Présentation Éditeur
Détroit. Karen, mannequin d’une trentaine d’années, s’est fait flouer par son ex, Samir, un riche Irakien propriétaire d’épiceries fines – et aussi prêteur sur gages. Elle l’a quitté et il refuse de lui rendre les 300 000 dollars qu’elle lui a confiés.
Quand une nuit, deux petites frappes font irruption chez Lou Starr, le nouveau compagnon de Karen – un Grec à moumoute bedonnant -, pour le délester des 9 600 dollars qu’il vient de gagner au casino, Karen a une idée… Elle leur fait miroiter une petite fortune s’ils l’aident à cambrioler la maison de Samir.
Pour mener à bien l’opération, elle engage aussi une brute mal dégrossie tout juste sortie de prison. Et, bizarrement, le cambriolage part en vrille. Samir plonge dans le coma, l’un de ses employés est tué. Seul point positif, ils ont récupéré le coffre-fort.
Mais quand ils l’ouvrent : il est vide ! Dispute, suspicion, un mort. Karen prend alors la poudre d’escampette. Persuadés qu’ils se sont fait berner, les deux survivants se lancent à sa recherche. Mais ils ne sont pas les seuls à vouloir lui mettre la main dessus. Un neveu de Samir, deux Irakiens et un ancien flic veulent aussi le magot.
L'avis de Stanislas PETROSKY
On dit souvent que le talent n’est pas héréditaire, mais on est un con, ce roman en est la preuve !
Peter est le fils du grand Elmore Leonard, dont les œuvres ont été traduites principalement chez Rivage.
Une nana s’est fait avoir par son ex, usurier craint dans le milieu, elle ne compte pas laisser son pognon entres les mains de ce type. Pour le récupérer, elle va monter un coup avec trois petites frappes, limites bras cassés, et là, c’est le drame.
Peter Léonard est un as du dialogue à punchlines, de la répartie qui tombe à pic.
Pourtant, par moment, tu te dis, non, ça ne va pas le faire, c’est trop gros, il ne va pas m’emmener dans son délire, et ben oui ! Et pas qu’un peu, tu aurais presque tendance à en redemander.
Une écriture scénarisée, tu pourrais presque penser que Tarentino va chopper les droits audiovisuels pour adapter, que Peter l’a écrit en pensant à lui.
C’est drôle, ça bouge, c’est féroce, et c’est surtout un véritable plaisir à lire, un univers à découvrir.