Roman apocalyptique, Qu’un sang impur dissèque le vivre-ensemble dans une atmosphère à la John Carpenter, entre 28 jours plus tard et The Walking Dead.
Présentation Éditeur
Matt, jeune père de famille, savoure une bière en terrasse à Paris, quand se produit un étrange phénomène : toutes les feuilles des arbres tombent instantanément, avant qu’une onde de choc surpuissante ébranle la capitale. Attentat ? Séisme ? Explosion nucléaire ? À la suite d’un mouvement de panique sans précédent, et en l’absence d’informations, le président décide de confiner les habitants. Matt, Clem et leur fils de quatre ans se retrouvent prisonniers de leur immeuble en banlieue et tentent d’organiser le quotidien avec leurs voisins. Jusqu’à ce qu’une terrifiante épidémie gangrène la population…
Entre solidarité, lâcheté et sacrifice, jusqu’où Matt et Clem iront-ils pour survivre et protéger leur fils ?
Origine | ![]() |
Éditions | Belfond |
Date | 6 mars 2025 |
Pages | 336 |
ISBN | 9782714404619 |
Prix | 20,00 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
Mesdames et messieurs, bienvenus dans le chaos !
À force de trop déconner, d’avoir trop tiré sur la corde, elle pète, et tel un élastique, on la reprend dans la gueule…
On ne sait pas trop ce que c’est, mais ce dont nous sommes certains, c’est que derrière cet étrange phénomène, l’homme est responsable. Qu’à cela ne tienne, tournée du Président, confinement pour tout le monde !
Le confinement, ce truc déjà vécu qui avait amené un renouveau de la solidarité, si, un peu quand même… ben dans un joli petit livre, genre feel-good books, ben ça aurait été chouette, la mamie du dessus aurait fait des cookies pour tout l’immeuble, la gentille petite instite du second aurait fait cours pour les gamins, le romancier leur aurait écrit de chouettes histoires que les parents auraient lu, personne n’aurait vu le temps passer, ça aurait le moment de se redécouvrir et d’apprendre à connaître les autres. Puis, à la fin de l’ouvrage, quand le vilain microbe ne serait plus, un immense pique-nique, une grande fête digne d’un banquet d’Astérix où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…
Mais bon, faut avouer que dans un tel ouvrage, tu te serais ennuyé royalement.
Heureusement, le père Mention, il a décidé de te faire un roman noir social avec des relents apocalyptiques pas piqué des hannetons. Où plutôt que d’aller chercher la petite lueur d’humanité au fond de chacun de nous, il va aller du côté obscur de la force.
Bref, ce que l’on nomme le vivre ensemble, la solidarité et plein d’autres gentilles choses de ce genre vont se faire écraser la gueule à grands coups de rangers… Faut tenter de sauver ceux que l’on n’aime, faire avec ceux qui nous exaspèrent, tout cela crée de vilaines tensions. Et il y a ce qui se passe dehors, ce qui fait peur, peut nous rapprocher de la folie.
Vouloir aider son prochain, c’est une chose, le supporter en est une autre, Michaël le démontre avec style dans ce roman. Au fur et à mesure de courts chapitres, la tension et la violence monte, la déshumanisation s’installe.