Interview de l’auteur Bruno AMATO

Rencontre avec l’auteur Bruno AMATO pour son roman « Le sang du Boa Mauve », dans sa série Les enquête de Lucan Tellier, aux éditions Charles Corlet et paru en mars 2018

Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Bruno AMATO, pouvez-vous me décrire votre parcours ?

Bruno AMATO : Après des études de Langues Etrangères Appliquées (Anglais, Espagnol et Russe), je me suis dirigé vers le domaine bancaire, je suis aujourd’hui directeur d’agence bancaire, à Fécamp (Seine-Maritime).

JP : Comment vous est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?

BA : J’ai toujours eu l’envie d’écrire, depuis tout petit. Mon plus lointain souvenir remonte à l’âge de 8 ans, l’institutrice distribuait des feuilles à chaque enfant, elle demandait ce qu’on allait en faire et j’ai répondu « écrire un roman ». J’ai écrit mon premier roman, de bout en bout, à 24 ans. Je manquais, de confiance en moi plus jeune pour me lancer dans mon rêve de gosse.

JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

BA : Simenon, James Olivier Curwood (Barry Chien loup), Jack London, Le club des 5, Jules Verne etc…

JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)

BA : J’écris presque tous les jours, et quand je n’écris pas, je relis, je corrige, je rature… J’ai besoin de m’y mettre sérieusement, avec un rythme que je m’impose (souvent 21h00 minuit). Je vis pendant plusieurs mois avec mes personnages, je me relève la nuit, j’enregistre des idées en voiture…
Je commence un nouveau projet avec des planches à dessin, je commence par créer une scène de crime, puis je tisse à l’envers une toile, avec mes personnages, les mobiles etc… Je mets des traits pleins pour identifier les liens connus du lecteur, et des traits en pointillés pour les liens à découvrir.
Mais je laisse mes personnages vivre. Ceux qui « s’invitent » naturellement ont une existence plus longue que prévue. Je me laisse le droit aussi de changer en cours de route. J’ai une idée de la fin mais pas dans les détails, simplement sur l’identité du ou des tueurs.

JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de vos livres et leur parution ?

BA : Le parcours est toujours trop long et semé d’embuches, mais je n’ai jamais cherché à vivre autre chose que mon rêve. Je me prends au jeu, par passion, par bonheur. Et cela me suffit amplement. En revanche je le fais avec sérieux.
J’ai publié mes 4 premiers romans en contrats participatifs « déguisés », jusqu’au jour où, pour un livre historique sur le camembert, co-écrit avec Michel Lefebvre, les Editions Charles Corlet nous ont ouvert leurs portes. Je suis chez eux depuis.

JP : Quelle est la genèse de votre série « Les Enquête de Lucan Tellier » ?

BA : Lucan Tellier est né par hasard. Mon éditeur m’a demandé si j’aimais le polar, si j’aimerais en écrire. J’avais lu des centaines de polars plus jeunes. Nous avons évoqué l’idée d’un personnage récurrent.
Je voulais un personnage fort, atypique et « fragile ». J’ai donc créé Lucan Tellier, un mystérieux enquêteur, improbable, à la démarche chaloupée. Son mode de vie dérange, son physique dérange, il est perturbé par ses démons, un passé qui est dévoilé au fur et à mesure. Il a des rituels en début et en fin de romans. Peintre hors pair, il détruit ses œuvres… Et pourtant il est attachant, bouleversant.

Bruno AMATO - Enquete de Lucan Tellier - 04 - Le sang du Boa mauve
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JP : Pouvez-vous nous parler de votre dernier roman « Le sang du Boa mauve »  ?

BA : Le Boa mauve est un cabaret que j’ai inventé, en plein cœur de Rouen. On y voit les strass et paillettes du cabaret en pleine activité mais aussi la part d’ombre, le lieu qui abrite toutes sortes de petits délits… mais pas que…
Mon enquêtrice, Clara Tellier sort d’une période difficile, malmenée lors d’une précédente enquête, elle se remet comme elle le peut, jusqu’au jour où un meurtre a lieu, un jeune étudiant, transformiste dans un cabaret… De fil en aiguilles, le modus operandi lui rappelle les agissements Fossoyeur, qui l’a séquestrée quelques mois plus tôt….

JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?

BA : J’ai tout inventé. J’ai aimé créer des personnages marquants tels que Le Fossoyeur ou La Mouette. J’ai besoin d’inventer mes personnages, de les manipuler, de me laisser manipuler également…

JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de vos romans ?

BA : Le message le plus surprenant que j’ai reçu, mais aussi le plus touchant a été d’une lectrice en Bretagne « Vous m’avez redonné le goût de la lecture » !
J’ai des lecteurs bienveillants, fidèles, qui attendent les prochains polars. Ça me touche, ça me rend heureux.

JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?

BA : Les voyages, le théâtre. J’écris aussi pour le théâtre.

JP : Avez-vous des projets ?

BA : Toujours. Je serai bien mal si je n’en avais aucun. En général dès que je termine un polar, le lendemain j’achète des planches et je commence la trame du nouveau projet. Je termine l’écriture du polar qui sortira en janvier 2019.

JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?

BA : Françoise Sagan, Ernest Hemigway, Richard Brautigan (des auteurs torturés)
En polar : Claire Favan, Jacques Olivier Bosco (belle découverte) et ceux que j’oublie…

JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?

BA : Du silence, du silence, du silence. Le bruit des oiseaux et le ronronnement de mon chat.

JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

BA : Une page Facebook à mon nom : https://www.facebook.com/bruno.amato.311

JP : Merci Bruno AMATO d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.

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Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

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