Interview de l’auteur Henri WEIGEL

Nous avons eu l’occasion de poser quelques question à Henri WEIGEL, et en connaitre un peu plus sur son parcours et ses romans

Henri WEIGELJérôme PEUGNEZ :  Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

Henri WEIGEL : Une formation et un début de carrière d’ingénieur de bureau-d’études, puis très vite l’envie d’entreprendre m’a fait créer mon entreprise en 1974. Un peu de réussite et une certaine chance m’ont amené à développer mes activités. En 1991 j’ai fait l’IHFi (Institut de Haute Finance), j’ai quitté alors le monde de la technique pour celui de la finance, redressé des entreprises en difficultés, des fusions, acquisitions ont été ensuite mon lot fréquent. Cette période de ma vie professionnelle est une source considérable pour certains de mes romans (la Trilogie de la Loge, et celle bientôt de Némésis) lors de laquelle j’ai pu observer comment, dans un certain monde des affaires, on se spolie, s’escroque en tout bien tout honneur… Et plus si affinité.

JP : Comment vous est venue l’envie d’écrire ? À quelle période ?

HW : Enfants, nous avons eu la chance d’avoir des parents « de rêve ». Curieux de tout, entreprenants, ils étaient des grands lecteurs, des voyageurs. Ils nous ont entrainés dans tous les musées et sites archéologiques grecs, romains, etc., nous ont inscrits à des bibliothèques. À 18 ans j’avais déjà fait trois fois le tour de l’Europe. Quand je pense que c’était dans les années 60… À 19 ans, j’ai écrit un premier roman, sans doute pour transgresser ma timidité de l’époque. Je n’ai ensuite rien écrit en terme de roman jusqu’à ma retraite il y a 10 ans.

JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

HW : En tête de liste je dirais Alexandre Dumas, Jules Vernes, Bazin, Balzac, Chateaubriand, Troyat puis un peu plus tard Hemingway.

JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)

HW : Je n’ai pas de règle, je travaille à tout instant de la journée, jamais la nuit, à mon bureau à Besançon, dans le TGV, à l’hôtel…

Pour mes premiers romans, je commençais toujours par la fin, mais maintenant, je pars d’une idée générale avec sa fin, j’écris une trame (sur un tableau Excel avec la chronologie), je fixe les points de rebondissement, les axes de changement d’état. Ce n’est qu’ensuite que je commence la rédaction et c’est vrai que je suis souvent entrainé par mes personnages eux-mêmes. J’ai quelque fois des surprises comme un personnage secondaire qui soudainement prend plus d’importance que prévu.

JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?

HW : Oui, tous… Même s’ils ne se sont pas réellement rendus coupables de certains méfaits, je sais que s’ils avaient pu transgresser leurs inhibitions, ils l’auraient fait. Comme je l’écris souvent dans mes dédicaces « Tout est affaire de circonstances ».

Henri WEIGEL - Trilogie de la Loge - 03 - Boomerang meurtrier
[amazon asin=2376290074&template=image&title=Boomerang meurtrier : La troisième porte de la loge (Prix Maurice Bouvier 2017)]

JP : Le parcours a-t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

HW : Oui et pénible. J’ai d’abord édité en autoédition, puis j’ai par chance eu une offre de CHUM qui, n’éditant que des romans, romans historiques, était intéressé par des polars. J’ai rencontré surtout beaucoup de refus de la part d’organisateurs de salons, principalement des salons spécialisés « polars ». Des personnes d’une certaine « suffisance », souvent auteurs eux-mêmes. Avec le prix Maurice Bouvier certaines choses ont changé pour moi, par le fait de recevoir ce prix bien que peu connu, ce qui n’est pas négligeable, mais surtout par les personnes qui me l’ont remis. Ce sont des anciens flics de l’antigang, l’équipe de Maurice Bouvier, ceux qui ont risqué leur vie dans le combat contre le grand-banditisme, ceux-là même qui mirent un terme à l’épopée de l’ennemi public N° 1 qu’a été Jacques Mesrine. Pas des succédanés de spécialistes du polar, des policiers, des vrais, in fine des gens simple, d’une grande gentillesse et sans prétentions.

JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

HW : Je ne dois me plaindre j’ai un très bon retour de mes lecteurs avec souvent des suggestions de bonne volonté sur l’évolution de certains personnages (… Ils auraient dû se marier… elle aurait pu avoir une enfant… la Citroën Visa n’existait pas cette année-là. Le village dont vous parler ne s’appelle pas Lassogne, mais Nassogne…). Je reçois beaucoup d’e-mails de mes lecteurs. Certaines remarques presque désobligeantes me sont venues surtout de journalistes-critiques au début : « Style lourd » quand un autre écrivait « style particulièrement fluide, on se laisse emporter » ou « ça manque de liant littéraire… »

JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?

HW : J’ai eu d’autres passions plus que n’en ai aujourd’hui : voyager, la voile, la randonnée… Une autre facette cachée ? Sans doute, peut-être suis-je un serial-killer, mais je ne vous le dirais pas.

JP : Quels sont vos projets ?

HW : Je viens de terminer la suite du « glaive de Némésis », « le réveil de Némésis » qui va sortir à la fin de l’année, je ne sais pas encore chez quel éditeur, et j’écris actuellement la suite, le 3e opus de cette nouvelle trilogie « Le crépuscule de Némésis ».

Ensuite j’aimerais écrire un roman avec une amie qui a sorti un livre historique sur un jeune héros de la résistance, assassiné par la gestapo à la suite d’une dénonciation par un traitre issu de ses propres rangs. Ça ferait un polar historique super. J’attends qu’elle se décide… Alors Marie-Claude, si vous m’entendez…

JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

HW : Ont été plutôt… Camus, les très bons thrillers de Patricia Highsmith…

JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? À moins que le silence suffise ?

HW : Le silence, ce sera parfait.

JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

http://henriweigel.com

henriweigel@wanadoo.fr

https://www.facebook.com/henri.weigel

JP : Merci Henri WEIGEL d’avoir pris le temps de répondre à nos questions. Retrouvez ses romans ici

News

Thomas CANTALOUBE : Requiem pour une République

Automne 1959. L'élimination d'un avocat algérien lié au FLN vire au carnage. Toute une famille est décimée.

Le Roman Policier prend son envol

L’aéroport, point de départ... une fois à bord de l’avion... place à l’imagination fertile de nos auteurs de romans policiers…

Sylvain Forge : Veritas

Et vous, que feriez-vous si vous pouviez décrypter les secrets dissimulés derrière le visage de vos proches  ?

Jérémy Wulc : Les loups-garous d’Argentine

Les loups-garous d'Argentine où la grande Histoire croise certaines théories du complot, l’ensemble est bien ficelé et se laisse lire.
Jérome PEUGNEZ
Jérome PEUGNEZ
Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

Thomas CANTALOUBE : Requiem pour une République

Automne 1959. L'élimination d'un avocat algérien lié au FLN vire au carnage. Toute une famille est décimée.

Le Roman Policier prend son envol

L’aéroport, point de départ... une fois à bord de l’avion... place à l’imagination fertile de nos auteurs de romans policiers…

Sylvain Forge : Veritas

Et vous, que feriez-vous si vous pouviez décrypter les secrets dissimulés derrière le visage de vos proches  ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaire
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.