Michel BUSSI : N’oublier jamais

Michel BUSSI : N'oublier jamais
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Présentation Éditeur

Il court vite, Jamal, très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper et l’ambition de devenir le premier handicapé à réaliser l’une des courses d’endurance les plus ardues du monde, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Parti s’entraîner, ce matin de février, sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe rouge accrochée à une clôture ; puis une femme, incroyablement belle, les yeux rivés aux siens, prête à sauter dans le vide. Ils sont seuls. Le temps est suspendu. Ultime recours, Jamal lui tend l’écharpe, mais la femme bascule.

Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, Jamal trouve le corps inerte de l’inconnue. A son cou, l’écharpe rouge. Ceci est la version de Jamal. La vraie ?

Origine Flag-FRANCE
Éditions Presses de la Cité
Date 7 mai 2014
Éditions Pocket
Date 7 mai 2015
Pages 544
ISBN 9782266254571
Prix 7,95 €

L'avis de Léa D.

Je tombe dans l’univers de Michel Bussi et je n’ai pas l’intention d’abandonner là ! Merci aux éditions Presses de la Cité d’avoir donné l’occasion aux lecteurs de découvrir cet auteur et son dernier livre au Salon du Livre de Paris !

Jamal est un jeune homme qui a subi quelques coups du sort. Il a beau avoir une prothèse à une jambe, il ne va pas se laisser arrêter et compte bien participer à des courses. C’est pendant l’un de ses entraînements qu’il va croiser une femme. Très belle, mais surtout le fait qu’elle se tient un peu trop près de la falaise… L’inconnue sautera quelques secondes plus tard, laissant Jamal complètement interloqué et désespéré.

Pour lui, un suicide. Mais qu’en pensera la police ?

Michel Bussi a fait de N’oublier jamais une histoire simple (l’apparent innocent accusé à tort et entraîner dans une histoire trop grande pour lui) mais remarquablement captivante et bien écrite. On est pris dans l’intrigue, il y a pièges et conspirations qui font que l’on doute de tout le monde. Jamal est-il vraiment l’innocent qu’il clame être, ou n’est-il qu’un habile conspirateur habile à duper son monde ? On peut souvent être amené à s’interroger sur l’innocence ou la culpabilité de Jamal, notamment lors des lectures des lettres anonymes. Mais je n’en dirais pas plus !

N’oublier jamais est un thriller qui permettra aux personnes qui lisent peu de ce genre de littérature de se plonger doucement mais sûrement dans ce domaine, et qui permettra aux autres d’avoir une lecture simple mais entraînante. C’est une première lecture d’où je ressors conquise et absolument pas déçue. J’ai maintenant plus que hâte de découvrir les précédents de Michel Bussi !

On part dans tous les sens, on envisage toutes les idées possibles… Je pense que ce roman a les moyens de séduire beaucoup de monde, et j’espère qu’il vous plaira autant que moi.

L'avis de Gilles GOUFFÉ

A la découverte du corps de cette jeune femme, le plus gros handicap pour Djamal n’est pas sa prothèse. Dernière personne à avoir vu la jeune femme en haut de la falaise, alors qu’il s’entrainait, Djamal sent vite que quelque chose cloche et que de premier témoin à accusé il n’y a qu’un pas.

Surtout qu’en soi-même on ne peut comprendre comment l’écharpe à pu se nouer lors de la chute.

La course de Djamal n’est pas celle qu’il attendait et s’avère bien plus dure qu’une montée vers le Mont-Blanc. A partir de ce « cliché » du coupable « évident », l’auteur nous embarque dans une fuite en avant, pour la survie. Des témoins aux discours changeants et qui disparaissent. Une belle femme qui s’intéresse à vous et vous « protège ». Tout est fait pour entretenir la paranoïa.

Gilles Gouffé « Libraire FNAC Italie 2 »

L'avis de Christophe Dubourg

À Yport, parti courir sur la plus haute falaise d’Europe, Jamal a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture. Puis la femme, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Jamal lui tend l’écharpe comme on tend une bouée. 
Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît le corps inerte de l’inconnue. À son cou, l’écharpe rouge. 
Tout le monde pense qu’il l’a poussée. Il voulait simplement la sauver. 
C’est la version de Jamal. Le croyez-vous ?

Comme le dit très justement Sophie dans sa critique de « Un avion sans elle », les américains ont Coben, nous, nous avons Bussi. Même capacité à nous immerger dans une intrigue à priori impossible, tortueuse à souhait, avec des personnages de la vie de tous les jours, « proches » de nous, qui sonnent « justes » et qui font « vrais. ».

Ce qui n’est pas le cas de l’intrigue. Non pas qu’elle ne soit pas satisfaisante dans son ensemble ou dans son déroulement, tout ce qui est écrit est possible, plausible dirons-nous, mais reste (très) hautement improbable. Michel Bussi étant un très bon page turner, on ne s’ennuie pas un seul instant, on enquille les chapitres, on bouffe les pages, on dévore le livre d’une traite mais on ne peut s’empêcher de garder à l’esprit une interrogation qui se fait de plus en plus pressante à mesure que les feuilles s’envolent : « Mais Nom de Dieu, comment va-t-il résoudre tout ça ?! »

C’est là je pense la limite de « N’oublier jamais ». Selon votre degré de tolérance, votre humeur du moment, et votre capacité à « avaler des couleuvres », vous apprécierez ou non ce Bussi là. L’auteur va tellement loin dans le déroulement et les rebondissements de son intrigue qu’il lui faut forcément à un moment donné « raccrocher les wagons », ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes de vraisemblance sur la fin. Ce qui jette, par extension, un voile de vraisemblance sur le livre dans son ensemble. « N’oublier jamais » est le genre d’intrigue que Michel Bussi affectionne, un récit qu’il pousse dans ses retranchements avec en prime une résolution plus ou moins satisfaisante, « tarabiscotée ». Ce qui nous ramène à certains romans de Coben, justement.

On aimerait également que l’histoire se termine « pour de bon » mais là aussi, l’auteur semble victime du syndrome du « toujours plus », multipliant les rebondissements et les révélations jusqu’à plus soif. Vraisemblance, vous disais-je…

Alors certes, le roman est très efficace de par son intrigue malgré tout habile et le rythme rapide imposé mais je me demande finalement si je ne préfère pas le Bussi de « Nymphéas noirs », plus posé, peut-être plus réfléchi, et surtout imprégné d’une atmosphère particulière, d’un charme unique que n’ont pas « N’oublier jamais » ni « Un avion sans elle » par exemple. L’intrigue de « Nymphéas noirs » est toute aussi mystérieuse mais me semble plus aboutie. Et pour ma part surtout, plus vraisemblable.

J’ai pourtant pris beaucoup de plaisir à la lecture de « N’oublier jamais » et de « Un avion sans elle » mais paradoxalement, en refermant les livres, je suis resté avec des appréciations en demie teintes. Questions de goûts, sans doute.

Ça reste en tout cas très bien écrit et ceux qui aiment Harlan Coben y trouveront largement leur compte. Ils y verront sans doute le parfait roman de l’été, celui qui se lit d’une traite, à l’ombre d’un parasol, qui se déguste sans modération comme un Mojito très frais siroté une paille entre les lèvres.

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