« Boris Vian traite le sujet dans le vif, à l’os sans fioriture mais avec style, on retrouve tout cela dans cette magnifique bande dessinée. »
Présentation Éditeur
- D’après l’oeuvre de Vernon Sullivan / Boris Vian
- Scénariste : Jean-David Morvan
- Dessinateur : Rey Macutay, Rafael Ortiz, Scietronc
« J’avais toutes les filles les unes après les autres, mais c’était trop simple, un peu écœurant. »
Lee Anderson, vingt-six ans, fils d’une métisse, quitte sa ville natale après la mort de son frère noir, lynché parce qu’il était amoureux d’une blanche. Il échoue à Buckton, petite ville du Sud des États-Unis où il devient gérant de librairie. Grand, bien bâti, payant volontiers à boire et musicien de blues émérite, Lee parvient sans mal à séduire la plupart des adolescentes du coin. Auprès d’une petite bande locale en manque d’alcool mais très portée sur le sexe, il mène une vie de débauche. Sans toutefois perdre de vue son véritable objectif : venger la mort de son frère.
Bien éloigné des romans habituels de Boris Vian, ce récit est probablement le plus violent, le plus cru et en même temps le plus représentatif du style « Vernon Sullivan ». À travers une histoire âpre où la sexualité, violente, est omniprésente, Vian dénonce le racisme ambiant et la condition précaire des Noirs dans le Sud des États-Unis.
Origine | |
Éditions | Glénat |
Date | 11 mars 2020 |
Pages | 112 |
ISBN | 9782344020128 |
Prix | 19,50 € |
L'avis de Stanislas PETROSKY
J’avais apprécié le premier opus, Les morts ont tous la même peau, avec un petit bémol pour le dessin, ce second tome me ravit !
L’adaptation est toujours aussi fidèle, et surtout là, je suis dans un trait que j’apprécie beaucoup plus. Cette bande dessinée permet de se souvenir, tout du moins pour mézigue qui a lu Sullivan il n’y a pas loin de trente piges, à quel point c’était noir, violent et parfois pornographique. Vian traite le sujet dans le vif, à l’os sans fioriture mais avec style, on retrouve tout cela dans cette magnifique bande dessinée.
Une mise en page intéressante, pas de fond de case lors de dialogues importants, les couleurs changent selon la violence, la gravité, la sensualité de la scène.
Tu veux que je te dise ? J’ai pas mal de bouquins à lire en retard, mais Glénat m’a filé l’envie de relire du Sullivan, et ça, ça veut juste dire que leur collection est réussie !
Si tu ne lis pas de BD, ce qui n’est pas grave en soi, mais quand même, je ne peux que t’encourager à faire un essai avec celle-ci, tu m’en diras des nouvelles…
À noter, le petit cahier à la fin : « l’Histoire dans l’histoire », avec des reproductions d’époque de la polémique et du jugement.
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