Présentation Éditeur
Été 1980, Cleveland, Ohio. Phoebe et sa cousine Jacqueline viennent de terminer le lycée mais un avenir sombre et incertain se profile. Tandis que les usines ferment les unes les autres, exposant les familles au chômage et à la précarité, une chose encore plus terrible arrive aux jeunes filles de Denton Street. Leur corps se transforme mystérieusement Le quartier se retrouve alors envahi de touristes curieux, de médecins et d’employés gouvernementaux aux intentions troubles. Phoebe sait qu’elle doit agir pour aider ses amies et découvrir le secret des Filles de Rouille.
Origine | |
Éditions | Chat Noir (du) |
Date | 12 août 2020 |
Traduction | .. |
Pages | 268 |
ISBN | 9782375681428 |
Prix | 17,90 € |
L'avis de Léa D.
Un livre qui traînait depuis sa sortie dans ma PAL, il était temps que je m’y lance !
Été 1980, à Cleveland. Phoebe et sa cousine Jacqueline sont deux jeunes femmes très proches, et elles viennent de terminer le lycée. Mais dans la petite ville où elles habitent, les perspectives d’avenir sont peu nombreuses… Les usines ferment les unes après les autres, le chômage et la précarité touchent toutes les familles.
En plus de de cette crise, les habitants voient avec horreur un changement chez certaines jeunes filles : leurs corps commencent à se recouvrir lentement de rouilles. Suite à cela, la ville se retrouve envahie de touristes, de médecins et d’employés du gouvernement, à la recherche de sensations fortes ou d’explications. Touchée de près par ce drame, Phoebe veut agir pour aider les jeunes filles atteintes.
Filles de rouille est un roman construit en alternance entre deux époques. En 1980, avec le début de la maladie de la rouille ; et en 2018, lorsque Phoebe a une quarantaine d’année et revient dans sa ville natale pour confronter son passé douloureux.
J’étais très curieuse de découvrir Filles de rouille, à la fois parce que c’est sorti chez les éditions du Chat Noir, pour cette couverture magnifique, et pour ce résumé très intrigant !
Lorsqu’on commence cette histoire, on se demande vite quel est cette intrigante maladie : nouveau genre mais « normal » ou quelque chose de plus fantastique ? Gwendolyn Kiste va faire planer le doute, va nous plonger plus profondément dans l’histoire de la ville et des habitants, et peu à peu, Filles de rouille va véritablement devenir un roman issu du sous-genre du « Body Horror ». Mais le Body Horror, késako ? C’est un sous-genre de l’horreur, et dans l’aspect principal est d’exposer des changements perturbants du corps humain. Cela inclut notamment zombification, violence, maladie, ou changement non naturel du corps. A titre d’exemple, Frankenstein de Mary Shelley est considéré comme l’un des premiers romans issu du Body Horror.
En plus de cet aspect fantastique horrifique, Gwendolyn Kiste n’oublie de nous dépeindre un tableau social : celui d’une petite ville sur le déclin, où les industries sont fermées ou délocalisées, il n’y a plus de travail, plus d’avenir… Et la condition des femmes est encore plus étriquée : la plupart ne travaillent pas, et sont soumises au mari/père/communauté. La pression sociale et le jugement d’autrui est quelque chose de très présent, et Gwendolyn Kiste pointe du doigt cette situation.
Filles de rouille est écrit à la première personne, via le point de vue de Phoebe. Grâce à ce regard, on va vraiment être plongés dans l’histoire, et l’évolution du personnage entre 1980 et 2018 est très intéressant. Elle a énormément souffert de l’histoire des filles de rouille, et elle essaie toujours de se remettre de cet événement. De plus, la description de son amitié avec Jacqueline est très touchante et profonde !
Je suis donc une nouvelle fois conquise par les publications du Chat Noir, et je conseille vivement Filles de rouille ! C’est le premier roman de Gwendolyn Kiste, et je suis impatiente de lire les suivants.
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