Roy BRAVERMAN : Hunter

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Roy BRAVERMAN - Hunter
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  • Éditions Hugo & Cie le 16 mai 2018
  • Éditions Pocket le 14 mars 2019
  • Pages : 320
  • ISBN : 9782755638356
  • Prix : 19,95 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Plus personne ne s’arrête à Pilgrim’s Rest. Une vallée perdue dans les Appalaches. Un patelin isolé depuis des jours par le blizzard. Un motel racheté par le shérif et son frère simplet. Un bowling fermé depuis longtemps. Et l’obsédant souvenir d’une tragédie sans nom : cinq hommes sauvagement exécutés et leurs femmes à jamais disparues. Et voilà que Hunter, le demi-sang indien condamné pour ces crimes, s’évade du couloir de la mort et revient dans la vallée. Pour achever son oeuvre ?

Après douze ans de haine et de chagrin, un homme se réjouit pourtant de revenir à Pilgrim’s Rest. Freeman a compris le petit jeu de Hunter et va lui mettre la main dessus. Et lui faire enfin avouer, par tous les moyens, où il a caché le corps de Louise, sa fille, une des cinq disparues.

Pilgrim’s Rest sera peut-être le terminus de sa vengeance, mais ce que Freeman ignore encore, au volant de sa Camaro rouge qui remonte Murder Drive, c’est qu’il n’est pas le seul à vouloir se venger. Et que la vérité va se révéler plus cruelle et plus perverse encore. Car dans la tempête qui se déchaîne et présage du retour de la terreur, un serial killer peut en cacher un autre. Ou deux.

L’AVIS DE YANNICK P.

Un pseudo par genre. Braverman ressemble furieusement sur sa photo à Manook, voire à Manoukian. Pourtant son style diffère. Avec Hunter, le 1er d’une nouvelle trilogie, c’est à grands coups de chapitres courts, incisifs qui tapent sur le lecteur en un staccato diabolique qu’il met en scène un foutu thriller noir à l’américaine.

C’est dans un village paumé des Appalaches, Pilgrim’s Rest, qui regorge de bons rednecks bas du front, que Braverman, nous propulse dans un hiver glacé. Dépaysement total. Le patelin est isolé et sous la coupe d’un blizzard mortel. Voilà pour le cadre.

En avant pour le glauque et sans pitié pour tous. Les sangs-mêlés, les noirs ne sont pas franchement les bienvenus. Alors quand Freeman, ancien flic black de New-York débarque avec sa Camaro rouge en remontant Murder Drive avec la ferme intention de se venger d’Hunter, sang-mêlé, évadé alors qu’il était condamné à mort pour des crimes sur des jeunes filles dont Louise, 14 ans, fille de Freeman, on se doute que l’on ne va pas lire un Feelgood.

Braverman envoie du bois. Il stresse le lecteur. Ne lui épargne rien. Hunter, c’est Délivrance dans une Amérique profonde, raciste et aussi glaçante que glacée. Hunter s’est toujours déclaré innocent. Soit. Pourtant les crimes dont il est accusé sont sordides. Freeman à tout perdu. Soit. Pourtant il n’est qu’au début de sa quête.

Qui est aux trousses de qui ? Va savoir.

Le style est sec. Les chapitres courts. Ils s’enchainent à vitesse grand V. Ils percutent le lecteur à la vitesse d’un carreau d’arbalète. L’auteur sait maintenir son lecteur en haleine, quitte à lui faire remonter l’estomac d’un étage. Ce roman tient toutes les promesses du genre. Une belle maitrise du cliff hanger et des twists à n’en plus finir. Encore une fois, Manook pond un vrai page turner avec tout ce qu’il faut pour l’enchaîner le lecteur à ses pages. On se retrouve ficelé dès les premiers chapitres avec un besoin viscéral d’aller jusqu’au bout.

Ce thriller est visuel, quasi cinématographique. La mise en scène est démoniaque. Oui, il frise avec la monstruosité quand il donne vie à ses scènes et les gorge de violence, de sexe et de sang. Dans un thriller extrême mettant en scène un sérial kiler, les bourreaux comme les victimes se doivent de présenter de sacrées singularités. C’est bien le cas de Thelma, d’Hunter, du shérif et son frère simplet. Tous ont un passé trouble et des mœurs pour le moins tordues. Mais Freeman et Hunter tout comme les victimes, se révèlent bien plus complexes. Le syndrome de Stockholm n’est jamais loin. Le besoin d’humanité non plus.

La tension monte progressivement. Braverman tient son intrigue. Mais quand il nous concentre sur les viols, les humiliations, les séquestrations des victimes et les manipulations de tout ordre, ce devient presque jubilatoire. Car il sait y distiller une dose d’humour et d’ironie entre les rebondissements.

En tant que lecteur, j’ai pris un grand pied. En tant qu’admirateur du sieur Patrick, il m’a encore fichtrement surpris. Ce 1er tome est violemment efficace. Vivement le suivant.

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Yannick P.https://nigrafoliablog.wordpress.com/
Jeune quinqua fringuant, serial Lecteur addict au roman noir" pour le reste, père aimant de 2 ados, marketeur de profession et amateur de whiskys, vins et de cuisine conviviale et auteur de TU JOUES TU MEURS !

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