Présentation Éditeur
Varya a fui la Russie soviétique depuis 3 ans déjà et arrive à bout de forces à Paris, en 1926. Un heureux hasard lui fait rencontrer Santaroga, un psychanalyste disciple de Jung dont l’un des patients se serait égorgé lui-même, concrétisant ainsi un de ses cauchemars récurrents. Le médecin se reproche de n’avoir pas perçu l’ampleur du désarroi de Gabriel de la Biole, et soupçonne les membres du Cercle de rêveurs éveillés auquel celui-ci appartenait de n’être pas étrangers à ce drame. Sa notoriété l’empêchant d’enquêter à son aise, il fait de Varya son espionne dans ce Cercle.
Surréalistes, aventurières et artistes, Russes blancs et industriels fascisants, Américain à Paris et policier sous couverture, Olivier Barde-Cabuçon donne vie à une galerie de personnages étonnants et très incarnés, typiques des années folles sans pour autant s’y limiter. Les descriptions nombreuses de cafés célèbres, d’ambiances de rues ou de lieux, de tenues vestimentaires des protagonistes viennent étoffer le suspense autour d’une intrigue policière qui fait la part belle aux problèmes géopolitiques de l’époque et à la montée du fascisme.
L'avis de Stanislas Petrosky
Barde-Cabuçon est un auteur connu pour ses recherches historiques, et plus particulièrement sa série du commissaire aux morts étranges. Point de chevalier de Volnay dans ce roman, nous ne sommes plus au XVIIIe siècle, mais au XXe siècle, en 1926, quand le fascisme pointe doucement le bout de son nez.
Alexandre Santagora, un psychanalyste un peu particulier, va s’intéresser à un mystérieux cercle de rêveurs éveillés pour tenter de comprendre la mort suspecte de l’une de ses connaissances.
Tout au long de ces investigations, on découvre une chronique des années folles, le surréalisme, la politique, la psychanalyse, les arts, tout y passe sous la plume érudite d’Olivier. Et le tout, sans jamais être donneur de leçon, donner l’impression d’étaler sa science, non, le tout est fluide et coule dans un texte passionnant.
Un livre à découvrir, un auteur à lire…