Harry HARRISON : Soleil vert

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INFOS ÉDITEUR

soleil vert - harry harrison
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Parution aux éditions J’ai Lu en juin 2016

Traduit par Sébastien Guillot

Tandis que l’humanité s’apprête à entrer clans le troisième millénaire, la surpopulation est devenue telle que les ressources naturelles ne suffisent plus à couvrir ses besoins. La nourriture et l’eau sont rationnées, il n’y a plus de pétrole, plus guère d’animaux. Trente-cinq millions de New-Yorkais, pour la plupart sans emploi ni logement, se battent pour survivre. Andy Rush a un travail, lui. Tous les jours, avec les autres policiers de sa brigade, il part disperser les émeutes de la faim qui se produisent lors de chaque nouvelle distribution de nourriture de synthèse. Alors, qu’importe si un nabab aux activités louches s’est fait descendre ? S’il parvenait à attraper le meurtrier, Andy le remercierait presque pour services rendus…

(Source : J’ai Lu – Pages : 350 – ISBN : 978-2290079416 – Prix : 7,10 €)

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Ce roman d’anticipation (et pas de science fiction, malgré que l’on veut confiner ce récit à cause sa situation temporelle – écrit en 1966 pour une action qui se situe en 1999) n’aurait peut être été connu du grand public si il n’y avait pas eu le film de Richard Fleischer en 1973 avec Charlton Heston dans le rôle titre. L’écrivain américain Harry Harrison n’aurait peut être pas été connu outre manche, comme Jack Finney auteur lui aussi d’un roman à succès : l’invasion des profanateurs de sépultures avec l’excellente version de 1956… Les années 50 et 60 vont connaitre un regain de popularité, que ce soit au cinéma ou dans la littérature, dans les écrits mélangeant anticipation et science fiction, avec un peu de fantastique pour corser le tout. Tant de romans qui décriront le futur extrêmement pessimiste de notre monde à venir, avec la guerre atomique, les conflits entre les deux grandes nations qu’étaient les USA et l’URSS, le réchauffement climatique (déjà à l’époque on en parlait), la surpopulation etc…

Le prologue dans ce roman de l’écrivain américain annonce déjà la couleur en évoquant la surpopulation de l’Amérique dans une déclaration qui date de 1959 et d’une pénurie à venir des denrées alimentaires et des ressources essentielles pour la survie de l’Homme sur la Terre. Nous sommes en 1999. Les états américains sont en surpopulation et les autres pays aussi. Les ressources les plus élémentaires manquent de plus en plus et à New York (où se situe le récit), la population crie à la révolte devant l’abus de pouvoir des dirigeants du pays qui paralysent à leur convenance, les rations d’eau, de gaz, d’électricité et de nourriture suffisantes pour que les familles puissent vivre (ou plutôt survivre) dans un climat de forte chaleur et où l’air se raréfie de plus en plus. Avec des manifestations conduites par des groupes de révoltés, repoussées avec violence par les forces de l’ordre, la police a de quoi faire pour parvenir à faire régner un minimum d’ordre sur l’île de Manhattan, vouée à la débâcle la plus totale. Pendant toute cette agitation, Andy Rush, policier de son état, va enquêter sur le meurtre d’un haut dirigeant. Sa hiérarchie lui met de la pression car l’homme assassiné, était connu des hautes sphères et il faut vite coincer le coupable. Après enquête, on devine que c’est probablement un jeune chinois qui a fait le coup… mais là encore faut-il le retrouver. Dans cette ambiance apocalyptique de fin du monde, dans cette ambiance de mort et de survie à l’échelle planétaire, Rush, qui vit depuis longtemps avec un vieil homme nommé Sol, va s’amouracher de la jeune compagne du dirigeant assassiné et vivre une passion dévorante avec cette jeune femme. Cohabiter avec Sol, ne va pas être facile et même pour nos deux amoureux, la vie ne va pas aller en s’arrangeant. Un roman bien écrit, dans une ambiance de fin du monde bien rendue : on comprend aisément le monde décrit par l’auteur. Un monde désagrégé par le manque de ressources pour pouvoir vivre chaque jour, se nourrir, s’habiller, se laver (l’eau est devenue aussi rare que l’essence dans la saga « Mad max »), des personnages bien décrits et attachants, avec une love story qui ne fait pas ridicule dans les pages de ce livre, qui a bien besoin de ce contrepoint pour contrebalancer le pessimisme ambiant de ce récit futuriste, dans un futur pas si lointain.

Si vous avez vu le film, ou lu le livre avant le film, vous verrez qu’il y a une petite différence dans la trame du récit entre les deux supports. Là se trouve la réelle signification du titre du livre qui n’a plus du tout le même sens. Néanmoins, lisez ce roman situé en 1999. Car si on est heureux en tant que lecteur que les choses ne soient pas à ce point en 2016, il faut reconnaitre, sans vouloir ouvrir le débat sur le sujet que cette atmosphère pessimiste de notre monde à venir fait peur, et que l’homme doit sérieusement réfléchir si il veut éviter au possible la catastrophe.


L’AVIS DE HELENE B.

Vous avez vu le film «  soleil vert » de Richard Fleisher sorti en 1973 ?  Si c’est le cas, vous serez très certainement surpris par le roman qui a inspiré le film puisque vous n’y trouverez pas la révélation finale sordide qui a fait le succès de ce film.

Roman dystopique publié en 1966, l’auteur imagine le monde en 1999, l’action se situe à New York, et les conditions de vie y sont dramatiques.

Surpopulation, extinction des espèces animales, urbanisation cannibale, pénurie d’eau potable et de nourriture, l’être humain survit avec la plus grande des difficultés à un mal qui l’a complétement dépassé.

Le personnage principal Andy Rush est policier, il enquête sur le meurtre d’un homme, qui baigne dans le luxe grâce au marché noir dont il est un gros bonnet. Rush aura un véritable coup de foudre pour la petite amie de la victime et cela semble réciproque. Une histoire d’amour, une enquête, un monde dévasté et proche de sa fin,  tous les ingrédients sont présents pour les amateurs du genre.

Quand on lit ce roman, on constate qu’en 2016, les choses ne sont pas encore empirées à ce point mais tout ceci nous renvoie implacablement aux conséquences du changement climatique très souvent médiatisées. On a tous en tête les images des milliers de chinois circulant dans un Pékin pollué, masques sur le visage, un nuage de pollution flottant presqu’en permanence sur la ville empêchant le citoyen de voir la couleur du ciel. On peut penser aussi à la fonte de la banquise arctique et à ses conséquences désastreuses pour l’avenir. Le 08 août 2016, on nous apprend que désormais la terre vit à crédit,  c’est-à-dire que l’Homme  a épuisé l’ensemble des ressources que lui fournit la planète en une année.

Ce roman est formidable parce que l’auteur a pressenti les choses, et même s’il les a pressenties encore un peu tôt, nous savons tous que la science-fiction risque de rejoindre un jour la réalité. Par ailleurs, Il faut vraiment prendre du recul lorsqu’on a vu le film avant le roman car la déception peut vite survenir. Je ne dis pas que c’est ce que j’ai complétement ressenti mais j’avoue que je m’attendais à une lecture plus captivante et renversant toutes mes certitudes.

Je pense que Soleil vert fait partie de ces romans qu’il faut avoir lu au même titre que 1984 d’Orwell ou le meilleur des mondes d’Aldous Huxley.

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