Sophie LOUBIERE : White coffee

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INFOS ÉDITEUR

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Parution aux éditions Fleuve en octobre 2016

Sur la Route 66, Lola Lombard a risqué sa vie et celle de ses enfants pour retrouver Pierre, son mari disparu. Sa confrontation avec David Owens, un tueur en série ayant fait de la route mythique une immense scène de crime, l’a fragilisée. Elle rentre en France, sans Pierre, ignorant s’il fait partie des victimes du serial killer. Mais Gaston, leur fils, est persuadé que son père est vivant. Son retour pourrait bien remettre en cause la relation nouée entre Lola et le criminologue Desmond G. Blur, dont elle a bouleversé le destin en levant le mystère sur un drame familial passé. Chacun se languit désormais d’un côté de l’Atlantique, elle à Nancy, lui à Chautauqua Institution où manifestations étranges, disparitions d’objets et morts suspectes se multiplient. Au fil des jours, l’été bascule vers l’automne, confirmant les menaces qui pèsent sur la population d’une ville coquette, mais aussi sur Lola et son fils. Car les restes d’un corps sont bientôt retrouvés dans le désert de Mojave. Quelqu’un, habité d’un appétit de revanche, est décidé à reprendre possession de ce qui lui appartient.

Le plus dangereux prédateur n’est pas forcément celui qu’on croit.

(Source : Fleuve – Pages : 624 – ISBN : 9782265098558 – Prix : 21,50 €)

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Brillant.

Et ce n’est pas le seul superlatif que j’emploierais pour parler de ma lecture du dernier roman de la romancière Sophie LOUBIERE, auteure il y a quelques années d’un extraordinaire roman noir appelé « Black coffee« , mélange savoureux de polar et de thriller ayant pour décor la fameuse route 66 (Retrouvez d’ailleurs mon avis sur ce précédent opus de l’auteure sur Zonelivre)

Envoûtant, troublant, dérangeant parfois, mais terriblement humain, cette suite était indispensable pour connaitre l’avenir des émouvants personnages de « Black coffee« .

Si comme moi, vous vous êtes attachés à ces personnages, ballotés dans tous les sens avec cette histoire de cette femme, mère de famille à la recherche de son mari, perdu aux USA, pris dans les griffes d’un tueur en série. Secondée par un professeur en criminologie, elle vivra une aventure hors du commun.

Quelques années plus tard, la romancière nous donne l’occasion de retrouver ces (ses) personnages.  Et la suite de « Black coffee », intitulée « White coffee » est un véritable bonheur de lecture. Sophie LOUBIERE a composé une symphonie de mots sous tension, en mélangeant le drame, la terreur, le social. En renouant avec les personnages principaux de « Black coffee« , elle plonge son lecteur dans un tourbillon de violence physique et verbale. Empli d’une humanité profonde, auquel on ne peut que s’attacher et ne pas passer à côté (surtout si l’on a aimé comme moi le premier opus), « White coffee » à travers le récit du retour de la famille Lombard (Lola, son mari (ex-mari ?) Pierre et ses deux enfants) en France, pourrait nous faire croire que les choses se sont adoucies et que tout va sans doute rentrer dans l’ordre.

Son « White coffee » possède peut être en surface un petit nuage de lait. Mais en mélangeant avec ma cuillère de lecteur ce café noir que l’on pense un peu allégé, on se rend compte, en le buvant à la lecture, que le café reste bien noir et bien corsé. Ce petit nuage de lait n’est qu’une façade. Bien au contraire, la tension est toujours là, moins évidente au premier abord mais elle se cache encore plus profondément dans les tourments de ses personnages. Sous l’apparence d’un semblant de légèreté, se cache toute la noirceur restée en Amérique du nord et qui nous revient dans la figure.

Que ce soit dans les contrées dangereuses de la route 66, dans la petite ville de Chautauqua Institution (où le professeur en criminologie Desmond G. Blur enquête sur des présumées apparitions de fantômes et des disparitions mystérieuses) ou que ce soit en France, à Nancy ou en région parisienne, la romancière nous fait voyager, avec son immense talent, autant dans ces deux pays respectifs que dans les esprits perturbés de ses héros de papier.

Arrivé à la fin de ce fabuleux roman noir, on ne pense qu’à une chose : que deviennent nos héros ? non ça ne peut pas finir comme cela… on veut les revoir encore et encore.

Pourquoi me direz vous ? Parce que Sophie LOUBIERE, en mettant autant d’humanité dans ses personnages (et d’ailleurs elle le fait avec talent dans tous ses romans) nous donne à jamais, envie d’aimer Lola, Pierre, Annette et Gaston… et aussi le professeur G. Blur.

Chère Sophie LOUBIERE, la balle (ou devrais-je dire, la plume) est dans votre camp. Faites les revenir et faites nous voyager aux côtés de la famille Lombard dans un prochain roman, tout aussi empli d’humanité et de tension. Un tel destin familial ne peut pas resté ainsi.

Pour parfaire cette lecture, je ne peux que vous recommander d’aller visiter le blog de l’auteure (https//whitecoffee66.blogspot.fr). Elle nous raconte avec talent aussi (et imagé en plus) sous la forme d’un making of, la rédaction de son nouveau roman noir.


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Jean-Marc VOLANT
Jean-Marc VOLANT
Passionné et grand lecteur

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