Présentation Éditeur
Kensington, Philadelphie. Dans ce quartier gangréné par la drogue se croisent deux soeurs autrefois inséparables. Aujourd’hui, tout les oppose. Mickey, l’aînée, la protectrice, a rejoint la police. Kacey a sombré dans la drogue et se prostitue pour acheter des opioïdes. Quand Kacey disparaît à nouveau, alors qu’une série de meurtres fait rage dans le quartier, Mickey n’a plus qu’une obsession : retrouver le coupable, et sa soeur, avant qu’il ne soit trop tard.
Origine | |
Éditions | Buchet/Chastel |
Date | 1 avril 2021 |
Traduction | Alice SEELOW |
Pages | 416 |
ISBN | 9782283032367 |
Prix | 22,00 € |
L'avis de Léa D.
La rivière des disparues, un livre que je découvre totalement, et ma première lecture de Liz Moore !
Kensington est un quartier de la ville de Philadelphie en Pennsylvanie. C’est un quartier gangrené par la drogue et la violence. Et c’est là qu’évolue deux sœurs : Mickey est l’aînée, la fille sage, qui a été élevée pour être responsable de sa petite sœur par sa grand-mère et qui s’est finalement engagée dans les rangs de la police ; de son côté, Kacey a toujours été à l’aise avec tous, solaire, exubérante, mais elle a fini par tomber dans la drogue et devoir se prostituer pour acheter des opioïdes… Le lien si fort qui unissait les deux sœurs s’est distendu au fil des années, et Mickey ne croise que rarement sa sœur dans le quartier, lorsqu’elle la croise en train d’attendre des clients ou lorsqu’elle est forcée de l’arrêter.
Lorsque une série de meurtres démarre dans le quartier, Mickey s’inquiète pour sa sœur – surtout en s’apercevant qu’elle ne l’a pas vue depuis un moment, et les personnes avec lesquelles elle traîne habituellement non plus…
La rivière des disparues m’attirait pour plusieurs raisons : le résumé très tentant ; pour découvrir une nouvelle auteure ; et le fait que ce soit publié chez Buchet/Chastel, une maison d’édition que j’apprécie énormément ! Et j’ai eu raison de m’y plonger, car j’ai vraiment passé un bon moment avec ce roman.
La rivière des disparues, c’est un roman policier mais surtout social et qui traite de nombreux sujets : la mort (souvent violente), la prostitution, la consommation de drogue, et le fait de grandir ou de vivre dans une famille parfois « dysfonctionnelle ». Mickey et Kacey ont perdues leur mère très jeunes, leur père est parti et elles ont été élevées par leur grand-mère, Gee. Même si elles vivaient mieux que beaucoup de personnes dans le quartier, Mickey et Kacey ont été sevrées d’amour et de soutien, Gee leur apprenant que la vie est dure et qu’il fallait s’y habituer tôt. Le fait d’alterner entre la vie présente de Mickey et son passé est très riche, on apprend les épisodes formateurs de sa vie petit à petit, ce qui introduit une certaine tension et révèle certains détails avec parcimonie, notamment tout ce qui concerne son fils Thomas, ou comment Kacey a plongée dans la drogue.
Le portrait que fait Liz Moore de la ville de Philadelphie – et plus particulièrement de Kensington – est très sombre : la police a beau parcourir l’endroit, cela n’empêche ni la drogue, ni la violence, ni la prostitution… On ajoute à cela que certains policiers profitent honteusement de ce système, et que certains habitants du quartier ne se sentent pas particulièrement concernés pour arranger les choses, on peut dire qu’on ressent toute la noirceur et le désespoir que l’on voit à travers les yeux de Mickey. Elle-même se sent à la frontière entre les deux mondes, et elle n’a jamais été à l’aise nulle part Sauf lorsqu’elle était jeune, et que Kacey était à la fois sa sœur, sa meilleure amie et son lien vers le monde…
Tout cela pour dire que La rivière des disparues est un livre que je recommande, pour les différents thèmes qu’il aborde, pour sa description de Mickey et Kacey, pour cette dénonciation des injustices et d’un monde qui va mal.
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