Interview de l’auteur Romain R. MARTIN

Rencontre avec l’auteur Romain R. Martin à l’occasion de la sortie de son roman Vermines aux éditions Flamant Noir en octobre 2017

Romain R. Martin - Flamant Noir Editions

Jérôme PEUGNEZ : Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?

Romain R. MARTIN : Je tiens tout d’abord à vous remercier pour cet entretien d’autant que c’est mon tout premier. Mon parcours est assez atypique : abandon de scolarité dès le premier trimestre de terminale pour devenir musicien dans le milieu metal, ensuite je quitte la Normandie pour m’installer sur Paris afin de travailler dans le montage vidéo, enfin je m’engage en 2011 comme réserviste de la police nationale. Une fois le contrat me liant avec la préfecture de Paris terminé, je commence à écrire « Vermines« .

JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?

RRM : J’ai ressenti le besoin d’écrire pour m’extraire du quotidien, pour ne pas sombrer, pour me prouver que j’étais capable d’écrire une petite histoire. Outre le fait que ma mère m’ait toujours poussé à écrire, c’est l’accumulation de situations improbables, tristes, voire grotesques, rencontrées au sein de la police, et plus généralement au fil de ma vie, qui m’ont données tout d’abord le goût de l’écriture. Amateur d’humour noir avec un attrait prononcé pour le dérisoire, j’ai trouvé dans la rédaction de l’imaginaire un refuge et une parfaite scène de théâtre pour y faire vivre mes personnages excentriques.

JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

RRM : Môme, je me souviens qu’au collège, j’appréciais grandement le programme français qui nous était alors imposé. Je garde en mémoire un excellent souvenir du « Parfum » de Süskind ou encore de « La Condition Humaine » de Malraux. De mon côté – dans un tout autre registre – je lisais « Misery » de King ou « Hel » de Masterton.

JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)

RRM : « Vermines » étant mon premier roman, ça serait vous mentir que de prétendre avoir opté pour un mode de travail en particulier. J’ai conçu ce premier roman au jour le jour, parfois avec de longues pauses mais toujours sans aucune discipline vis à vis des horaires ou du rythme de travail. Ce que je sais, c’est que j’ai souvent écris la nuit, à la bougie et toujours à deux doigts sur le clavier. Je ne connaissais pas les personnages ni la fin de cette histoire, tout ceci est venu très naturellement au fil des pages.

Romain R. MARTIN - Vermines
[amazon asin=B0757DSD8J&template=image&title=Vermines]

JP : Quelle est la genèse de votre dernier roman ?

RRM : Je venais de partager ma vie avec un gros chien durant onze ans, un Beauceron, et la semaine de sa mort, en regardant l’immense place vide laissé par son panier, il y a eu un point de bascule ou j’ai décidé d’entamer une première page de roman. Durant cette période d’écriture, rapidement est venue se greffer celle de la phase terminale de mon beau-père souffrant d’un cancer. A partir de là, je ne pouvais plus m’empêcher d’écrire et de finir mon roman. « Vermines » fut une thérapie, l’humour noir répondant du tac au tac à la mort.

JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?

RRM : J’ai peur d’être banal dans ma réponse en vous disant que tous ces personnages ont été croisés d’une façon ou d’une autre au cours de ma vie. Ceux de « Vermines » sont un condensé de ce que j’ai pu croiser de plus folklorique et d’improbable chez l’homme. Je vois mon premier roman comme un petit et modeste hommage à l’absurdité des choses qui nous entourent.

JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?

RRM : Tout à été très vite finalement. Quatre mois après que le manuscrit soit terminé, j’ai reçu deux ou trois propositions, puis Nathalie des éditions Flamant Noir m’a proposée de rejoindre le catalogue Flamant Noir et de travailler ensemble. J’ai aussitôt accepté. Ensuite, la réelle difficulté fut pour moi d’attendre une année avant la parution. J’ai conscience de ma chance, j’essaye d’ailleurs de ne jamais l’oublier.

JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

RRM : Oui, et les plus marquantes viennent toujours lorsque le lecteur emploie sans le savoir exactement les mots et les références qui me sont chers pour parler du livre. La sensation d’avoir été bien compris est la chose la plus gratifiante.

JP : Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?

RRM : J’aime particulièrement le 7ème art et je visionne presque chaque jour un film. J’apprécie tout le spectre que propose le cinéma même si je collectionne uniquement que quelques genres en DVD dans mon salon : les films d’horreurs, thrillers coréens et Gialli italien. J’écoute en musique tout ce qui peut me donner le vertige, du Classique à Pink Floyd, du Metal à Hans Zimmer, de l’Electro à Oskar Schuster.

JP : Quels sont vos projets ?

RRM : Continuer l’écriture de mon second roman et être présent à un maximum de salons du livres que l’on me proposera. Comme tout écrivain, j’aspire à divertir et à être lu par le plus grand nombre.

JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?

RRM : Pour être franc, je ne lis pas mais je compte désormais m’y remettre ! Mes derniers coups de coeur sont donc vieux : « Les racines du mal » de Dantec et « La part de l’autre » d’Éric-Emmanuel Schmitt.

JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?

RRM : Oui, j’imagine que le silence se suffit. Sinon, « Vermines » se situe suivant les séquences et les situations entre « In the mood for love » de Shigeru Umebayashi et le morceau « Hang’em All » de Carpenter Brut. C’est de tenter ce genre de grand écart littéraire entre le profond et le décalé, le sérieux et le décadent qui m’intéresse et me fascine.

JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

RRM : Mon site personnel sera disponible dans les semaines qui viennent, pour les personnes intéressées pour commander et découvrir « Vermines » :
http://www.editions-flamant-noir.com

Mes comptes Facebook :
https://www.facebook.com/romain.martin.792
https://www.facebook.com/romainrmartin/

Mon Instagram :
https://www.instagram.com/romainr.martin/

Mon adresse mail :
romain.julien.martin@orange.fr

Merci à vous de m’avoir accordé cet entretien et à très bientôt je l’espère.

JP : C’est moi qui vous remercie, Romain R. MARTIN, d’avoir répondu à cette interview.


En savoir plus sur Zonelivre

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Jérome PEUGNEZ
Jérome PEUGNEZ
Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A découvrir

R. J. ELLORY : Papillon de nuit

Papillon ne nuit, premier roman publié de R. J. Ellory, nous emporte là où rodent la folie et le complot.

Julien MESSEMACKERS : Ceux qui savent

Alexandre, jeune veuf au bout du rouleau, n'a qu'un seul espoir : celui de voir guérir sa fille, Hélène, atteinte d'une maladie orpheline depuis l'âge de 6 ans.

Gilles LEGARDINIER : Le secret de la cité sans soleil

Près de huit siècles après sa chute, la forteresse de Montségur n'a toujours pas livré son secret.