INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Krakoen en septembre 2010 Antoine Lagarde est un homme comblé. Rien ne manque à sa réussite : financière, professionnelle, sexuelle, paternelle et familiale. Son fils adore papa, ce héros au cœur fidèle. Ses associés le vénèrent. Ses innombrables conquêtes féminines succombent à son charme. De surcroît, Antoine est un fils attentionné qui effectue des visites régulières chez son père, ingénieur retraité et hypocondriaque compulsif. Jusqu’ici, rien ne paraît devoir troubler son existence. Sauf qu’un beau jour, il retrouve papa Lagarde assassiné ! Tout bascule ! Une mystérieuse annotation sur une carte à jouer, un valet, va mettre Antoine sur une piste qui le mènera en enfer… Nouvelle édition revue par l’auteur aux éditions Pocket en octobre 2016 sous le titre « Un parfum d’amertume » (voir l’article) (Source : Krakoen – Pages : 332 – ISBN : 9782916330525 – Prix : 17 €) |
L’AVIS DE LAETITIA
Antoine Lagarde est un coach dynamique pour cadre en manque de rendement. Antoine Lagarde est un grand consommateur de femmes et un collectionneur d’effluves féminins, il répertorie les essences intimes dans un carnet à la Jean Baptiste Grenouille !
Antoine Lagarde a un père ingénieur retraité qu’il visite consciencieusement tel un bon fils. Jusqu’au jour…
« Il est là.
Mon père.
Mon père qui gît dans une mare de sang. »
Commence alors pour le narrateur Antoine Lagarde une chasse à l’assassin, un parcours semé d’énigmes. Qui a déposé ce valet de pique près du corps ? A quelles fins ? Une première piste va l’emmener vers un autre meurtre, vers un autre valet… Quel lien avec son père ? Les deux hommes se trouvaient au Vénézuela la même année… Que s’est-il passé à Maracaïbo en 1962 ?
J’ai ri !
Il y a différents type d’humour, cela va des blagues de Toto à Raymond Devos en passant par Lagaffe. Et il y a l’humour de Paul Colize et moi, j’y adhère tel un morpion sur des parties intimes (merci d’excuser cette métaphore malheureuse, mais je viens juste de terminer le livre…). J’ai particulièrement apprécié les descriptions de personnages, toujours très imagées !
« Bruno Lequeux a une grosse tête et un corps volumineux. Rien entre les deux. Pas de cou. Sa grosse tête est posée directement sur le col de sa chemise. Sa peau grenée et ses cheveux gras luisent sous le lampadaire. Il a l’œil globuleux et injecté qui trahit des années d’intimité avec des breuvages houblonnés. »
Ou encore :
« Les assureurs sont jésuites, ubiquitaires et thermocollants. Pire que les directeurs d’hôtels.
A l’instar des témoins de Jéhovah ou des scouts, ils sont toujours là pour emmerder les gens au moment le moins indiqué, à l’endroit le plus inconvenant. »
La précision…
Paul Colize a toujours ce soucis de la précision, travail d’orfèvre tant dans le choix des informations triées et approfondies, tant dans le choix du qualificatif qui donnera le ton de la phrase, qui calera une ambiance.
Car si j’ai ri, j’ai aussi déchanté devant l’horreur de certains passages, j’ai stressé, je me suis impatientée, j’ai été surprise.
Face à l’intrigue menée de main de maître, je me suis laissé surprendre, j’ai été tel Antoine Lagarde happée par les dernières pages, encore sous le choc de la vérité finale.
« Je relève la tête. Je suis KO debout, assommé par l’horreur qu’elle vient de m’asséner sans chercher à aucun moment à amortir les coups, à édulcorer les mots qui font mal. Comme si ce vocabulaire ordurier l’aidait à expulser la fureur qui la ronge. »
J’en ai terminé des lectures de Paul Colize. J’ai eu beau les espacer pour m’en délecter le plus longtemps possible… c’est fini. Je dois maintenant patienter jusqu’au prochain …
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