L'avis de Hélène B. B.
Depuis la parution de son premier roman, Glacé, Bernard MINIER n’a cessé de collectionner les succès. Avec La Vallée, nous retrouvons son personnage fétiche, le Commandant Martin Servaz.
Destitué et en attente de son conseil de discipline, Martin Servaz s’occupe de son fils Gustav dont la mère, Marianne, a disparu depuis huit ans. Pendant ce temps, à l’autre bout du département entre la Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées, le petit village d’Aiguesvives et ses 4384 habitants se préparent, sans le savoir encore, à un hiver bien difficile. Un premier meurtre vient d’être commis et de mémoire de flics personne n’a connu une telle mise en scène. En effet, Kamel Aissani est retrouvé près d’un lac en pleine montagne, mort nu, gelé, éventré et comme si cela ne suffisait pas un joli poupon a été placé à la place de ses viscères. En pleine nuit, Martin Servaz reçoit un coup de téléphone, c’est Marianne qui l’appelle à l’aide depuis ce qu’il croit reconnaître comme étant l’Abbaye d’Aiguevives. Existe-t-il un lien entre ce premier meurtre et la disparition de Marianne ?
On entre dans le roman sur les chapeaux de roues grâce aux préludes qui présentent l’agonie de la première victime. Le roman débute réellement ensuite par une mise au point sur le vécu de Servaz, pour que le lecteur puisse faire le lien avec les affaires précédentes. Commence alors une enquête qui est particulièrement réussie. D’abord parce que les paysages se prêtent à la part de mystère qu’on attend dans un roman policier, ensuite parce qu’il est difficile de ne pas se laisser embarquer par la série de crimes dont les mises en scènes sont particulièrement bien pensées et enfin parce qu’on retrouve la magie de Glacé. Quand Bernard MINIER met en scène Servaz et abandonne ses réflexions sur le transhumanisme et autre intelligence artificielle, c’est un vrai régal de lecture… En revanche, un petit détail peut chiffonner le lecteur : pourquoi cette utilisation de passages en majuscules qui ne semble pas vraiment correspondre à quelque chose de précis ?
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J’attendais avec impatience le retour de Martin Servaz et je dois avouer que j’ai été déçue par La Vallée. Bernard Minier nous avait habitués à mieux. J’ai trouvé ce roman creux, prévisible, trop de longueur, des chapitres non essentiels à l’intrigue, des références musicales en trop grand nombre et qui n’apportent rien à part du texte, des personnages caricaturaux, des familiarités entre les personnages qui n’ont pas lieu d’être. Je n’ai pas ressenti la même empathie pour les personnages que dans ses précédents romans. Quant à l’intrigue, j’aurais souhaité « prendre une claque » quand arrivent les dernières pages, mais là : non. J’apprécie toujours la construction en chapitres courts, mais pour la première fois, après en avoir lu 2,3, je n’avais pas cette envie de continuer pour savoir ce qu’il se passerait ensuite. Je ne suis pas autrice, juste lectrice et je peux comprendre que Bernard Minier ait envie de clore le chapitre Servaz, qu’il y ait peut-être un essoufflement, mais je me serai attendue à quelques chose de plus grandiose. À quand une nouvelle « Putain d’histoire »?