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La démocratie, la justice, tous les grands principes qui sonnent bien et qui réconfortent les honnêtes gens sont bien fragiles face à la corruption, la cupidité, la violence et le clientélisme.
Dans ce nouvel opus, le Tueur se retrouve au centre d’un combat qui l’emmène bien plus loin qu’on ne l’aurait cru au premier abord. Et quand ceux qui sont censés être les garants de l’ordre social dérapent, plus rien n’est sous contrôle.
L'avis de Stanislas Petrosky
Second opus de la série, on retrouve le tueur, toujours en résidence au Havre, qui dans cette fiction est une ville totalement corrompue.
Dans cet album, ce ne sont pas les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle, mais plus les macchabées. Ça ne gêne pas plus que ça la municipalité, quand les truands font leur Saint-Barthélemy eux-mêmes, il y a juste à compter ceux qui ne viendront plus vous emmerder.
Le seul hic, qui peut être fort dommageable, c’est quand il y a de l’infiltration policière dans l’un des gangs.
Le tueur a toujours sa couverture de cadre analyste sans envergure au sein d’une compagnie maritime aux docks, il n’a toujours aucun sentiment, il est juste amusé par le cynisme de la situation, le jeu des politiques…
Une série plaisante, où l’on se dit parfois « OK, pas ici, mais ailleurs, pourquoi pas ? » Les auteurs jouent sur la corruption, l’abus, ou le besoin de pouvoir, c’est selon le personnage, chacun tentant de défendre au mieux ses intérêts, peu important la façon, la déontologie n’est pas de leur monde.
C’est sans filtre, comme un tableau qui représenterait les côtés les plus sombres de notre société actuelle…
