Nadine MONFILS : Elvis Cadillac, King from Charleroi

Belgique

Avec ce nouveau livre Nadine MONFILS entre dans la catégorie des livres anti-crise, et l’espace d’une lecture passer un bon moment.

Nadine MONFILS - Elvis Cadillac King from Charleroi
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  • Éditions Fleuve en mars 2016
  • Editions Pocket le 16 mars 2017
  • Pages : 264
  • ISBN : 9782266275200
  • Prix : 6,40 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Parution aux éditions Fleuve en mars 2016

Avec sa chienne Priscilla affublée d’une banane rose, Elvis sillonne les routes au volant de sa Cadillac ornée de cornes de vache pour aller donner des concerts. Abandonné à l’âge de 5 ans près des toilettes d’un restoroute, il a été recueilli par un couple d’épiciers fans de Georgette Plana, et est devenu Ze sosie officiel du King ! Invité à chanter pour l’anniversaire d’une vieille châtelaine, sur l’air de  » Blue Moon « , il va se retrouver au cœur d’un crime bien étrange, avec en prime une panoplie de pétés du couvercle, dont le chat Houellebecq qui a des mycoses aux pattes. Yeah !

L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY

Depuis Podium avec l’inénarrable Benoit Poelvoorde (1), j’aime les sosies, de partout, même si j’ai une préférence quand les sosies sont de Lyon (2)

Souvent on se fout de la gueule du sosie, de sa passion pour une star, souvent on croit qu’il veut être calife à la place du calife, alors qu’il veut juste rendre hommage. Comment je le sais ? Tu n’auras pas été sans remarquer que je suis le sosie de Bruce Willis, si à 30 mètres par temps de brouillard, je te jure qu’une fois on m’a confondu, ou alors on s’est foutu de ma gueule, va savoir…

Nadine Monfils nous présente donc là un nouveau personnage, après le commissaire Léon, mémé Cornemuse, voilà qu’elle nous offre — non pas sur un plateau d’argent, mais dans une Cadillac rose du plus bel effet — Elvis Cadillac. Elvis et vertu, non Elvis et Priscilla, mais Priscilla n’est pas une blonde (3) aux formes généreuses, non c’est une chienne — dont je ne me souviens plus la marque — qui ne quitte jamais son maitre, et mimétisme oblige est affublée d’une superbe banane de couleur rose, histoire d’être assortie à la caisse d’Elvis.

Elvis c’est même un mec qui a été abandonné à l’âge de cinq ans près des toilettes d’un restoroute. Nous sommes bien d’accord, il y a mieux pour commencer dans la vie. Recueilli par un couple d’épicier fan de Georgette Plana, par esprit de rébellion et en souvenir de sa génitrice, Elvis va devenir LE sosie officiel du King.

Sous prétexte d’un meurtre dans le cadre familial où chacun pourrait être soupçonné pour rafler un héritage — un truc à la Agatha Christie, Nadine Monfils — nous offre une galerie de portraits de la plus grande beauté.

Chacun y va de sa tare congénitale ou presque, si on retire Olivia, cette vieille femme merveilleuse et sa petite fille, il nous reste quand même le haut du couvercle d’une belle bande d’empotés ou de bras cassé au choix… Non mieux, des Pieds Nickelés… Voilà ce qu’ils sont tous des Pieds Nickelés.

Entre la mère d’Elvis qui réapparait comme par magie pour foutre le souk dans la vie de fiston, un chat prénommé Houellebecq nanti de mycoses aux pattes, un travelo nommé désir et un repas de famille des plus barrés qui soit, voilà de quoi passer un bon moment. Avec ce nouveau livre Nadine Monfils entre dans la catégorie des livres — trop peu nombreux— anti-crise, où l’espace d’une lecture tu vas te poiler, te bidonner, oublier le bordel ambiant et passer un bon moment. Je vais être encore obligé de citer un belge, à croire que ces gens-là (4) sont bourrés… de talents, parce que parfois la mélodie d’une chanson montait en moi lors de ma lecture :

D’abord il y a l’aîné
Lui qui est comme un melon
Lui qui a un gros nez
Lui qui sait plus son nom
Monsieur tellement qui boit
Ou tellement qu’il a bu
Qui fait rien de ses dix doigts
Mais lui qui n’en peut plus
Lui qui est complètement cuit…

Je voudrais finir cette chronique en causant d’un personnage secondaire de ce livre, un mainate… Oui, je veux parler de ce volatile quelque peu bavard, parce que en un un piaf qui répond au doux nom de Béru ne peut que me plaire, en deux l’emplumé ne cite que des phrases d’Alexandre-Benoit Bérurier, je suis aux anges !

Nadine partage avec votre serviteur cette passion pour un homme fabuleux qui depuis 16 piges tutoies les anges, Frédéric Dard, alias San-Antonio, et ça, ça n’a pas de prix.

Des auteurs comme Nadine font encore vivre l’âme et l’esprit de Frédéric, faisant perdurer un genre littéraire merveilleux. Merci Nadine…

 

1- Merde, encore un belge, pourvu que Paul Colize traine pas dans le coin, je vais croire au complot…
2 – Cadeau…
3 – Si tu préfères les brunes, les rousses où les chèvres, tu peux changer sans aucun souci, c’est cadeau…
4 – Bien placée non ?

 

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Stanislas PETROSKY
Après avoir passé 30 ans à préserver les corps des défunts, Stanislas Petrosky est aujourd'hui enseignant en thanatopraxie dans un centre de formation spécialisé. Auteur de nombreux ouvrages, il débute aujourd'hui une série autour de l'une de ses passions, l'anthropologie criminel et ses fondateurs. Prenant pour base de véritables affaires traitée par le professeur Alexandre Lacassagne, Stanislas Petrosky plonge avec érudition dans ce monde si particulier qu'est le monde du crime au tournant du XIXe siècle.

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