Niko TACKIAN : La nuit n’est jamais complète

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Beaucoup d’auteurs ont tenté de jouer à marcher dans les pas de Stephen King, Niko Tackian a réussit le pari.

INFOS ÉDITEUR

La nuit n est jamais complete - niko tackian
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Parution aux éditions Scrineo le 10 mars 2016

Parution aux éditions Pocket en avril 2017

La route à perte de vue au milieu d’un désert de rocaille. Arielle et Jimmy parcourent le bitume au volant de leur vieille Ford. Mais quand le père et la fille tombent sur un barrage de police, ils sont obligés de passer la nuit sur place et là tout dérape…

Ils se réveillent seuls, abandonnés, naufragés de l’asphalte. A quelques kilomètres de là, deux immenses tours métalliques se dressent, cadavres rongés par la rouille et le temps. Quelques maisons en tôles froissé se serrent pour se protéger du vent. Cette ancienne mine sera leur refuge. Ou leur pire cauchemar…

Mais ce voyage au cœur des ténèbres est-il vraiment un hasard ?

(Source : Scrineo – Pages : 320 – ISBN : 9782367403960 – Prix : 20,00 €)

L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY

C’est marrant de voir que la citation de départ d’un bouquin est d’Elisabeth Kübler-Ross, elle ne doit pas être l’auteur la plus citée, et surtout pas des plus connue. Moi cela m’a interpellé, car Kübler-Ross m’a ramené 25 ans en arrière, lors de mes études, avec louis-Vincent Thomas on devait les lire obligatoirement, c’était dans le cursus de l’apprentit embaumeur. La première a fait beaucoup de travaux sur la psychologie du deuil, le second de l’anthropologie, donc je me demandais bien ce qu’elle venait foutre ici ? Certainement une lubie d’auteur…

Donc je suis entré dans le vif du sujet et j’ai attaqué le roman en lui-même. Tackian, je ne l’ai jamais lu, je ne le connais pas, c’est une découverte pour moi.

Au départ tu as quelques pékins bloqués au milieu de nul part en plein désert, un flic obtus qui les empêche de passer, la route se serait effondré, ils vont devoir dormir dans les bagnoles. Le lendemain matin le flic n’est plus là disparu, alors nos naufragés vont marcher en plein cagnard, (oui je t’ai pas dit, par un fait étrange, toutes les batteries des voitures sont en carafe) et se retrouver dans un ancien village minier à l’abandon…

Et là…

Si tu aimes l’angoisse que Stephen King sait distiller dans ses romans, ce bouquin est fait pour toi. Oui, j’ai comparé à King, au « maitre », on sent l’inspiration jusque dans les décors. L’auteur fait un travail remarquable, il nous mène au frontière de l’étrange, du paranormal, on s’interroge, on cherche à comprendre, on veut comprendre…

Mais on n’y arrive pas, cela devient trop flou, trop impossible. Juste pour mieux vous exploser pleine face, que d’un seul coup tout s’éclaire.

Que la lumière soit, amen.

Du travail d’orfèvre, Tackian, tisse non pas une trame, mais une toile d’araignée dans laquelle son lecteur s’englue au fils des pages pour n’être libéré que dans les tous derniers chapitres. On hésite entre un livre fantastique, d’angoisse, voir horrifique diront certains.

L’auteur en plus s’amuse à faire un huis-clos en plein désert… rien n’est plus vaste et plus ouvert que le désert non ? Bon ok, l’univers, mais ce n’est pas Star-War que je viens lire. Toujours est-il que dans cette vaste étendue, Niko nous enferme, nous oppresse, joue avec nos peurs, nos phobies pour notre plus grand plaisir.

Beaucoup d’auteurs ont tenté de jouer à marcher dans les pas de Stephen King, souvent ils se sont plantés, Niko Tackian lui réussit le pari.

Un livre que je recommande chaudement si vous avez envie de vous laisser transporter dans un cauchemar.

Au fait, quand tu refermes le livre, tu te dis qu’il fallait vraiment que ce soit une citation d’Elisabeth Kübler-Ross et de personne d’autre en introduction de ce livre.


L’AVIS DE PIERRE-MARC PANIGONI

J’avais lu le 1er roman de Niko Tackian et j’avais été emballé, alors dès que son second est sorti je me suis jeté dessus car j’avais hâte de voir si les promesses entrevues se confirmaient ou non.

Tout commence avec un voyage du père et de sa fille. Ces derniers se retrouvent bloqués sur la route en plein désert. Quelques autres automobilistes sont dans le même cas, et le flic qui barre le passage ne veut rien savoir et ne laisse personne passer. Le lendemain matin, le flic a disparu, mais personne ne peut reprendre la route…toutes les batteries sont à plat. Ils partent donc tous à pied et tombent sur un ancien village de mineurs. Une fois sur place les évènements prennent une tournure étrange.

Une nouvelle fois Niko Tackian nous propose un univers graphique qui donne une dimension réaliste qui donne de la force à son roman. Le récit fourmille de détails qui servent le texte et ne l’alourdit pas du tout… au contraire même. Nous avons vraiment le sentiment d’être partie prenante de l’histoire en cours.

Cet univers contribue à créer une atmosphère oppressante, étouffante même et cela n’est pas seulement dû au désert. Cela vient des protagonistes eux-mêmes. En effet, les relations dans le groupe nous mettent sous tension quasiment dès le départ. Impossible de se fier à quiconque. Tous ont leur part d’ombre et leur mystère. Le couple Père-Fille, ou plutôt le duo est à mettre à part car tous les deux sont les piliers de cette histoire. L’un ne peut aller sans l’autre. Ils se soutiennent, se dépassent, se rapprochent et prennent soin de l’autre car ils se rendent compte d’une chose : malheur au survivant…

Pour moi, l’important dans ce roman est une nouvelle fois la dimension psychique. Le 1er roman de Niko Tackian l’était déjà et là il nous prouve encore qu’il maitrise le sujet et c’est ça qui nous entraine à tourner les pages de plus en plus.

Je dis cela car au niveau de l’intrigue, je suis un peu déçu car j’avais deviné la chute assez rapidement…faut que je lise moins sans doute. Mais en même temps quand c’est bien écrit, et que comme c’est le cas ici la psychologie des personnages est top, alors tout se passe bien et que le fait d’avoir le nez creux ne change rien au plaisir de lire.

Pour finir, je dis tout simplement que Niko Tackian a du talent, et que c’est un plaisir de se retrouver immergé dans la toile de son récit.


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Pierre-Marc PANIGONI
Pierre-Marc PANIGONI
PM, gestionnaire qui préfère le polar aux livres de comptes

2 Commentaires

  1. Ce nouveau livre de Niko Tackian est génial ! Bouquin lu en deux soirées (eh oui je travaille la journée) tellement il est captivant. Cependant, je ne suis pas certaine qu’il soit bon de le lire le soir avant de s’endormir… :-p je dois avouer que l’histoire m’a un peu fait flipper. On a envie de connaître la fin et on se retient d’aller lire la dernière page. Niko Tackian a une façon bien à lui d’écrire avec des chapitres très courts mais très intenses. Certains pourraient dire que cela les gêne, moi j’adore car je trouve que cela donne du rythme à l’histoire. Il sait captiver l’attention en vous déstabilisant et vous stresser.
    La fin ne se laisse entrevoir que dans les tous derniers chapitres.
    Son premier livre « Quelque part avant l’enfer » était déjà génial et avec ce deuxième livre l’essai est transformé !
    Niko Tackian se dirigerait vers un deuxième prix à Cognac que cela ne m’étonnerait même pas. À lire absolument !!!

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