Interview de l’auteur Gregory LAIGNEL

gregory LAIGNELBonjour Grégory Laignel. Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ? Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?

Je suis professeur d’histoire-géographie à Condé sur Noireau et à Thury Harcourt. Je suis allé à l’université de Caen de 1995 à 2002. L’envie d’écrire est venue subitement. En 2003, pour ne pas m’enfermer dans la routine du métier de prof, j’ai eu envie de faire un DEA (dans la lignée de mon mémoire de maîtrise sur la criminalité dans le bailliage de Vire au XVIIIe siècle). Seulement le professeur que j’avais choisi comme maître de DEA venait de partir en retraite… et j’ai eu un déclic : si j’écrivais un roman à la place! Je me suis servi comme matière première de tous les procès que j’avais étudiés en maîtrise (notamment un sur une bande de paysans mettant en place une énorme escroquerie pour sortir de la misère) pour écrire mon histoire. En 2003, j’ai fait les ultimes recherches et j’ai écrit mon « scénario ». J’ai commencé à écrire durant l’été 2004 et cela m’a pris 5 ans (entrecoupés d’un mariage, de la naissance de ma fille, de la construction de ma maison, des impératifs de mon métier) pour écrire la Société des Derlines. J’ai d’abord tenté ma chance en 2009-2010 auprès de grands éditeurs parisiens mais devant leur refus ou leur absence de réponse, je me suis tourné vers un éditeur régional : les éditions Corlet qui ont accepté de me publier à la condition de découper mon roman en 3 tomes. L’attente fut longue entre juillet 2010, date où Corlet me faisait connaître sa décision de m’éditer, et décembre 2011, date où le tome 1 est sorti.

Depuis cela va beaucoup plus vite. Corlet me connaît bien, a confiance en mes livres et le délai s’est considérablement rétréci.

Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?

Mes lectures enfant se limitaient essentiellement aux Bd. J’en lisais beaucoup, ayant la chance d’avoir des parents qui avaient une grande collection. A l’adolescence, j’ai lu aussi beaucoup d’Agatha Christie.

Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?

Pour la Société des Derlines, tiré d’une histoire vraie, mes personnages ont réellement existé, même si l’éditeur m’a demandé de changer l’orthographe des noms de famille. Pour mon recueil de nouvelles « A la Folie« , les personnages ont été inventés puisque mes histoires sont uniquement le fruit de mon imagination.

Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)

J’écris souvent pendant les vacances, essayant de me libérer des journées ou des demi-journées sans avoir les enfants à garder. Comme je ne veux pas que ma passion soit une gêne pour ma vie de famille, j’écris souvent le soir jusqu’à tard dans la nuit durant la sommeil de mon épouse ou de mes enfants. J’élabore toujours une sorte de « scénario » prévoyant toujours comment le livre va se terminer. Bien sûr au fil des écritures, certains personnages peuvent prendre plus d’importance que prévu, leurs caractères peuvent se préciser. Rien n’est figé. Ce que j’aime, c’est raconter des histoires, emmener les lecteurs sur le chemin de mon imagination.

Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?

Plusieurs lecteurs m’ont dit qu’ils voyaient très bien « la Société des Derlines » mis à l’écran, que cela pourrait être une bonne idée de film.

Pour « A la Folie« , les remarques ont été différentes, mes proches ou collègues étant surpris par ces trois nouvelles plus « noires » avec des histoires de vengeance conjugale. Ils ne s’attendaient pas que je puisse inventer de telles histoires, mais je prends cela pour un compliment.

Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?

Mes passions sont principalement les bandes dessinées et le cinéma. L’Histoire dont j’ai fait mon métier me passionne toujours autant. J’aime également beaucoup la course à pied. Je cours au moins trois fois par semaine. C’est un passe-temps que j’apprécie énormément et surtout, durant mes longs footings, mon esprit se libère et me donne une foule d’idées pour mes livres, dénoue certaines incohérences dans mon intrigue, me souffle de « bons mots ». Ma femme m’a d’ailleurs acheté un dictaphone pour enregistrer ces idées évanescentes avant qu’elles ne s’évanouissent au retour de ma course.

Quels sont vos projets ?

Mes projets sont multiples. Deux livres sont actuellement achevés et dorment dans mes tiroirs avant de les proposer à mon éditeur. Je suis en ce moment en train d’écrire un roman policier se déroulant en France en 1913, en tentant d’imiter le style d’Agatha Christie ou du moins en rappelant ce type de polar.

Quels sont vos coups de coeur littéraires ?

Un coup de coeur littéraire ? Sans doute le dernier livre que j’ai eu l’occasion de lire : « Seul dans Berlin » de Hans Fallada. Ce n’est pas un livre récent mais il a su plaire à l’historien que je suis en parlant de la résistance allemande durant la Seconde Guerre mondiale.

Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman « A la folie » ?  A moins que le silence suffise ? 

La question piège est celle de la bande son pour mon livre. Un de mes grands défauts est que je ne suis pas mélomane, sauf peut-être pour les musiques de film. Pour « A la Folie« , surtout pour ma dernière nouvelle un peu angoissante, je verrais bien une musique hitchcockienne. Mais pour la musique de générique : « Les Histoires d’amour finissent mal en général » des Rita… me semble convenir parfaitement.

Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?

Je n’ai pas encore de blog mais on peut me contacter sur ma page Facebook.  Certains lecteurs qui m’ont lu et qui ont aimé m’ont déjà contacté.

Merci beaucoup Grégory Laignel pour cette interview et à bientôt.

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Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

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