Interview de l’auteur Vincent HAUUY

A l’occasion de la sortie de son roman Le Tricycle rouge aux éditions Hugo et Cie, nous avons eu l’occasion de poser quelques questions à Vincent HAUUY, sur son parcours.

Vincent HAUUY
Copyright Ariane Galateau

Jérôme PEUGNEZ : Bonjour, Vincent HAUUY, pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

Vincent HAUUY : J’ai un parcours un peu atypique. J’ai commencé des études scientifiques pour abandonner en faveur d’une maitrise en info-communication. J’ai cocréé une entreprise de jeu vidéo et je suis devenu programmeur, pour revenir ensuite vers le jeu vidéo (je suis concepteur de jeu). Depuis 2012, je travaille au Canada dans la région de Québec (je suis de Nancy à la base)

JP : Comment vous est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?

VH : Dés l’enfance. J’ai lu très tôt Bilbo le Hobbit qui m’a transporté dans un monde de magie (j’aurais adoré lire les Harry Potter à cet âge-là), mais ce sont les « livres dont on est le héros » (mon premier fut le « Le labyrinthe de la mort ») qui ont créé l’étincelle qui a mis le feu à mon imagination et je me suis très vite mis à inventer des histoires. Mais le vrai tournant fut la lecture de Simetierre, mon premier Stephen King. Je me suis dit : je voudrais aussi pouvoir créer des personnages si profonds et avoir le même talent de conteur.

JP : Quelles étaient les lectures de votre enfance ?

VH : Bilbo le Hobbit, Le Club des Cinq, Bob Morane, une collection SF pour enfant dont j’ai perdu le nom et bien sûr, comme dit plus haut, Stephen King. Ma mère était une grand fan de cet auteur et j’ai eu accès à cette lecture dès l’âge de 11 ans (je l’ai subtilisé). Après, j’ai eu une très longue période fantasy (Tolkien, Moorcock, David Eddings, Robert Howard.), horrifique (Lovecraft, Poe, Masterton, King) et science-fiction (K.dick, Asimov, Vance, Simmons).

JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)

VH : J’essaie de m’astreindre à l’écriture de 1000 mots par jour, en général le soir après le travail, mais il arrive que je déroge (écriture plus matinale, plus de mots le week-end). En ce qui concerne la genèse de l’histoire et des personnages et la construction du récit, j’ai mon départ, une idée de la fin (ou plusieurs), et l’ébauche d’une colonne vertébrale. En revanche, même si j’ai beaucoup étudié la construction scénaristique, je laisse une grande liberté à mes personnages et il est rare que je respecte mon pseudo-plan.

JP : Y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?

VH : Difficile de répondre à cela. J’imagine que oui, mais cela opère au niveau de l’inconscient. J’observe beaucoup les gens. Dans le bus, dans le métro, dans les restaurants. Et puis, il y a la famille aussi. Des personnages comme Steve Raymond et Bernard Tremblay (et je l’ai réalisé après coup) s’inspirent de manière inconsciente de gens proche de moi.

Vincent HAUUY - Le tricycle rouge
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JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

VH : Long, non. C’était dans le cadre d’un concours et le temps était donc limité. J’ai eu quatre mois pour fournir un manuscrit d’environ 115 000 mots.

Difficile, oui. Ca a été très intense. J’ai dû changer mes habitudes et passer à plus de 1000 mots par jour. A la fin j’étais un zombie. La phase éditoriale s’est faite avec beaucoup plus de douceur. J’ai du faire quelques ajustements et tronquer, mais cela s’est déroulé sans heurts et dans la bonne humeur.

JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

VH : Déjà, je suis toujours très (agréablement) surpris lorsqu’on me contacte pour dire qu’on a adoré lire mon livre. Cela passe par des avis sur des réseaux sociaux, par messagerie privée. Parmi les commentaires négatifs, il y a ceux qui me font gratter le haut du crane avec une moue interrogatrice, du genre « Je n’ai pas aimé, ce n’est pas un Bussi » (ils devaient croire que l’auteur du livre figurait sur le bandeau rouge). La plus surprenante à date est un commentaire « une étoile » sur Amazon. « Trop violent. Mais quel suspens, je n’ai pas pu lâcher le livre avant la fin ». J’avoue ne pas avoir compris la sanction, plaisir coupable ?

JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?

VH : Je suis musicien, même si je ne joue plus beaucoup ces derniers temps. Je pratique la batterie depuis l’âge de 18 ans. Je suis un grand « Gamer » également, bien que l’écriture occupe tout mon temps et que l’espace alloué au jeu se soit drastiquement réduit. Après bien sûr, je suis un grand consommateur de séries, un peu moins de Cinéma.

Autre facette, le jeu de rôle papier, une passion contractée très tôt (j’avais 11 ans). J’ai collectionné bon nombre de jeux de rôle et je jouais dès que j’avais du temps libre. (J’étais maitre de jeu et je créais mes propres scenarios)

JP : Quels sont vos projets ?

VH : L’écriture d’un nouveau roman ! Hélas, je ne peux encore rien dévoiler.

JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?

VH : Je ne vais pas être très original. Mon dernier coup de cœur le plus marquant est Le Trône de Fer de G.R.R. Martin, qui a su détrôner (haha) Tolkien dans mon palmarès de la Fantasy.

Après une grande majorité des livres de Stephen King, surtout parmi les anciens (Misery, Ca, Simetiere, le Fléau), et plus récemment 22/11/63 et M.Mercedes.

Dan Simmons avec le cycle d’Hyperion occupe une grande place aussi dans mon cœur de lecteur. L’échiquier du mal suit pas loin derrière.

J.K Rowling bien évidemment, je ne suis pas un « Potterhead », mais pas loin.

Vendetta et Seul le Silence. J’ai été séduit par la plume sombre et poétique de l’auteur et son sens poussé du détail (chose que j’apprécie énormément chez King d’ailleurs).

J’ai aussi découvert l’univers de Michel Bussi en commençant le concours en septembre 2016 et j’ai été vraiment séduit par son univers particulier et son art du twist (Nymphéas Noirs en tête). « N’oublier jamais » m’a retourné les méninges et je pense que c’est précisément ce genre d’expérience que je cherche à l’heure actuelle.

Et dans des genres tout à fait différents. L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery, la couleur des sentiments de Kathryn Stockett,

Et tellement d’autres…

JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?

VH : Atrium Carceri, la BO de Seven, mais le silence fonctionne bien aussi.

JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

VH : Le site est encore en construction. Sinon je suis très actif sur Facebook , et j’essaie aussi de l’être sur Twitter et Instagram. Je suis très réactif. Heureux de pouvoir échanger sur mon roman.

Merci Vincent HAUUY de vous êtes prêté à cette interview.

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Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

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1 COMMENTAIRE

  1. Je viens de terminer le livre, j’ai adoré, mais le nombre de personnages m’a contraint à me faire une fiche. y aura t’il une suite ? la fin peut le laisser présager.

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