Présentation Éditeur
Le premier roman de l’épuration. Pendant la Libération, une famille de collaborateurs redoute l’arrivée des maquisards.
Ecrit juste après la Libération, La Crève est un huis clos à quatre voix, portrait rageur et fulgurant d’une famille qui règle ses comptes dans la chambre sordide où ils se cachent des maquisards. Il y a le père, Albert, le coeur dévasté par la catastrophe qu’il pressent, Hélène, la fille, une jolie rouquine trop romantique, maîtresse d’un officier allemand, et Petit Louis, son frère, un milicien cynique et revanchard. Enfin Constance, la mère, persuadée de pouvoir encore sauver les siens.
D’une noirceur inégalée dans l’univers de Dard, le roman mêle souvenirs heureux et regrets, peurs paniques et rancoeurs, pour mieux nous conduire jusqu’aux heures les plus sombres de l’épuration.
Origine | |
Éditions | Fleuve Noir |
Date | Décembre 1989 |
Éditions | |
Date | 30 septembre 2021 |
Pages | 128 |
ISBN | 9782266318358 |
Prix | 6,50 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
Ce roman date de 1946. Le monde se réveille d’un cauchemar qui aura duré six ans, la Seconde guerre mondiale.
La France vient d’être libéré, et on commence à régler les comptes. Certains s’étaient rangés du côté des Allemands en devenant miliciens, d’autres avaient pratiqué la « collaboration horizontales », tous ceux-là doivent maintenant s’expliquer face aux maquisards…
Quatre membres d’une même famille se planque, le fils était milicien, la fille a flirté avec un officier vert-de-gris, le père hésite entre colère et dégoût, et la mère, elle, pense qu’ils peuvent peut-être reprendre une vie normale une fois la colère passée.
Dard dans son côté noir, bien loin des gaudrioles de Bérurier, donne dans le règlement de compte familial.
128 pages pour une nuit où tout a basculé, où tous les non-dits doivent être craché au visage de l’autre. Frédéric Dard ne prend pas partie sur ces heureuse sombres de l’épuration, il interpelle, questionne, met ses protagonistes face à leur décision. Il est toujours facile de juger quand on n’y était pas, les quatre, ils y étaient, eux, et les autres…