Présentation Éditeur
» Le gamin a Douve dans les veines. »
Cette phrase, prononcée par son père quand il n’était encore qu’un enfant, l’inspecteur Hugo Boloren ne l’a jamais oubliée. Alors quand il apprend qu’un meurtre a eu lieu à Douve, il y voit un signe. Son père est mort, l’Alzheimer a dilué les souvenirs de sa mère ; c’est sa dernière chance de comprendre en quoi ce village perdu au milieu d’une forêt de sapins lui coule dans les veines.
Tout ce qu’il sait, c’est que son père, policier lui aussi, a été envoyé à Douve il y a quarante ans pour enquêter sur la fuite médiatisée d’un Islandais accusé de meurtre, et que sa mère, journaliste, l’a accompagné pour écrire un livre sur l’affaire.
Que s’est-il passé là-bas et pourquoi ont-ils toujours refusé d’en parler ?
Armé du livre écrit par sa mère, Hugo Boloren va plonger dans ce village peuplé d’habitants étranges, tous unis par un mystère qui semble les hanter. Au fil de son enquête, une question va bientôt s’imposer : et si le meurtre qui a récemment secoué le village était lié au séjour de ses parents, quarante ans plus tôt ?
Origine | |
Éditions | Hugo & Cie |
Date | 7 janvier 2021 |
Éditions | J’ai Lu |
Date | 9 mars 2022 |
Pages | 352 |
ISBN | 9782290365090 |
Prix | 8,00 € |
L'avis de Yannick P.
Le village de Douve m’a fait penser à Sagas, cette commune qui aspire sa population et que ses habitants rejettent, celle de Thilliez dans Il était deux fois. Douve, Sagas, personne n’y vient par plaisir. Le village est un personnage à part entière. Lourd, humide, froid et sombre. Avec ses secrets. Rien n’est attirant.
Malgré tout, un homme y passe ses vacances.
Hugo Boloren est flic. Pas forcément le plus doué de sa génération. Il vit dans l’héritage de ses parents, son père flic et sa mère journaliste. Tous deux ont enquêté sur un massacre à Douve, une quarantaine d’années auparavant. Hugo a Douve dans ses veines. Il y revient pour la première fois alors qu’un autre meurtre vient d’y être commis.
Douve me parait manquer de vivacité. Ce roman est à l’image de son personnage Hugo. Il est attachant mais ce n’est pas forcément un copain, plutôt un mec que l’on croise et qui suscite un intérêt le temps d’une question. Pourtant, Hugo va à la source de ses origines, prend des coups et est tenace. Sa dépendance au chocolat est astucieuse et lui confère un peu de relief, comme certains personnages secondaires. Majoritairement, ils sont secrets voire manipulateurs pour ne pas dire hostiles.
Côté construction, l’alternance passé / présent offre au lecteur la possibilité d’échafauder un lien entre les deux drames. N’étant pas né de la dernière pluie et ayant quelques romans noirs derrière moi, je me suis douté d’une partie du dénouement avant la fin.
Une certaine lenteur couvre ce thriller. Les errements d’Hugo m’ont paru de temps à autre poussifs. La première partie un peu longue pour une mise en place. Douve me fait l’effet d’un polar provincial qui piétine dans un terroir boueux. Il m’a manqué un brin de tension pour être pleinement conquis. C’est d’autant plus dommage que les cent dernières pages sont dramatiquement construites, intelligentes et plus tendues.
Douve fut donc une lecture en demi-teinte.
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