Présentation Éditeur
Julien, trentenaire autiste, tient une baraque à frites avec Maman. Elle n’a pas son pareil pour gérer les quantités, patates pelées, bains d’huile, fûts de bière, ou rendre la monnaie. La maîtresse femme tient aussi à distance les petits cons qui roulent des mécaniques. De loin, Mike, l’ami de la famille, veille, vérifie la recette. Mais un matin, Maman ne se lève pas. Héritier du roman noir social, Jérémy Bouquin met en scène les gens modestes. Il évoque la stigmatisation en milieu rural dans Le Sorcier, et les enfants placés dans Maurice.
L'avis de Stanislas Petrosky
Le néo-forçat de l’Underwood a encore frappé, l’homme qui écrit plus vite que son ombre, Jérémy Bouquin… Me suis toujours demandé si ce type dormait parfois, avait une vie sociale, sexuelle, professionnelle, bref, s’il faisait autre chose que de maltraiter son clavier. Oui, maltraiter, car l’utiliser autant, c’est juste de l’exploitation, pas autre chose.
Mais bon, on n’est pas là pour ça, on s’en fout, ce qui intéresse c’est ce court texte de Jérémy.
Court, mais puissant.
Une fois de plus, il s’intéresse aux gens modestes, à ceux que l’on pointe du doigt, parce que différent, parce que comme nous, même si comme nous, ça ne veut plus dire grand-chose…
Là, le personnage principal cumule, autiste, obèse et plus ou moins manouche, alors imagine comment il est traité ce pauvre garçon, dont la vie se résume, à peu de chose près, à éplucher des pommes de terre.
Bref, Baraque à frites, c’est sombre, c’est la vie qui décide d’en faire certain plus que les autres, c’est qu’aime décrire Bouquin dans… ses bouquins.
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