PRESTON et CHILD : Relic

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INFOS ÉDITEUR

PRESTON et CHILD - Relic
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Parution aux éditions Robert Laffont en septembre 1996 sous le titre « Superstition »

Parution aux éditions Pocket en septembre 1999

Parution aux éditions de l’Archipel en mai 2008

Parution aux éditions J’ai Lu en septembre 2010

Traduit par Christian Combaz

Le Muséum d’histoire naturelle de New York prépare une grande exposition sur les croyances mystiques des peuples primitifs. Mais une série de meurtres sauvages sème la panique… D’où vient cette présence mystérieuse qui semble hanter les recoins du musée ? C’est ce que Aloysius Pendergast, expert du FBI, est bien décidé à découvrir. La réponse pourrait-elle se trouver dans les sous-sols, là où ont été oubliées ces mystérieuses caisses, derniers vestiges d’une expédition en Amazonie dont personne n’est revenu ?

(Source : J’ai Lu – Pages : 544 – ISBN : 9782290014257 – Prix : 8,10 €)

L’AVIS DE CATHIE L.

Date de parution : 1995. La version française sera publiée en 1996 sous le titre de Superstition, puis rééditée en 2008 aux éditions de l’Archipel sous son titre original.

Le roman est adapté au cinéma en 1997 par Peter Hyams sous le titre  » Relic ».

Premier tome des aventures de l’inspecteur Aloysius Pendergast, agent du FBI, personnage récurrent de nombreuses autres enquêtes.

L’action se déroule en grande partie dans le Muséum américain d’histoire naturelle de New-York.

Reconstitution des événements

  • 1986/1987 : expédition au Brésil organisée par Whittlesey.
  • 1995 : lundi 27 mars : deux jeunes enfants sont retrouvés morts dans le sous-sol du musée, leurs corps déchiquetés.
  • Autopsie des cadavres : description très réaliste, avec explications bien détaillées : cerveau très endommagé, parties manquantes ( hypotalamus et thalamus, glandes endocrines régulatrices du corps en sécrétant des centaines d’hormones) ; un morceau a été enlevé comme par une mâchoire.
  • Lundi soir : un gardien est assassiné lors de sa ronde : coup violent dans la poitrine, ses entrailles sortant de son corps ; décapité et décervelé comme les deux enfants.
  • Mardi fin d’après-midi : disparition d’un policier qui se trouvait en faction devant les portes arrière de l’exposition .
  • Jeudi midi : Margo, Moriarty et Smithback constatent la disparition du journal de Whittlesey de la base de données qui recense les objets de l’expédition dont le thème est la superstition : l’information sur l’endroit où il se trouve a été supprimée. Finalement, Moriarty découvre qu’il a été emprunté par L. Rickman le 15 mars 1995 avec l’autorisation de Cuthbert, donc avant le début des meurtres.
  • Jeudi après-midi : avec l’aide de Smithback, Margo pénètre dans la zone protégée afin d’examiner le contenu des caisses de l’expédition.
  • Pendergast décide de repousser l’inauguration de l’exposition au grand mécontentement du directeur du musée.
  • Jeudi soir : Pendergast, suite à l’intervention de Wright, est évincé de l’enquête.
    -Vendredi matin : Smithback retrouve le journal de Whittlesey dans le bureau de Rickman et le dérobe.
  • Vendredi après : Margo trouve de nouveaux éléments alarmants concernant la créature ; elle en informe Frock. Ensemble, ils décident de demander l’évacuation des nombreux invités déjà sur place. Panique de la foule présente dans cette galerie.
  • Waters, pris de panique, tire à l’aveuglette dans la chambre d’électricité endommageant gravement la centrale de commande électrique : la salle des ordinateurs se retrouve dans le noir ainsi que tout le musée ; toutes les portes se ferment automatiquement piégeant la foule à l’intérieur de la salle de réception et de l’exposition ; immense mouvement de panique. Mise en place de l’évacuation d’urgence.
  • Pendant ce temps, Pendergast parcourt les souterrains de la section 29 lorsque à travers une lucarne il aperçoit la Bête. Il ne parvient pas à la tuer ; c’est alors qu’il se retrouve plongé dans le noir.
  • La créature se trouve désormais au niveau de la salle d’exposition.

L’exposition:

Le  désaccord à propos de son organisation scinde l’équipe organisatrice en deux clans : la rendre divertissante et accessible au public et si oui dans quelle mesure ? ( le musée a besoin d’argent) =>contre ceux qui ne sont pas partisans du battage médiatique, l’aspect commercial de l’opération n’étant pas plébiscité ;

Les deux clans qui s’affrontent sont d’une part les conservateurs de l’ancienne génération plus axés sur l’aspect scientifique, et, d’autre part,  la nouvelle génération représentée par Cuthbert et Moriarty.

Le professeur Frock est discrédité à cause de ses travaux jugés considérés comme des « élucubrations » ; bien qu’il soit chef de son département, c’est Cuthbert qui en tire les ficelles.

Contenu de l’exposition : « malédiction de la figurine » : pièces artisanales appartenant à la tribu des Khotogas dont une seule expédition a rapporté des traces de leur existence, notamment une figurine qui représente leur animal mythique le « Mbwun » => L’expédition qui les a trouvés a été décimée ; les caisses contenant les objets collectés ont été entreposés dans le sous-sol depuis leur arrivée, 8 ans plus tôt ; mais, la semaine précédant les meurtres, elles ont été déplacées dans la zone de sécurité sans qu’on en sache la raison et depuis personne ne peut y avoir accès.

Une rumeur de malédiction, due à la disparition tragique des membres de l’expédition ainsi qu’au cargo fantôme échoué près de la Nouvelle-Orléans qui contenait les caisses de l’expédition, circule parmi le personnel du musée.

Rickman ne semble pas d’accord pour exposer la figurine.

Une semaine avant l’inauguration de l’expo, Cuthbert est allé au sous-sol récupérer la figurine Kothoga. C’est à ce moment qu’il s’est rendu compte qu’une des caisses avait été fracturée . Il a donc demandé à ce que toutes les caisses soient transférées dans la zone protégée. Après examen, il semble que rien n’ait disparu à part de petits sacs qui contenaient des choses ressemblant à des graines. Quant à la caisse fracturée, elle porte des traces de griffes autant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

L’expédition Whittlesey

Le but de l’expédition était de retrouver des traces de la tribu Kothoga et de rassembler des éléments d’une partie méconnue de la forêt tropicale humide.

Whittlesey, anthropologue, en était le chef. Y participait également un paléontologue, un spécialiste des mammifères, un entomologiste et quelques assistants dont un nommé Croker. Lui et Whittlesey ont disparu sans laisser de traces. Quant au reste de l’équipage, ils ont tous péri dans l’accident de l’avion qui les ramenait aux USA.

Dans le journal de Whittlesey, disparu et retrouvé bien plus tard, rien ne mentionne la provenance géographique du contenu des caisses.

D’après les renseignements réunis par Smithback, les Kothogas étaient une tribu qui vivait au nord du bassin de l’Amazone, près de la rivière Xingu. Ils pratiquaient la magie et les sacrifices humains. N’ayant laissé que très peu de vestiges derrière eux, les anthropologues pensent qu’ils ont disparu depuis plusieurs siècles, ne laissant qu’une poignée de mythes véhiculés par les tribus locales.

Whittlesey avait monté cette expédition dans le but non avoué de rechercher la tribu Kothoga, persuadé qu’elle existait toujours et convaincu de pouvoir la localiser grâce à la méthode de la « triangulation mythique », méthode qui consiste à « localiser les endroits sur une carte où l’on entend des histoires à propos des mêmes peuples ou des mêmes lieux ». On les repère là où les légendes comportent le plus de précisions, de choses factuelles, et il ne reste plus qu’à définir le centre géographique de ce nuage de mythes. C’est là qu’on rencontre vraisemblablement la source de toutes les histoires qui courent.

Jorgensen, un botaniste à la retraite mais qui travaillait au musée à l’époque de l’expédition, raconte que Maxwell et Whittlesey, les deux chefs de l’expédition, étaient à couteaux tirés, d’autant que le gouvernement brésilien n’avait pas donné son autorisation pour l’exploration du tepui sur lequel les Kothogas étaient censés avoir vécu. C’est au pied de ce plateau que Maxwell découvrit une flore extraordinaire et de petits sacs de graines provenant d’un fossile vivant.

La légende la figurine

Mwbun : cette sculpture représente le redoutable dieu Mburen, travail réalisé probablement par la tribu des Kothogas dans la partie supérieure du bassin de l’Amazone. Ce dieu vengeur, connu aussi sous le nom de « Celui qui marche à quatre pattes », était regardé avec terreur par toutes les autres tribus de la région. La mythologie locale veut que les Kothogas soient capables de contrôler le Mbwun et de l’envoyer semer la panique dans les tribus voisines. On possède très peu d’objets Kothogas, et cette figurine est la seule représentation connue du Mbwun. A l’exception de quelques allusions qui subsistent dans les légendes amazoniennes, on ne sait rien des Kothogas, ni de ce mystérieux «  diable ».
Selon Moriarty, dans la légende locale les Kothogas étaient une société mystérieuse, une tribu de sorciers. Ils avaient la réputation de savoir manipuler les démons. Ils disposaient d’une créature, une sorte de démon familier qu’ils utilisaient pour accomplir leurs vengeances.

Margo comprend la véritable nature du « monstre » : «  Et pourtant, dans la lettre qui était glissée dans le couvercle de la caisse, Whittlesey disait bien que la découverte de la figurine avait eu lieu à l’intérieur de la hutte. Il n’y était pas entré avant que la vieille femme ne s’éloigne ! Donc, elle ne désignait pas la figurine qu’il avait à la main quand elle s’est mise à hurler que le Mwbun se trouvait dans la caisse. Elle avait repéré quelque chose d’autre dans la caisse, quelque chose d’autre qu’elle appelait le Mwbun. »

Les éléments de mystère

Suite au fiasco de l’expédition, les caisses sont restées au sous-sol sans que personne ne s’en préoccupe pendant des années. Et quand Montague, employé au musée, n’a cessé de réclamer le journal de bord de Whittlesey, il a été affecté à un travail d’inventaire . C’est à ce moment qu’il a disparu : « Un soir, il est parti pour ne jamais revenir. J’ai entendu dire qu’il avait abandonné son appartement avec tous ses meubles et ses vêtements. Sa famille a lancé des recherches mais on ne l’a jamais retrouvé ».

Après la découverte des deux premiers cadavres, le lieutenant D’Agosta enquête dans les sous-sols avec des chiens pisteurs . Ils pensent avoir aperçu une forme et les chiens sentent une piste ; mais l’un des deux chiens est retrouvé mort, le corps coupé en deux, ses entrailles dispersées.

Découverte d’une griffe dans le thorax de l’une des deux victimes ; l’analyse de l’adn prélevé dans la griffe détermine deux chaînes : l’une humaine, l’autre provenant de gènes de gecko, gènes rares que l’on ne connaît pas bien, assemblage tellement curieux que le type du labo a d’abord cru à un canular ; la plupart des gènes présents dans l’échantillon n’ont pas été identifiés.

Mardi soir, après 17h, Margo, malgré le couvre-feu, pénètre dans le périmètre de l’expo afin de remettre son travail à Moriarty. Elle est seule dans une semi-pénombre . Elle est suivie «  par quelque chose au pas précautionneux et déterminé » mais parvient à sortir du musée sans encombre.

Mardi 17h50 : Fred Beauregard, policier en faction devant la porte arrière de l’expo afin d’empêcher quiconque d’y entrer, entend de l’autre côté de la porte, là où Margo est sortie un moment plus tôt, des bruits étranges de frottements puis de grattement «  comme si quelqu’un griffait avec ses ongles ».

Les personnages

  • Margo Green : spécialiste en pharmacologie primitive, étudiante-chercheuse au musée.
  • Smithback : journaliste ; écrit des ouvrages ; au moment de l’histoire, écrit un livre sur le musée.
  • Inspecteur D’Agosta.
  • Docteur Matilda Ziewicz : spécialiste de travaux d’autopsie un peu particuliers.
  • Docteur Frock: travaille au musée.
  • Wright : conservateur en chef, dirige le musée.
  • Curly : portier du musée.
  • Grégory Kawakita : assistant-conservateur, protégé du docteur Frock, brillant, renfermé.
  • Charlie Prine : expert en conservation ; a découvert les corps des deux enfants.
  • Franck Freed : conservateur en ichtyologie, détenteur de la chaire Caldwalader à Columbia en paléontologie statistique et dirige le département de biologie de l’évolution du musée .
  • Cuthbert : responsable de l’exposition sur le thème de la superstition ; patron de Moriarty.
  • Lavinia Rickman : directrice des relations publiques du musée ; a fait appel à Smithback pour écrire un livre sur le musée.
  • George Moriarty : jeune, replet ; organise l’expo sous l’égide de Cuthbert ; enthousiasmé par son travail de conservateur, personnage sympathique.
  • Pendergast : première apparition page 86, chapitre 12. Section FBI de la Nouvelle-Orléans, travaille sur une affaire de meurtres en série dont toutes les victimes avaient le crâne défoncé et la cervelle sortie, comme les morts du musée ; affaire classée remontant à plusieurs années sans être résolue. Mais la similitude des meurtres a incité Pendergast à reprendre l’affaire et à collaborer avec D’Agosta.
  • Ippolito : directeur de la sécurité du musée.
  • Jost Von Oster : préparateur-assembleur de squelettes ; excelle dans les reconstitutions sur site ; chargé de reconstituer une scène de chamanisme pour l’expo superstition.
    Montague : assistant de Whittlesey, destinataire de la lettre trouvée par Margo dans la caisse de l’expédition.

Le musée

Reconstitution du musée d’histoire naturelle de New-York très réaliste ; descriptions très précises en ce qui concerne les salles, leur aménagement, l’histoire même du musée : construit sur les fondations de l’ancien musée détruit par un incendie en 1911 qui lui-même avait été construit sur un puits artésien partiellement asséché, ce qui explique la présence de nombreuses galeries dans ses souterrains. Fondations très importantes, sur plusieurs niveaux, la plupart des galeries ne sont pas électrifiées.

Les bâtiments occupent plusieurs milliers de m2 avec 8 kms de conduits d’aération assez grands pour qu’un homme puisse y ramper ; de plus, de nombreux souterrains sont abandonnés : nombreuses cachettes !!

Le bâtiment est constitué de plusieurs unités massives réunies entre elles pour ne former qu’une seule structure de 6 étages, les étages supérieurs étant voués à la recherche et au stockage de spécimens.

Première apparition du personnage charismatique et énigmatique d’Aloysius Pendergast… Un nom comme ça ne s’invente !! Ben si, en fait !!!Par deux talentueux romanciers américains dont le premier thriller est une véritable réussite: la maîtrise du genre, des dialogues vivants et pertinents, des scènes d’épouvante pure ( le monstre qui tue dans les égouts du musée), des personnages bien campés, tellement « humains » sans tomber dans le stéréotype, quelques rebondissements, du suspense savamment distillé, aucun temps mort…rien n’est superflu dans ce thriller machiavélique !!

Le thème ultra-galvaudé de la statuette cultuelle maudite remise au goût du jour. Voilà le parti réussi par les deux compères, sans aucune invraisemblance: tout sonne juste, tout est pensé avec pour résultat un thriller extrêmement bien construit, effrayant à souhait !!! A ne lire ni le soir, ni porte close !!!

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Ecrivain de romans historiques, chroniqueuse et blogueuse, passionnée de culture nordique et de littérature policière, thrillers, horreur, etc...

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