km mise en place autour de la centrale de Tchernobyl après la catastrophe nucléaire du 26 avril 1986. Si pour nous qui habitons en France, cet horrible accident est relativement « éloigné » à la fois parle par le nombre de kilomètres et par le temps qui passe, c’est loin d’être la même pour les habitants du pays. Car Tchernobyl impacte toujours la vie actuelle, que ce soit à cause des radiations toujours présentes, du nombre de personnes atteintes par des cancers ou pour les enfants nés avec infirmités.

L’inspecteur Melnyk et sa jeune collègue, Galina Novak, sont bien conscients de l’horreur qui les entourent, et ne désirent qu’une seule chose : s’éloigner le plus possible de Prypiat. Mais pour cela, ils vont d’abord devoir résoudre un meurtre, qui a de multiples ramifications… Un homme du nom de Léonid Sokolov a été retrouvé mort, exposé sur la façade d’un immeuble. Et cet assassinat est sans doute relié à la mort de la propre mère de Léonid Sokolov, qui a été assassinée en même temps que sa voisine la nuit où la centrale a explosée. Le tueur n’en ait pas à son coup d’accès, signant chaque meurtre en laissant un oiseau empaillé.

Le père de Léonid Sokolov, un homme nommé Vektor Sokolov, puissant et fortuné, est convaincu de l’incompétence de la police. Il décide d’engager un homme qui n’a plus rien à perdre : Alexandre Rybalko. Acceptant cette vendetta contre une grosse somme d’argent, Alexandre Rybalko retourne à Prypiat, la ville où il est né. Ce faisant, il va suivre les traces et croiser la route de Melnyk. Car il ne sera peut-être pas trop de ces deux hommes déterminés pour mettre le tueur hors d’état de nuire…

J’étais très curieuse de commencer De bonnes raisons de mourir, notamment grâce au résumé, le fait que cela se déroule près de Tchernobyl et les conséquences que cela implique mais aussi grâce aux critiques élogieuses que j’ai pu lire.

Et après avoir finit De bonnes raisons de mourir, j’avoue être très contente d’avoir pu découvrir la plume de Morgan Audic ! Le rythme est assez lent au début – mais ce n’est pas gênant, car ce fut très utile pour installer l’intrigue et les personnages. C’est de plus en plus entraînant, au fur et à mesure que l’enquête avance, que Rybalko et Melnyk découvrent certaines choses (aussi bien au niveau de l’enquête qu’au niveau personnel), et on plonge de plus en plus dans l’horreur des radiations de Tchernobyl. Outre les conséquences des radiations, nous découvrons que d’autres choses sont pourris, avec des trafics de toutes sortes, les nombreux contrôles par la police tout en faisant preuve d’une certaine paresse et d’un laissez-aller pour d’autres choses… Vous vous en doutez, mais je préfère prévenir : De bonnes raisons de mourir est un livre très sombre, sur de nombreux aspects.

De bonnes raisons de mourir est une histoire captivante, bien écrite, bien pensée et avec des personnages intéressants. Je recommande donc !

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