Linda GREEN : Ses derniers mots

Nicola s’occupe avec attention de sa grand-mère, Nana. Celle-ci est sur le point de mourir… Et avant de décéder elle charge sa petite-fille se s’occuper de ses bébés au fond du jardin. Une étrange requête que Irène, la fille de Nana et la mère de Nicola, soutient être une lubie d’un esprit sur le point de s’éteindre.

Mais Nicola est hésitante. Pour elle, Nana était parfaitement lucide avant de mourir. Elle décide donc de regarder un peu plus en détail dans le jardin de sa grand-mère, mais c’est sa fille Maisie qui – en jouant – va trouver ce qu’elle pense être un os de fée. Mais, évidemment, il s’agit bien sûr d’un os humain !

C’est le début de jours difficiles car Nicola n’est pas prête à passer sous silence cet événement et va prévenir la police de la découverte des ossements. Cela va entraîner de grosses révélations familiales, notamment sa grand-mère (évidemment) et une fracture avec sa mère qui n’accepte pas de voir l’intimité de sa fille révélée.

Je n’ai jamais lu de livres de Linda Green, alors j’étais curieuse de la découvrir avec Ses derniers mots ! L’histoire se déroule essentiellement à notre époque, avec quelques retours en arrière dans les jeunes années de Nana. Avec ce roman, Linda Green aborde le sujets des mensonges familiaux : à l’époque de nos grands-parents, il était coutume de ne pas révéler un certain nombre de chose, que ce soit à la famille ou aux voisins, par peur des ragots. Et sachant qu’une grossesse hors mariage était un des « pires » événements – peu importe la façon dont la femme est tombée enceinte – beaucoup de secrets de famille tournait autour des grossesses et des enfants. De fait, beaucoup de questions que se pose Nicola est relié aux ossements de bébés retrouvés dans le jardin de sa grand-mère. Sont-ils les enfants de Nana ? Pourquoi les avoir enterrés sans les déclarer ? Sa mère Irène est-elle au courant ?

Ses derniers mots est une histoire qui tourne des mystères de famille, et même si il y a bien une enquête policière autour des ossements, le personnage principal n’est ni une policière ni un détective… Nicola est une femme classique, « lambda », avec sa famille et son travail. Elle va se retrouver malgré elle entraînée dans cette histoire, cherchant à comprendre les secrets qui entoure sa mère et sa grand-mère, tout en tentant d’éviter de reproduire la même chose avec elle-même et ses filles.

Sans être le récit de l’année, j’ai apprécié ma lecture de Ses derniers mots, car il y a un bon rythme, des personnages intéressants et surtout les histoires de famille sont toujours passionnantes. Surtout lorsque c’est bien maîtrisé comme ici, où on peut voir comment tout est connecté et comment des événements d’une génération précédente peut affecter les personnes de la génération suivante. Les décisions de cacher, la « honte » ressentie par Nana se transmet Irène, et cela pousse de manière plus ou moins consciente Nicola à certains comportements. C’est le serpent qui se mord la queue, sans fin. Il suffit parfois de « pas grand-chose », d’une parole qui se libère pour mieux se comprendre et éviter que cela se répète. Mais, évidemment, révéler ces choses est parfois plus difficile que de sauter d’un pont sans élastique.

Bref, Ses derniers mots m’a tenue en haleine du début à la fin, et je suis maintenant curieuse de lire d’autres romans de Linda Green.