
INFOS ÉDITEUR
![]() Parution aux éditions Robert Laffont collection La Bête Noire en janvier 2017 Traduit par Simon BARIL À 13 ans, Julie Whitaker a été kidnappée dans sa chambre au beau milieu de la nuit, sous les yeux de sa petite soeur. Dévastée, la famille a réussi à rester soudée, oscillant entre espoir, colère et détresse. Or, un soir, huit ans plus tard, voilà qu’une jeune femme pâle et amaigrie se présente à la porte : c’est Julie. Passé la surprise et l’émotion, tout le monde voudrait se réjouir et rattraper enfin le temps perdu. Mais Anna, la mère, est très vite assaillie de doutes. Aussi, lorsqu’un ex-inspecteur la contacte, elle se lance dans une tortueuse recherche de la vérité – n’osant s’avouer combien elle aimerait que cette jeune fille soit réellement la sienne… (Source : Robert Laffont – Pages : 336 – ISBN : 9782221197844 – Prix : 19,50 €) |
L’AVIS DE LEA D.
Merci à Robert Laffont !
À 13 ans, Julie Whitaker a été enlevée, chez elle, au milieu de la nuit, et sous les yeux de sa petite sœur, Jane, cachée dans un placard. Brisée par cet événement, la famille oscille entre l’espoir de la retrouver et la volonté de tourner la page. Huit ans après, Julie réapparaît à la porte, comme par miracle… Si Jane et son père se réjouissent sans arrière-pensée, Anna, sa mère, ne peut s’empêcher que quelque chose ne va pas…. Est-ce vraiment Julie, ou une personne bien déterminée à profiter de la faiblesse de cette famille ?
En commençant Les filles des autres, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, surtout à cause de la couverture, beaucoup plus colorée que celles des autres titres de la Bête Noire. Mais dès les premières pages, on est plongés dans un roman, pas vraiment policier, mais en tout cas à suspense et très noir. Car il faut plus que le retour de son enfant pour pouvoir de nouveau retrouver le bonheur.
Les 8 années qui ont séparés le départ et le retour de Julie ont été destructrices pour sa famille, que ce soit pour les relations entre les différents membres, ou même simplement pour soi. Sa mère a un temps sombré dans l’alcoolisme, son père a craqué sans que personne ne le remarque, et sa sœur a entamé une spirale destructrice. Comment faire pour réparer ces dommages ? Amy Gentry décrit des scènes familiales parfaitement criantes de réalisme, que ce soit avec Anna qui met toutes ses forces à retrouver sa fille disparue et qui en oublie sa fille présente ; la relation qui se renoue entre Julie et Jane ; la vie d’un couple qui avance tant bien que mal sans se préoccuper l’un de l’autre. Et on va même au-delà de la famille Whitaker pour s’intéresser un temps au groupe de soutien, où on partage la douleur des familles qui ont perdu un enfant, et qui savent très bien que les chances de le revoir ou de savoir ce qui s’est passé sont incroyablement minces…
Les filles des autres n’est pas le meilleur roman de la Bête Noire que j’ai pu lire, mais qui remplit malgré tout son office : semer le trouble et le doute dans l’esprit du lecteur, et avoir envie de découvrir le fin mot de l’histoire.
Tension psychologique, introspection, douleur et espoir, tout se mêle jusqu’à la fin.