Barbara ABEL : Je sais pas

Belgique
Barbara ABEL - Je sais pas (POCKET)
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  • Éditions Belfond le 6 octobre 2016
  • Editions Pocket le 9 novembre 2017
  • Pages : 432
  • ISBN : 978-2266278331
  • Prix : 7,80 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

C’est le grand jour de la sortie en forêt de l’école maternelle des Pinsons. La météo clémente et l’enthousiasme des éducateurs comme des enfants donnent à cette journée un avant-goût de vacances. Tout se déroule pour le mieux jusqu’au moment du retour, quand une enfant manque à l’appel. C’est Emma, cinq ans, une des élèves de la toute jeune institutrice Mylène Gilmont. C’est l’affolement général.

Tandis que deux enseignantes ramènent le groupe d’enfants au car, les autres partent aussitôt à sa recherche. Mylène prend une direction différente, s’aventurant donc seule dans la forêt. Au bout d’une demi-heure, les forces de l’ordre sont alertées. Un impressionnant dispositif est mis en place et l’équipe du capitaine Dupuis se déploie dans la forêt avec une redoutable efficacité. Et puis Emma réapparaît.

Le soulagement de ses parents arrivés sur place, Camille et Patrick, est à la hauteur de l’angoisse qu’ils ont éprouvée. Visiblement, il y a eu plus de peur que de mal pour la petite. Pourtant, la battue doit continuer avant la tombée de la nuit, car cette fois, c’est Mylène qui ne revient pas. Camille a retrouvé sa fille. En vérité, elle ne le sait pas encore, pour elle, le cauchemar ne fait que commencer.

L’AVIS DE GILLES GOUFFÉ

Attention Barbara Abel fait de plus en plus fort. Quitte à spoiler soyons fou…c’est du très bon,  certainement le meilleur et il y avait déjà du niveau. (Spoil terminé).

Pour commencer, elle va vous faire détester une enfant de 5 ans. Quand l’expression « petite peste » prend tout son sens … « la pauvre chérie, à cet âge, on est innocent « …oui mais non, elle est « je sais pas ».

Y’a plus de mot…

Ensuite le compte à rebours est lancé. Les personnages vont se découvrir ou se cacher. Chacun a son histoire, ses secrets…ses craintes. La tension psychologique va ainsi s’accroitre au fil des pages qui défilent, inexorable telle la marée montante prêt à vous engloutir.

Et pour finir, « je sais pas ». C’est arrivé  comme une vague, un tsunami qui a renversé toutes les certitudes. On se retrouve cul par-dessus tête. Abasourdi. Avec l’agréable impression de s’être fait manipuler.

Je sais pas vous…. mais on en redemande.


L’AVIS DE LEA D.

Merci à Belfond !

Tout commence normalement, innocemment : quoi de plus normal qu’une sortie scolaire ? L’école maternelle des Pisons a organisé une journée en forêt, et tout a l’air de se dérouler normalement. Jusqu’au moment où l’on s’aperçoit qu’une enfant manque à l’appel. La petite fille, Emma, finit par être retrouvée dans un trou par Mylène, son institutrice. La petite fille parvient à sortir de la cavité ; pas sa maitresse. Le plus horrible ? La petite fille ne parvient pas à dire où se trouve Mylène… Et c’est une course contre la montre qui s’enclenche, la jeune femme doit être retrouvée dans les plus brefs délais !

Je sais pas est un livre que j’attendais avec impatience, étant donné que les deux romans précédents de Barbara Abel, Derrière la haine et Après la fin, avaient été des lectures très prenants. Je ne pouvais qu’espérer trouver une histoire tout aussi prenante ici ! Surtout que je trouve la couverture très réussie et le résumé très intrigant.

Dès les premières pages, Barbara Abel nous plante un décor et une intrigue tout en finesse. Mais surtout des personnages qui semblent avoir tous des détails à cacher ! On commence par Camille, la mère d’Emma, qui a une liaison avec Etienne, qui lui est le père de Mylène. Si Camile n’apparait que comme une jeune femme lasse de sa petite vie de couple et de ses responsabilités cherchant le frisson avec son amant, on peut se poser des questions sur les deux hommes de sa vie. Son mari est-il seulement un professeur un peu strict, ou est-il un homme psychorigide détestant perdre le contrôle sur son univers ? Etienne est-il vraiment un ancien voyou repenti, ou cache-t-il encore des facettes sombres ? Outre ce triangle amoureux, on peut se poser des questions sur les deux principaux protagonistes féminins. Mylène apparait comme une jeune femme compliquée, très froide, que ce soit avec les enfants qu’elle s’occupe ou avec ses collègues. Personne ne semble la connaitre vraiment… De son côté, Emma semble être la petite fille idéale : blonde, très jolie, intelligente, parfaite en somme ! Mais les enfants de son entourage ne semblent pas être de cet avis : elle n’est jamais invitée aux anniversaires, elle rend extrêmement mal à l’aise et semble être tyrannique et insensible… Barbara Abel nous concocte une nouvelle fois une belle tripotée de personnages, tous plus intéressants et bien décrits les uns que les autres.

Même s’il y a une enquête policière pour retrouver les personnes disparues, Je sais pas n’utilise pas la forme « classique » des romans policiers. Ce serait davantage un roman noir, centré sur les failles et les comportements humains, avec ce qu’ils ont de plus noir. Le fait qu’une enfant soit le point central de l’histoire rend ce roman encore plus intéressant. Pour avoir lu une quantité de témoignages et pour en avoir fait les frais au collège, je sais que les enfants et les ados sont des loups pour les autres. Toute la question est là : malgré des airs angéliques, jusqu’où peut aller un enfant ? Et même sans intention de nuire, comment peut-on se comporter et que peut-on attendre d’un enfant qui a assisté à un drame ? Psychologiquement torturés, toujours vacillant au bord du précipice, Barbara Abel a décrit avec brio toute une palette de personnages.

Mais surtout, Je sais pas nous envoie de fausses pistes en fausses pistes, nous faisait passer par toute une gamme d’émotions. Très bien construit, je n’ai pas vu les pages passer !

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