Cyril GELY : Fabrika

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Une écriture appuyée, efficace, avec un sens du suspens et une bonne maitrise des événements

INFOS ÉDITEUR

Cyril GELY - Fabrika (poche)
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Parution aux éditions Albin Michel en mars 2016

Parution aux éditions Livre de Poche en mai 2017

Blessé au cours d’une fusillade entre Russes et séparatistes, Charles Kaplan, photographe de guerre, se retrouve dans un hôpital de Kiev. L’homme qui l’accompagnait est mort et son cadavre s’est mystérieusement volatilisé. Tout comme sept autres corps…

Kaplan se lance dans une enquête effarante hantée par l’ombre d’un homme : Terek Smalko, chirurgien auréolé d’une légende noire. Et par deux mots sibyllins : Fabrika böbrekler, « l’usine à reins ».

Un thriller remarquablement orchestré et documenté qui nous plonge, de Prague à Bucarest, de Shanghai à Ankara, au cœur d’une réalité aussi terrifiante que vraisemblable.

(Source : Albin Michel – Pages : 416 – ISBN : 9782226323873 – Prix : 19,50 €)

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Charles Kaplan reporter-photographe de guerre de longue date, est blessé à Kiev, lors du conflit qui oppose les Russes et les séparatistes.

Dans l’hôpital, on lui rapporte que le cadavre de l’homme qui l’avait accompagné, manque à l’appel… et ce n’est pas le seul corps mort qui disparaît.

Dès lors, puisque sa blessure l’empêche de faire son boulot de photographe, Kaplan avec l’aide de plusieurs personnes, va enquêter sur cette mystérieuse disparition.

Ce qu’il va découvrir est à mille lieux de ce qu’il imaginait.

Depuis que je chronique sur Zonelivre, j’ai eu la joie de faire de belles découvertes, que ce soit via mes lectures personnelles (souvent au hasard de mes tribulations dans ma librairie préférée ou ma bibliothèque de quartier) ou grâce aux livres généreusement offerts par des maisons d’édition (connues ou non).

Et cette fois ci, ce sont les Éditions Albin Michel qui me donnent l’occasion de découvrir le premier roman d’un auteur français : « Fabrika » de Cyril Gely, scénariste pour la TV et le grand écran.

Un premier roman surprenant avec un sujet peu exploité de façon aussi précise et excellemment bien documenté. Une telle précision dans les faits racontés (même si ce roman est une pure fiction, il nage au sein d’une auréole de vérité) a fait remonter dans ma mémoire les autres livres d’un célèbre Lillois, auteur de thrillers scientifiques.

Mais la différence est grande toutefois : si il y a une recherche documentaire très appuyée sur les horribles choses que va découvrir Kaplan au cours de sa périlleuse enquête,  Cyril Gely use d’une plume et d’une structure de récit très différente dans son sujet à raconter.

A l’aide d’une intrigue tortueuse à souhait avec moult rebondissements, un grand art du suspens et du mystère, le romancier nous convie à une enquête passionnante avec le personnage de Charles Kaplan, photographe de guerre, qui est fort attachant à suivre avec un fort tempérament et un grand charisme. Autour de Kaplan, vont s’articuler moultes personnages qui vont contribuer à animer les 400 pages de ce récit mené tambour battant. Des personnages qu’ils soient secondaires ou principaux vont aider Kaplan dans son enquête et vont découvrir avec lui tous les ressorts de ce qui se trame depuis des années en Russie et ailleurs dans le monde.

Notre romancier va faire voyager notre photographe à travers plusieurs pays (Kaplan est coutumier du fait et n’est donc pas dépaysé) et les différentes pérégrinations de notre héros (car c’en est un) ajoute du bonus supplémentaire à cet excellent thriller.

Une écriture appuyée, efficace, avec un sens du suspens et une bonne maitrise des événements à raconter, fait de ce premier roman, une excellente découverte pour ma part et bien sûr une recommandation évidente, si vous aimez le genre.

Un romancier à surveiller donc dans les années à venir. Un talent de raconteur d’histoires très prometteur.

Je n’ai qu’une chose à dire : lisez ce premier et excellent roman et vivement le prochain opus de Cyril Gely !


L’AVIS DE LEA D.

Merci à Albin Michel !

Charles Kaplan est photographe de guerre. Son métier l’entraine donc nécessairement dans des endroits dangereux, où il peut être blessé ou tué. Son actuelle mission : l’affrontement entre les Russes et les séparatistes à Kiev. Blessé lors d’une fusillade, il se retrouve à l’hôpital. L’homme qui l’accompagnait est décédé, mais son cadavre, au lieu d’être à la morgue comme il se doit, s’est envolé…

Fabrika va narrer la course-poursuite de Charles Kaplan pour découvrir la vérité. On nous entraine dans différents pays, différentes villes, pour tenter de démasquer un réseau complexe, surmonté par l’ombre d’un médecin de talent et des mots « l’usine à reins ».

Dès la lecture du résumé de Fabrika, j’ai été intriguée : photographe, guerre, disparition de cadavres, les idées suscitées par ces absences… Il n’en fallait pas plus pour que je me lance dans ce roman ! Et j’ai bien fait, car Cyril Gely nous raconte une histoire très intéressante. On s’éloigne des personnages classiques des romans policiers, pas d’inspecteurs ou de détectives torturés, mais un reporter de guerre. Pour être amatrice de photo, c’était déjà un très grand point positif ! Et malgré tout mon amour pour les mots, il vaut parfois mieux une image frappante qu’un grand discours. Même si être photographe m’intéresserait, l’être en temps de guerre serait peut-être trop pour moi. Même si la possibilité de témoigner sur des conflits ou des événements laissés dans l’ombre est quelque chose d’intéressant et de nécessaire !

Fabrika reprend certains sujets déjà traité – mais quel sujet n’a pas déjà été traité d’une manière ou d’une autre ? – mais Cyril Gely parvient à nous accrocher et à nous faire suivre notre héros dans toutes ses pérégrinations. N’étant pas policier, il ne peut qu’utiliser sa carte de presse et son métier de photographe pour enquêter, ce qui nécessite souvent de circuler entre deux eaux ou dans des bas-fonds pas toujours très légaux. Le fait de voir l’action à travers l’objectif de l’appareil photo permet d’avoir un point de vue différent et bienvenu. Charles Kaplan est souvent casse-cou, assez téméraire, mais surtout bien décidé à faire jaillir la lumière sur certaines vérités restées trop longtemps dans l’ombre. Je me suis rapidement attaché à ce personnage, très bien décrit et criant de réalisme.

De fil en aiguille, on se retrouve dans différents lieux, également très réalistes, dans une enquête simple mais bien ficelée du début à la fin, aux côtés de personnages tous plus réels les uns que les autres. Une histoire servie par un style efficace, un rythme haletant et une plume captivante. Sans m’en rendre compte, j’ai fini Fabrika, décidément un ouvrage plus que prenant !

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