Sebastian FITZEK : Passager 23

Allemagne
Sebastian FITZEK - Passager 23
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  • Éditions Archipel le 7 mars 2018
  • Éditions Livre de Poche le 27 février 2019
  • Traduit par Céline MAURICE
  • Pages : 418
  • ISBN : 9782809823936
  • Prix : 23,00 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Depuis de longues années, des passagers du Sultan des mers – souvent une mère et son enfant – disparaissent après s’être vraisemblablement jetés par-dessus bord. C’est ce qui est arrivé à la femme et au fils de Martin Schwartz, Tim, alors qu’ils effectuaient une croisière sur ce paquebot.

Depuis la mort de sa femme et de son fils Tim, Martin a perdu goût à la vie et assume, au sein de la police où il officie comme psychologue, des missions dangereuses, notamment au contact de pédophiles sans scrupules.

Cinq années ont passé quand une femme mystérieuse, qui se prétend auteure de thrillers, l’invite à retourner sur Le Sultan des mers. Elle aurait des révélations à lui faire sur la disparition de sa famille.

Une fois sur place, il reconnaît avec stupeur l’ours en peluche de Timmy dans les bras d’Anouk, une enfant disparue qui vient de refaire surface. Il comprend alors qu’il a été sollicité pour découvrir ce qu’a vécu la fillette que l’on cache dans la cabine 23.

Au fil de son enquête, il mettra au jour le mobile de ces mystérieuses disparitions. Et découvrira que les disparus ne sont peut-être pas tous morts…

L’AVIS DE YANNICK P.

Récemment traduit en français, Passager 23 me laisse sceptique. Sebastian Fitzek nous avait habitués à de solides thrillers. Ici, je me suis trouvé dans une énigme un poil tirée par les cheveux. Le roman est costaud, mais il y a un Mais.

Martin Schwartz a perdu sa femme et son fils durant une croisière sur le « Sultan des mers », lesquels se seraient, selon toute vraisemblance jetés par-dessus bord. Cinq ans après, Martin est invité par une passagère mystérieuse sur le « Sultan », elle aurait d’étranges révélations à lui faire sur la disparation dont il a été victime. L’ours en peluche de Timmy a été retrouvé dans les bras d’Anouk, une enfant disparue qui rejaillit de nulle part sur ce bateau.

Partant du postulat qu’environ 23 personnes – équipage et passagers – disparaissent chaque année des bateaux de croisière autour du monde, Fitzek y a vu la possibilité d’un potentiel à faire frémir. Ces disparitions ne seraient-elles que des suicides ? Surtout quand la preuve du suicide est inexistante. Bref, c’est un lieu parfait pour des agissements criminels. La thématique se tient.

Mais chez Fitzek, le complot principal n’a jamais suffisant. Passager 23 pose un nombre conséquent d’énigmes, de personnages qui se révèlent troubles avec de multiples facettes. Ce thriller est angoissant à souhait. Lors qu’avec Martin, le lecteur descend dans les entrailles du navire, c’est pour faire face à des conduits impénétrables, des personnages aussi sournois qu’énigmatiques. Martin est un flic abimé, à la limite de la rupture. Il passe son temps comme psychologue au sein de la police et a un attrait pour les missions dangereuses, notamment celles qui traitent des pédophiles. Aucun personnage secondaire n’est là fortuitement. Encore une fois, c’est solidement bâti. La chasse au mobile de ces mystérieuses disparitions est le premier intérêt de Passager 23, le second est d’emporter le lecteur vers un horizon sombre fait de secrets inavouables.

Rares sont les romans où je n’ai pas eu l’occasion de ressentir une certaine empathie pour les personnages. En, fait, à la réflexion, dans Passager 23, pas une seule fois, je n’ai su me projeter, avoir un minimum d’attraction, la moindre attirance avec les personnages construits par Fitzek, qu’il s’agisse d’Anouk Lamar, sa mère, Nadja ou Timmy. Ce roman nage en eau trouble, c’est visqueux, squameux. Ce roman m’a demandé un effort rare. Aller jusqu’au bout de cette histoire, c’est avoir le courage d’aller jusqu’à la fin du livre pour découvrir la révélation, qui, curieusement, arrive avec l’épilogue.

L’AVIS DE HÉLÈNE B.

Le titre est énigmatique, le synopsis très accrocheur et pourtant Passager 23 n’a pas du tout comblé mes attentes. J’ai refermé ce thriller avec un sentiment très mitigé. Je reconnais aisément que la base de l’intrigue est vraiment pleine de potentiel mais ce qu’en a fait l’auteur m’a laissée perplexe.

Martin Schwartz a perdu sa femme et son fils quelques années auparavant alors qu’il était en mission dans l’est de l’Europe. Elle s’est jetée du paquebot le Sultan emportant son fils avec elle. Quand une vieille femme mystérieuse prend contact avec lui en lui promettant des informations sur la mort de sa famille, Martin n’hésite pas et embarque sur le Sultan pour une croisière dont il ne ressortira pas indemne. Si croisière rime avec soleil, piscine, soirées et mer bleue à perte de vue, le séjour de martin sur le Sultan ne ressemblera à rien de ce que nous présente les catalogues des voyagistes.

Le passager 23 correspond aux vingt-trois personnes qui disparaissent alors qu’ils sont sur un paquebot pour une croisière. Le suicide est la cause première de ces disparitions.

Une petite fille nommée Anouk, disparue du Sultan depuis trois semaines avec sa mère, apparait à nouveau subitement sur le pont un soir. Le capitaine la met à l’abri dans une partie du paquebot à laquelle très peu de gens ont accès. Le médecin et conjointe du capitaine s’occupe du cas de la petite fille et Martin qui est psychologue dans la police se charge de découvrir ce qui s’est passé pendant ces trois semaines.

En parallèle, nous suivons la séquestration de la mère d’Anouk jusqu’à ce qu’on comprenne les raisons qui ont motivé son enlèvement. Une mystérieuse personne lui demande d’avouer son pire crime. Et là c’est l’effroi qui s’empare du lecteur, je dirai que l’auteur a au moins réussi à me surprendre sur la nature du crime de la mère d’Anouk.

Le problème de ce roman est la multiplication des personnages, des situations même si la fin relie tous les protagonistes, le lecteur peut se perdre et surtout se désintéresser de l’intrigue. De même, beaucoup de choses paraissent trop invraisemblables. Je n’ai pas non plus saisi l’utilité du personnage nommé le « le docteur » qui apparaît dans le prologue et à la fin. Les personnages ne sont pas convaincants, il leur manque peut-être un supplément d’âme. La fin est prévisible mais rocambolesque. Vous m’avez comprise, je n’ai pas réussi à rentrer dans ce roman et à l’apprécier même si l’auteur a utilisé tous les ingrédients du genre : climat anxiogène, suspense,…. etc.

 

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