Gérard COQUET : Malfront – Tome 1 – les fantômes de la combe

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INFOS ÉDITEUR

Malfront les fantomes de la combe - coquet
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Parution aux éditions In Octavo en décembre 2011

1er Prix Plume de Glace de SERRE-CHEVALIER 2012

1er Prix Centaure Noir de NOISY-le-ROI 2012

An trois de la République. Lyon, ville insoumise, endure la plus sanglante des répressions. Fuyant la soldatesque, une nonne accepte l’invitation d’une étrange vieille, croisée au détour d’un chemin.

Marceline restera à Malfront, contrainte et forcée par les effets d’onguents qui vont l’éloigner du Seigneur. Elle accouchera, malgré elle, d’une descendance bercée de maléfices qui ne s’éteindront jamais.

Juin 2007. À Martebrun, paisible bourgade des Monts du Lyonnais, on égorge, on flingue, on assassine ! Trio improbable, un commissaire alcoolo-dépressif, un écrivain fantôme et une fliquette néogothique tentent d’enrayer l’hémorragie de notables…

(Source : In Octavo – Pages : 368 – ISBN : 9782848781266 – Prix : 21,50 €)

L’AVIS DE PIERRE-MARC PANIGONI

En commençant la lecture de ce roman, je ne m’attendais pas à lire un livre comme cela. Il est resté dans longtemps dans ma PAL et ceci fut une erreur de ma part. Pourquoi ai-je attendu de le dire ? Je ne saurai le dire…

« Des histoires ? Je vais t’en raconter une autre. Cà, dit-elle, c’est la malédiction de Malfront. »

Le roman commence il y a 3 siècles avec la rencontre de Sœur Marceline et de la sorcière Ernerstine. Cette dernière se met à contrôler de plus en plus Marceline, qui se retrouve totalement à sa merci et doit renoncer à tout.

Quand Marceline tombe enceinte puis accouche d’un petit George, elle ignore qu’elle vient de mettre au monde le premier d’une descendance maudite à Malfront.

De nos jours dans les environs de Lyon des meurtres étranges ont lieu, et un trio étonnant composé d’un écrivain raté, d’une flic paumée et d’un commissaire alcoolique, va mener l’enquête.

Ce roman est, pour moi, un OLNI dans la littérature noire. Il est du genre inclassable. Ce n’est pas un polar, ce n’est pas un roman noir, encore moins un thriller. Je dirai juste au diable les catégorisations systématiques qui au final pénalisent bien plus les romans qu’ils ne les aident. Enfin bref, passons, revenons-en à notre combe.

Il y a peu de roman qui se démarquent des autres aussi bien par sa structure, que par son ambiance, que par son point de vue.

Je vais commencer par le plus insolite, le point de vue. Ce dernier est particulier, car les évènements nous sont comptés par un individu très particulier, hors du commun et inédit : un chêne.

Qui mieux qu’un chêne multiséculaire peut narrer l’histoire de la combe de Malfront de ces 3 derniers siècles ? C’est une astuce narrative très intéressante, d’autant plus quand on sait que le gland originel a passé un pacte avec le diable afin de grandir plus vite, ce qui le même de manière personnelle à Ernestine, Marceline, et sa descendance. De plus, ce chêne, dont les racines courent dans tout le village de Martebrun, lui permet de tout savoir sur son village, et de nous le rapporter fidèlement.

Ensuite la structure est originale. Nous oscillons sans cesse entre l’enquête sur les morts suspectes, et l’histoire maudite de la famille de Sœur Marceline. Nous avons des détails de ces 2 histoires prises isolément qui peuvent paraitre anecdotiques, mais qui au final sont l’essence même de ce récit. Cette narration subtile est très intéressante.

Je parlais également de l’ambiance. Une ambiance noire de chez noire. Vous me direz que c’est normal pour de la littérature noire ?

Certes je vous l’accorde. Mais cela me plait, cela m’a plu.

Nous avons dans ce roman un cadre avec une maison au fond d’une combe sombre et reculé, un petit village de campagne isolé et apparemment coupé du monde, des personnages finement ciselés dans la nature humaine qui est elle-même assez sombre quand on s’y penche bien.

Les personnages obscurs sont créés avec minutie, possèdent une profondeur rare, et aucun n’est épargné par la vie, ce qui les rend vrais, humains et attachants. Ici pas de superflic, pas de super journaliste inquisiteur, pas de super criminels. Nous avons juste une population que l’on pourra retrouver de partout…enfin presque…

Je ne peux refermer cette chronique sans parler du style. La plume de l’auteur est très bonne, et arrive à nous faire sourire. Par moment j’avais la sensation qu’il y avait du Dard ou de l’Audiard dans le texte. Nous sentons vraiment que l’auteur a baigné dedans depuis sa jeunesse, cela pour notre plus grand plaisir.

Pour finir, je dirais que nous avons affaire ici à un auteur à suivre de très près et un roman à découvrir absolument.

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Pierre-Marc PANIGONI
PM, gestionnaire qui préfère le polar aux livres de comptes

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