Barbara ABEL : Derrière la haine

Barbara ABEL Derriere la Haine

Présentation Éditeur

Ce qui sépare l’amitié de la haine ? Parfois, une simple haie de jardin…

D’un côté, il y a Tiphaine et Sylvain et de l’autre, il y a Laetitia et David. Deux couples voisins et amis, ayant chacun un enfant du même âge. Deux couples fusionnels et solidaires qui vivent côte à côte dans une harmonie parfaite.

Jusqu’au jour du drame.

Un tragique accident fait voler en éclats leur entent idyllique, et la cloison qui sépare leurs maisons tout comme la haie qui sépare leurs jardons ne seront pas de trop pour les protéger les uns des autres.

Désormais, les seuls convives invités à la table des anciens amis s’appellent Culpabilité, Suspicion, Paranoïa et Haine…

Origine Belgique
Éditions Fleuve Noir
Date 12 avril 2012
Éditions Pocket
Date 14 mars 2013
Pages 352
ISBN 9782266239462
Prix 7,70 €
Commander

L'avis de Sophie Peugnez

Amor à mort.

Scène de vie courante. Un jeune couple vient de s’installer et commence à sympathiser avec leurs voisins du même âge. Cela commence par des petits services rendus pour devenir une belle amitié solide.

Une seconde famille de coeur. Ce sentiment étant renforcé par les grossesses simultanées des deux femmes. Les maisons mitoyennes sont comme les deux valves d’un coeur qui bat à l’unisson.

Puis un jour tout bascule.

Cette envie que le temps s’arrête. Qu’il suffit de fermer les yeux pour que redevienne comme avant. Le film du drame se déroule en boucle et le mot FIN martèle les crânes jusqu’à avoir le sentiment que tout va exploser. La notion de culpabilité éclate, éclabousse et colle à leur quotidien.

Le retour en arrière est impossible. Ce choc brutal va faire voler un éclat leur équilibre et leur confiance.

Les blessures sont réelles mais impossible d’en parler. Tout devient violent : le silence, les paroles. La vie devient une forme de violence pour ceux qui restent. M comme comme Maxime, comme Milo, comme Manque, comme Maman brisée.

La maison protectrice change de visage. Les murs trop minces et la haie n’arrivent plus à canaliser, à confiner ce surplus d’émotions. Comme si la chute avait été l’épicentre d’une catastrophe dont on ne verrait pas toutes les fêlures et les conséquences…

Avec son roman « Derrière la Haine », Barbara Abel renoue avec le thriller psychologique. Genre dans lequel elle excelle. Elle prend une belle image de carte postale, un moment de vie choisi où tout va bien… Mais l’humain n’est pas fait que d’amour et de sourire. Il suffit d’un élément déclencheur, qu’un de nos proches ou que nous soyons atteints dans ce que nous avons de plus intime, pour nous transformer en « un tueur potentiel »…

A peine le roman ouvert, on s’immerge totalement dans l’histoire s’identifiant parfaitement à un des personnages. On a vraiment le sentiment de pouvoir se promener dans les deux maisons, de connaitre leurs moindres recoins, leurs moindres secrets…

Et au détour d’une page c’est le choc. Il se produit alors un phénomène étrange, il y eu des paragraphes où j’avais le sentiment d’être la tête de Tiphaine en total symbiose avec ses pensées. Puis tout à coup, j’ai été presque désincarnée brutalement pour me retrouver dans l’esprit de Laetitia.

Car une des forces de l’auteur c’est de nous montrer que tout n’est pas si simple, si limpide. On vit pleinement les émotions de chaque protagonistes qu’elles soient « saines » ou non. Face à la douleur, peut-on garder la raison ? Que devient la « notion de normalité  » ?

« Derrière la haine » est loin d’être enfermé dans le pathos, il nous offre un huis-clos d’un genre nouveau. Même si les personnages sortent de ce lieu presque maudit, ils reviennent et leurs destinées semblent liées quoiqu’ils fassent. Surtout que, lorsqu’on est ami, on se confie bien des choses…

L'avis de Lea D.

Barbara Abel est une auteure que je souhaitais découvrir depuis un moment, surtout lorsque j’ai su qu’elle avait rejoint la Ligue de l’Imaginaire. Mais j’étais également très tentée par le résumé, très intrigant.

Deux couples : Tiphaine et Sylvain, ainsi que Laetitia et David. Les maisons des deux couples sont juste séparées par une haie. Ils étaient d’abord voisins, puis sont devenus amis. Ils se sont encore davantage rapprochées lorsque ils ont eu chacun un fils, Milo et Maxime, qui sont devenus pratiquement des frères. Entre passages éclairs les uns chez les autres, les dîners, les discussions, la vie s’écoule sans heurt. Jusqu’à l’horrible événement.

Un événement qui va déclencher une spirale de haine, de violence et de paranoïa. L’harmonie est peut-être brisée, mais qu’en est-il de la relation qui unit les deux couples ? Est-elle encore capable de générer des bons sentiments, ou est-elle pourrie par la défiance et la crainte ?

Derrière la haine nous fait lentement sombrer dans la paranoïa. Une atmosphère tendue, avec des motivations parfois troubles, des situations explosives et des personnages au bord de la crise de nerf. Barbara Abel a écrit ici une histoire très simple, mais diablement efficace et entraînante ! J’ai dévoré chaque page avec avidité, dans l’attente de la révélation finale, juste époustouflante. J’ai poussé un grand « Aaaah » aux dernières lignes, car il fallait quand même oser faire tout ça, et entraîner l’histoire aussi loin !

Une histoire fluide et très prenante, des personnages qui nous entraînent dans leur monde et leur tête, une fin qui donne plus qu’envie de lire la suite… Qu’attendez-vous pour commencer Derrière la haine ? Je suis très contente d’avoir enfin découvert Barbara Abel, et je ne compte pas en rester là !

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaire
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A découvrir

Marion CHEMIN : Sugar Daddy

Sugar Daddy, c’est l’histoire d’une rencontre de personnes qui n’auraient jamais dû se croiser...

Anthony HOROWITZ : Moriarty

Retrouver et neutraliser Clarence Devereux, cerveau du crime qui s’est empressé de combler le vide laissé par la disparition de Moriarty, l’ennemi juré de Sherlock Holmes.

Michel VIGNERON : Un vent printanier

L’atmosphère de ce roman est particulière. Nous sentons tout ce qu’il se passe. Les sentiments et les émotions transpirent dans les lignes de cette histoire