Présentation Éditeur
Longtemps réservé aux marginaux, le tatouage est de nos jours démocratisé et arboré par un large public. La mort quant à elle est aujourd’hui porteuse d’un paradoxe puisqu’elle est partout visible mais nulle part présente. Ces deux phénomènes ont entretenu à travers les âges un dialogue ininterrompu démontrant une continuité entre « la Mort » et ses représentations. Il convient alors de s’interroger : « Et si le tatouage était un rite funéraire à part entière ? ».
Comme tous les grands mystères de l’univers, la mort fascine.
Toutes ces personnifications et figurations de la mort présentent dans l’art se retrouveront dans le catalogue du tatouage moderne : crâne, squelette, faucheuse, etc…
Ces talismans indélébiles apaisant les dieux et repoussant le spectre des caprices de l’existence humaine prennent donc différentes à travers les cultures et le monde.
« Un homme sans tatouage est invisible des dieux » proverbe Iban.
Chez les sioux, une légende raconte qu’après la mort, l’esprit du guerrier entame un voyage sur un cheval fantôme pour traverser les nombreuses étapes de l’après-vie. Sur son chemin il va rencontrer une vieille femme qui lui barrera la route en demandant à voir ses tatouages. Si le guerrier n’en possède pas il est renvoyé dans le monde des vivant où il est condamné à rester une âme errante.
Dans la région du bengal, les hindous se font tatouer pour qu’une fois mort, ils soient reconnaissables par leurs ancêtres et que ceux-ci les acceptent dans l’autre monde.
Sont abordées aussi la question du rôle du tatouage dans le deuil et celle du devenir du tatouage après la mort.
L'avis de Stanislas Petrosky
Le tatouage, longtemps réservé aux marginaux, comme l’on dit, se démocratise de plus en plus. De nos jours, c’est la personne non tatouée qui se fera remarquer, une peau vierge de dermographe est devenue rare.
Mais qu’en est-il du tatouage et du deuil ?
Et si le tatouage avait son rôle à jouer dans les rites funéraires ?
Céline Foulon s’interroge et questionne des tatoués et des tatoueurs sur le sujet.
Des témoignages et avis qui prouvent que chacun de nous traverse les étapes du deuil différemment et que oui, le tatouage peut véritablement aider.
Un ouvrage fort intéressant, une fois de plus, dans la collection Dilaceratio Corporis.
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