Jean-Christophe GRANGÉ : La dernière chasse

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Jean-Christophe GRANGE - La derniere chasse
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  • Éditions Albin Michel le 10 avril 2019
  • Pages : 416
  • ISBN : 9782226439413
  • Prix : 22,90 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

En Forêt noire, la dernière chasse a commencé …

Et quand l’hallali sonnera, la bête immonde ne sera pas celle qu’on croit.

L’AVIS DE CLÉMENCE B.

JC Grangé signe ici les retrouvailles avec Niémans. Si si souvenez vous, ce flic torturé héros Des rivières pourpres ! Bon pour ceux qui ne s’en souviennent pas ou qui ne connaissent pas encore l’auteur, pas de panique vous pourrez vous aussi vous jeter sur ce dernier opus sans aucun soucis.

Le livre Les rivières pourpres est sorti en 1997 alors autant vous dire que notre personnage principal a bien évolué et en a vu des vertes et des pas mûres depuis !

Après une pause en tant qu’instructeur à l’école de Police, Niémans reprend du service sur le terrain le vrai accompagné d’une de ses élèves, Ivana.

Jeune fille au caractère bien trempée, Ivana sera un allié de taille pour aider Niémans dans sa nouvelle mission. Ils forment à eux deux une nouvelle brigade chargée de résoudre des affaires criminelles un peu particulières aux 4 coins du pays. Leurs compétences seront mêmes réclamées en Europe et ce duo de choc nous emmène ici en Allemagne.

Je ne vous en dirai pas plus quant à l’histoire afin de ne pas vous gâcher la surprise de découvrir. Grangé ne perd pas de temps. A peine quelques pages de mise en bouche que l’enquête débute déjà !

On retrouve la patte du maître du thriller, avec son écriture vive et le mystère savamment gardé ! Les indices sont distillés au compte goutte afin de nous ouvrir l’appétit sans trop en dire. Rien de tel pour garder le suspens et nous donner envie de dévorer le livre.
Les chapitres sont courts et donne un rythme effréné à la lecture.

Les personnages sont parfaitement exploités avec leurs forces et leurs faiblesses avouons le que l’on adore découvrir !

Mais ce qui me plaît le plus chez Grangé, c’est sa façon de nous apprendre des choses. Ici, le milieu de la chasse nous est décortiqué. Bien que je n’aime pas du tout ce « loisir/sport » Grangé a su m’intéresser. Et ça c’était pas gagné !

Un thriller angoissant où la chasse à l’homme vous fera tourner la tête !

Je remercie les éditions Albin Michel pour leur confiance

L’AVIS DE YANNICK P.

Mais quelle connerie d’avoir lu ce roman après avoir vu l’adaptation de La Dernière Chasse en novembre dernier. Olivier Marchal dans le rôle de Niémans après Reno. Pourquoi pas. Il est crédible. Mais cette adaptation à laquelle sont consacrés les deux premiers épisodes de la série pour France 2, m’a torpillé ma lecture. Quoique…

Avais-je dans les yeux cette adaptation ou bien est-ce vraiment que ce roman n’était pas à la hauteur de mon espérance. Autant Lontano et Congo Requiem étaient remarquables, La Terre des Morts, un bon roman bien ficelé, autant La dernière Chasse, m’a laissé sur ma faim.

Pour être franc, je n’ai pas vraiment été emballé.

Tout part d’un cadavre. Celui d’un héritier d’un groupe industriel allemand qui a été retrouvé dans une forêt Alsacienne. Flics français, flics allemands, une coopération est mise en place. Pierre Niémans, qui fait partie l’Office central contre les crimes de sang (créé juste pour lui) se rend sur place avec une de ses anciennes élèves, la brillante, Ivana Bogdanovic. Niémans n’est plus qu’un vieux flic sur le déclin. Ce personnage n’évolue plus. Il vieillit. C’est devenu presque l’ombre de lui-même. Le lecteur ne découvre rien sur lui qu’il ne sait déjà. On devine l’histoire d’Ivana lourde et bourrée de fêlures. Côté allemand, le flic, Kleinert, est bien entendu fait de rigueur et de procédures.

Nous avons donc, un duo de flics torturés, un maniaque de la procédure, la Forêt Noire en Allemagne pour tâche de fond et ses arbres lourds avalant les personnages, une dynastie d’aristocrates type fin de race, les Geyersberg, un groupe militaire nazis proche des Sonderkommendos, des Rotken (chiens élevés pour tuer) et la chasse.

La chasse. Toute la chasse. Son côté technique, ses rituels et ses hommes. JC Grangé n’hésite pas pour ce qui est du côté bestial et ne se prive pas d’allonger une once de sadisme dans le creux de son histoire. Perso, j’ai trouvé que la partie sado-masochiste n’apporte rien à l’histoire.

J’ignore ce qui a été déclenché en premier. Le scénario ou le livre. Mais dans tous les cas, il m’a paru que le livre souffrait d’un côté mainstream trop prononcé. J’attendais davantage de Grangé au regard des capacités de cet écrivain de talent. J’ai eu le sentiment qu’il jouait de trop avec trop de facilité pour ce qui est des thèmes, un peu convenus et de l’écriture, qui aurait pu être plus travaillée. Néanmoins, retrouver Niémans est toujours une période à part dans le roman noir. On sait que le soleil ne va pas de lever. Il y a comme un passage de témoin qui s’opère avec Ivana. Sans doute est-ce elle la vraie surprise de ce roman.

L’AVIS DE LEA D.

J’ai été très mauvaise dans mon suivi de mes auteurs préférés dernièrement : j’ai su seulement une ou deux semaines avant que Jean-Christophe Grangé allait nous sortir un nouveau livre, et je ne savais même pas de quoi cela allait parler. (HONTE) J’ai lu son roman en avril. Et j’ai écrit ma chronique en août… (SHAME SHAME)

Je préfère prévenir : des spoilers sont possibles pour ceux qui n’ont jamais lu Les Rivières Pourpres, dont je recommande la lecture avant de lire La Dernière Chasse, c’est préférable !

Maintenant que tout cela est dit, de quoi parle La Dernière Chasse ? On va donc retrouver Pierre Niémans, un des principaux protagonistes de Les Rivières Pourpres, et qui n’est en fait pas mort, malgré ce qu’on pouvait penser ! On l’a repêché de la rivière, très abîmé mais toujours en vie. Suite à cela, Niémans a été mis « en retraite », tout du moins en ce qui concerne les enquêtes de terrain, et a enseigné à l’école nationale de la police.

Mais – évidemment – cela n’allait pas continuer comme ça : Pierre Niémans est appelé pour constituer une unité appelé « Office Central », une unité officieuse permettant de donner un coup de main sur certaines affaires sensibles. Niémans est secondé par Yvana Bogdanovic, une de ses anciennes élèves. Malgré la différence d’âge, ils se comprennent et se ressemblent énormément. Ils font une équipe de choc !

Ils sont appelés pour aider sur une affaire délicate, qui a lieu dans la Forêt-Noire en Allemagne. Un riche notable a été retrouvé assassiné, mais surtout décapité, castré et éviscéré. Charmant ! L’enquête piétine, que ce soit du côté français ou allemand. Et en plus de ça, la police prend des gants avec la famille de la victime, étant donné qu’ils sont riches et puissants.

Dans La Dernière Chasse, on retrouve tout les ingrédients du roman policier : une intrigue bien construite, un suspense haletant, une écriture dosé au millimètre près, des personnages intéressants, et des rebondissements.

Comme le titre vous l’aura indiqué, Jean-Christophe Grangé concentre son intrigue autour de la chasse. Autant c’est un « sport » (une barbarie plutôt) qui me débecte au plus haut point, autant Jean-Christophe Grangé a réussi à rendre le sujet intéressant ici, en présentant les différentes « techniques » et toute les différentes mentalités qui vont avec. Cela rend l’histoire très rythmée, haletante, et je n’ai pas lâché le livre jusqu’à la fin.

Au niveau des personnages, on retrouve donc Niémans, que je connaissais déjà, mais qui a bien changé malgré tout. On a devant nous le flic traumatisé (un cliché, mais assez bien utilisé ici), et Niémans est marqué par les événements survenus dans Les Rivières Pourpres, et tout ce qu’il a dû endurer dans sa vie de flic. Je préfère prévenir : lorsque j’ai vu que Niémans n’était pas mort et qu’on le retrouvait ici, j’ai hurlé, et pas franchement de plaisir. Autant j’ai suivi son enquête précédente avec plaisir, mais le retrouver… Pour une fois qu’on nous faisait crever un personnage principal ! Pourquoi le faire revenir ? Quel intérêt ? Surtout que si je rencontrais Niémans dans la vraie vie, je pense que lui filerais deux-trois bonnes claques avant de m’enfuir en criant. Sa vision du monde (et des femmes) est vraiment aux antipodes de ma propre vision. C’est quand même un sacré con, ce Niémans… Heureusement qu’il y a Yvana Bogdanovic, qui rattrape vraiment le coup ! Cette gamine est intéressante, intelligente, vive, elle sait recadrer Niémans lorsque c’est nécessaire. Malgré tout, je regrette Karim Abdouf, l’autre personnage principaux des Rivières Pourpres. Nous savons seulement qu’il a démissionné et est parti… Tant qu’à faire, plutôt que de ramener un commissaire bougon d’entre les morts, on aurait pas pu revoir Karim (qui était bien vivant, LUI) ? Bref…

On pourrait me penser déçue, mais non : je regrette simplement la réapparition de Niémans, surtout au début. Heuresement, c’est rattrapé par Yvana, par l’intrigue en elle-même, et par le contexte historique Allemand qui surgit au milieu de l’enquête !

La Dernière Chasse n’est pas mon préféré de Jean-Christophe Grangé. Je conseille Les Rivières pourpres, L’Empire des loups, Miserere ainsi que la duologie Lontano/Congo requiem. Mais j’ai quand même passé un bon moment avec ce roman, c’est toujours un plaisir de retrouver l’écriture de Jean-Christophe Grangé !

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