Jeremy BOUQUIN : Une femme de ménage

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions French Pulp le 2 mai 2017 Sandra n’est pas une femme de ménage comme les autres. Avec elle, plus de problème : elle vous nettoie une scène de crime en quelques heures. Au lendemain d’un meurtre, d’une vengeance personnelle, pour quelques milliers d’euros, elle vous débarrasse ! Indispensable ? Peut-être un peu trop. En enchainant les carnages, son meilleur client ne serait-il pas en train de la transformer en complice ? Et pourquoi vide-t-il ses victimes de leur sang ? Un roman cru et fascinant : l’histoire sanglante d’une femme de ménage qui exerce ses talents sur des scènes de crimes… avant l’arrivée de la police, évidemment ! Ecrit au scalpel et à l’eau de javel, ce petit bijou vous laissera pourtant avec les mains poisseuses et la peur au ventre ! (Source : French Pulp – Pages : 264 – ISBN : 9791025102442 – Prix : 18,99 €)

L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY

Si vous devez lire un OVNI cette année, il me semble que ce roman de Jérémy est vraiment le titre adapté.

Que je sois honnête dès le départ, je connais bien Jérémy, nous venons même de commettre un ouvrage à quatre mains. Jérémy fait partie de ces auteurs de génie complètement frappés de la génération actuelle. A ranger avec Marc Falvo et Nick Gardel par exemple. Sorte de fous furieux du littéraire qui sont capables de vous emmener dans leur univers complètement déjantés…

Jérémy nous raconte ici les aventures de Sandra.

Sandra une jolie jeune femme, mignonne comme un cœur, qui est une femme de ménage…
Enfin pas vraiment.

Sandra est au départ thanatopracteur, elle prépare les corps des défunts afin que les familles puissent se recueillir. Puis un jour, le vieux marcel, son collègue, lui dit qu’il a une combine pour arrondir les fins de mois… Sandra qui rêve de vivre de ses dessins qu’aucun éditeur ne veut est toute ouïe. Alors elle va prendre la place de Marcel, et contre une belle somme d’argent, elle va nettoyer les scènes de crime.

Elle est très consciencieuse Sandra. Il n’y aura plus une seule goutte de sang après son passage, mais plus de macchabées non plus ! Sandra efface les traces de l’homicide, plus rien, même pas de cadavre. Elle remet les compteurs à zéro.

Puis il y a son amant, Roman, celui qui fait le pain au village… Il y a aussi la femme du boulanger, bref c’est un peu le bordel dans la vie de Sandra.

Mais de trop jouer avec le feu, à vouloir fricoter avec la mafia, ne risque-t-elle pas de se bruler ?

Ce roman est écrit comme travaille Sandra. Une écriture au scalpel, tranchée au hachoir. Des phrases directes, décapantes, incisives, acides… Un style cru et violent, un truc à part entière. Et une fin qui vous surprendra. D’ailleurs est-ce une fin ? Annonce-t-elle le retour de Sandra ?

Ce livre est pour moi comme un hommage au Grand-Guignol. Le théâtre du Grand-Guignol qui était située 7, cité Chaptal, dans le 9e arrondissement, ce théâtre spécialisé dans les histoires macabres et sanguinolentes. Ancêtre de la série Gore du Fleuve Noir, et de Slash. Certains diront que c’est péjoratif le Grand-Guignol, je leur répondrais que c’est comme la littérature populaire, que c’est un véritable genre littéraire, ce lui que je préfère et qu’il en fait d’ailleurs partie.

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