Présentation Éditeur
Élie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Il y a douze ans, une blessure par balle l’a laissé totalement amnésique. Depuis, il s’est reconstruit une vie dans cette région aux hivers impitoyables, aux brumes si opaques qu’elles vous égarent en deux pas.
Alors qu’une tempête de neige s’abat sur le Vercors, des traces étranges mènent Élie jusqu’à « l’arbre taillé », un pin gigantesque dressé comme un phare au milieu de l’immensité blanche. Une femme nue est pendue à ses branches. Cette macabre découverte anime quelque chose sur la toile vierge des souvenirs d’Élie.
LA VICTIME EST UN MESSAGE À SON INTENTION,
IL EN EST CERTAIN. ET IL EST TERRIFIÉ.
Origine | |
Éditions | Calmann-Levy |
Date | 6 janvier 2021 |
Éditions | Le Livre de Poche |
Date | 5 janvier 2022 |
Pages | 252 |
ISBN | 9782702166253 |
Prix | 18,50 € |
L'avis de Yannick P.
Le massif du Vercors pour paysage. Ça grimpe, ça descend. Ça caille dur ! L’hiver est rude. Un arbre, une femme nue pendue à ses branches et sur sa peau un mot gravé. Le décor est posé. Le ton donné. Cette fois-ci Tackian nous emmène aux limites de la mémoire, jusqu’aux racines de ces personnages.
J’avais eu la dent dure avec Niko Tackian pour Avalanche Hotel. Là, je fais mon mea culpa. Cette fois, le frisson est là. La montagne est aussi. Massive, dangereuse, mortellement présente. Elle accepte ou rejettent ceux qui la traversent. Blanc dessous, noire dedans. Sans concession. Entière et sans pitié. Elle donne mais elle prélève son dû. Et là, Niko a su parfaitement le retranscrire.
La montagne et ceux qui y vivent. Chef Reda l’extra-terrestre repenti, Elie Martins le garde amnésique, Jacques le vieil aveugle et Nina Melliski la lieutenante. Bref, un quatuor suffisamment atypique pour attirer et captiver l’attention du lecteur. Tous affrontent leur solitude. Aussi individuelle que collective. Leurs solitudes sont les fruits de leurs vécus, de leurs secrets.
Un objectif, remonter aux racines revient bien à descendre au plus profond de soi. Nos origines sont inscrites en nous. C’est bien l’arbre de la couverture.
L’écriture est très filmographique rythmée par de nombreux effets visuels. On sent la patte du scénariste d’Alex Hugo. De la nature à perte de vue, un personnage a elle seule. Dense et cruelle. Puis une focale resserrée sur un paysage ou sur un des acteurs et enfin une descente au plus profond, droit vers le plus sombre. Chacun, au fil des pages s’ouvre à ses démons que le froid n’engourdit pas.
Solitudes est un roman d’hiver. Un très bon roman noir. Les jours sont courts. Comptés. Certes, Solitudes pourrait faire quelques chapitres de plus. Cela ne m’aurait pas dérangé. Réda et Nina auraient peut-être mérités encore plus d’épaisseur. Mais, je ne ferais pas la fine bouche. J’ai passé un bon moment.
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