Dean KOONTZ : Série Jane Hawk – 02 – La chambre des murmures

Dean KOONTZ : Série Jane Hawk - 02 - La chambre des murmures
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Présentation Éditeur

« Il n’y a pas de temps à perdre. Fais ce pour quoi tu as été créée ». Tels sont les mots qui résonnent dans l’esprit de Cora Gundersun, une enseignante douce et appréciée… juste avant qu’elle ne se suicide en commettant un attentat terroriste sanglant.

L’épouvantable contenu de son journal intime corrobore l’hypothèse de la folie.

Quand de nouveaux cas similaires surviennent, Jane Hawk, ancienne agente du FBI, sait qu’elle n’a plus une minute à perdre. Elle se met alors à traquer une confrérie secrète, dont les membres se pensent au-dessus des lois et ne craignent aucunes représailles.

À jamais marquée par le suicide de son mari, et la peur de perdre son fils de cinq ans qu’elle a caché, elle ira jusqu’au bout de sa quête. Sa soif de vengeance n’a d’égale que sa quête de justice… même si elle doit employer des méthodes radicales.

Auteur de best-sellers souvent classés nº1 sur la liste des meilleures ventes du New York Times, Dean Koontz réside en Californie. Traduit dans près de quarante pays, l’auteur de Les Yeux foudroyés et Les Étrangers a écoulé plus de 450 millions d’exemplaires dans le monde. Les éditions de l’Archipel ont publié Dark Web (2018), premier volet de cette nouvelle saga d’action et en cours d’adaptation par la Paramount.

Origine Flag-ETATS-UNIS
Éditions Archipel
Date 6 février 2019
Éditions Archipoche
Date 6 février 2020
Traduction Sébastien DANCHIN
Pages 480
ISBN 9782377354085
Prix 8,95 €

L'avis de Yannick P.

Dean Koontz est un auteur majeur. Pourtant, avec La chambre des Murmures, j’ai une fâcheuse impression de déjà lu. Dark Web, m’avait laissé sur ma faim. Certes, il maitrisait l’art de construire un récit dynamique. Mais le formatage, la forme  de ce thriller était trop convenu. J’espérais qu’il en fut tout autre pour ce second tome. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

Je retrouve Dean Koontz et Jane Hawk, ancienne agente du FBI au mari et au fils disparu. Elle enquête sur une confrérie secrète qui a la mauvaise manie de prendre possession de l’esprit de certains quidams. Après que Cora Gundersun, une enseignante sans histoire, se suicide en commettant un attentat terroriste, de nouveaux cas similaires surviennent, Jane Hawk devra aller jusqu’au bout de sa quête oscillant entre justice et vengeance pour faire jaillir la vérité et mettre fin aux agissements de cette société secrète.

Bon voilà pour le pitch.

Il y a dans cet ouvrage une certaine lenteur. Un sentiment de déjà lu, bref un poil d’ennui à mes yeux.

Mais soyons juste, ça fait le job. Le sujet est bon.

Le lecteur occasionnel de thriller, s’il aime un temps soit peu l’anticipation, sera dans son élément. En revanche, celui qui aura lu un certain nombre de thrillers, trouvera sans doute les personnages assez caricaturaux et descellera un manque de rythme.

Bref, je suis un brin déçu par cette lecture car l’expérience m’a prouvé par le passé que Dean Koontz peut être un très bon romancier. Il n’empêche que pour les vacances, il peut être sympa à emporter.

L'avis de Cathie L.

La chambre des murmures, The Whispering room en version originale parue en 2017, a été publié par les éditions L’Archipel en 2019. Le rythme lent met la patience du lecteur à rude épreuve: on a envie de savoir enfin comment Jane va se sortir de ce terrible guêpier dans lequel elle s’est fourrée: « Armée d’un pistolet crocheteur LockAid acheté au marché noir, elle vint rapidement à bout de verrou de la porte arrière. Elle remisa l’outil dans son cabas en toile, ouvrit le battant et tendit l’oreille en découvrant une cuisine plongée dans l’obscurité. » (Page 13)…le poussant à tourner les pages à une allure frénétique :

« Elle s’installa derrière le volant, démarra et actionna l’ouverture du volet roulant à l’aide de sa télécommande. La lumière grise de cette journée d’hiver pénétra à flots dans le garage alors que le volet remontait sur ses rails, et elle crut y voir l’éclair de lumière qui accompagnait toujours l’arrivée d’un phénomène merveilleux au cinéma… » (Page 42).

Dans des chapitres courts, voire très courts, chaque élément de l’histoire, symbolisé par un des protagonistes, se met en place. Ils vont évoluer en parallèle, chacun à son rythme, jusqu’à se rejoindre au moment clé de l’intrigue.

Construction: curieusement, les chapitres consacrés à Jane et Thilman, les poursuivis, sont écrits au passé, tandis que ceux consacrés à leurs poursuivants sont écrits au présent, donnant une impression de différents plans, comme au cinéma: Jane et Thilman dans le fond et l’action en cours au premier plan.

L’action se situe trois semaines après les événements survenus dans Dark Web.

Jane se retrouve dans une situation très délicate: recherchée par toutes les polices du pays, elle continue son enquête malgré tout, mais elle ne peut agir seule. Elle prend contact avec un journaliste qu’elle estime fiable : son aide à faire éclater la conspiration contre les preuves qu’elle a réunies et qui lui permettront d’écrire le reportage du siècle.

Mais Hannafin, plus ambitieux qu’elle ne l’aurait cru, n’est pas celui qu’elle croyait. Pourtant, Jane doit tenir coûte que coûte et aller au bout de sa mission. Elle ne peut oublier son combat une seule seconde, « sachant que son petit garçon, Travis, avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête ».

Comme elle ne peut révéler le scandale dans la presse, la seule solution qui s’offre à elle est de s’attaquer directement à la source, autrement dit le milliardaire DJ Michael. C’est alors que se produit un terrible attentat contre l’hôtel Veblen dans le Minnesota, tuant le gouverneur et les nombreux invités venus célébrer la réouverture de l’établissement : Cora Gundersun, une femme sans histoire, percute la baie vitrée du Veblen avec son véhicule chargé de bidons d’essence.

L’enquête, confiée au FBI, est bâclée. Le shérif Thilman, un homme intelligent et observateur, qui connaissait bien Cora, ne peut comprendre son geste insensé, si peu en accord avec sa personnalité. Bien qu’il soit écarté des investigations, il veut comprendre pourquoi.

Cora était-elle l’une des nombreuses victimes de l’algorithme dont se servent les conspirateurs ? Cette affaire a-t-elle un rapport avec l’enquête de Jane ?

Complot : « Les implants cérébraux de Bertold Shenneck étaient un véritable Graal pour un grand nombre de salopards assoiffés de pouvoir, ce qui avait permis à Shenneck et DJ Michael de monter un complot à grande échelle impliquant aussi bien des acteurs du privé que des hauts fonctionnaires recrutés au FBI, à la Sécurité intérieure, au ministère de la Justice, et à la NSA. Et ce n’était qu’un début. Jane soupçonnait la CIA, le fisc et d’autres organismes gouvernementaux d’être également infiltrés par cette bande d’utopistes totalitaires, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. » (Page 55).

Certes, La Chambre des Murmures est un thriller qui aborde un sujet grave, aux multiples péripéties, ce qui n’empêche pas l’auteur d’offrir un texte aux descriptions soignées propres à créer des décors réalistes, parfaitement intégrés dans l’histoire, dans une débauche d’adjectifs parfois pesante :

« Les couches de neige s’accumulaient sur un paysage ensommeillé dont les vallonnements évoquaient les silhouettes de rêveurs endormis. Les squelettes des arbres figés par l’hiver formaient un tableau monochromatique avec les buissons persistants aux feuilles cotonneuses dans la lumière spectrale de l’immensité neigeuse. » (Page 73).

Néanmoins, je reconnais à Dean Koontz une indéniable aisance dans la mise en scène :

« Elle longea le mur de la cage d’escalier en montant à l’étage, dans l’espoir vain d’éviter que craquent les marches, et effectua un tour complet du premier afin de s’assurer qu’il n’y avait personne. La maison se trouvait au coeur d’un quartier prisé, toutes les chambres disposaient de leur propre salle de bains, mais l’atmosphère de vide qui régnait autour d’elle donna à Jane le sentiment d’un déclin entamé. » (Page 13)

Cette suite de Dark Web présente certaines qualités, notamment l’intensité dramatique, le suspense de certaines scènes et la composition des personnages. Bien sûr, le thème du complot international mis au point par des hommes riches avides de pouvoir est galvaudé dans les thrillers, surtout américains. Mais le grand mérite de La Chambre des Curiosités est de dénoncer, dans un récit qui reste captivant malgré ses faiblesses,  l’éternelle poursuite de l’argent et du pouvoir au détriment de valeurs humaines qui devraient être bien plus importantes.

Néanmoins, je me pose une question: comment est-il possible qu’une femme seule, recherchée par toutes les polices de son pays, poursuivie par des personnes sans scrupules prêtes à tout pour sauvegarder leur secret et leur mainmise sur des représentants d’organismes gouvernementaux puissants, comment est-il possible, dis-je, qu’elle parvienne à traverser le pays de long en large sans jamais se faire arrêter, à pénétrer chez ses ennemis sans laisser pratiquement aucune trace, à ne subir aucun blessure grave ? Oui, comment ??… On se croirait dans un film américain de série B…

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Ecrivain de romans historiques, chroniqueuse et blogueuse, passionnée de culture nordique et de littérature policière, thrillers, horreur, etc...

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