INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Du Masque en 1953, en 1996 Parution aux éditions Livre de Poche en novembre 2003 Parution aux éditions Du Masque en septembre 2017 (Nouvelle traduction révisée) Titre original : Three Blind Mice and Other Stories (1925) Traduit par de l’anglais par Robert NOBRET Dans l’obscurité d’une maison endormie, un cri déchire le silence… Un crime vient d’être commis… Ainsi se lève le rideau sur l’un des plus grands succès de la scène internationale, « La Souricière », succès qui a tenu l’affiche sans interruption depuis plus de trente ans. Adaptée par Agatha Christie d’une nouvelle écrite en 1949, jouée pour la première fois à Londres en 1952, cette mésaventure de trois petites souris porte la marque de son auteur : humour et suspense sont au rendez-vous. (Source : Masque – Pages : 320 – ISBN : 9782702448625 – Prix : 5,60 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
La grande pièce d’Agatha Christie enfin en roman.
Un couple de jeunes mariés vient d’hériter d’une grande maison qu’ils décident de transformer en pension de famille. L’inexpérience les rend un peu nerveux et ils vont devoir accueillir trois hôtes complétement différents. Ce qui provoque parfois de parfois de petits incidents.
Un coup de fil va provoquer un profond émoi dans le manoir. Un policier doit arriver d’un moment à l’autre. En effet, un crime a eu lieu à Londres et l’adresse de la pension est notée dans un carnet appartenant au présumé tueur.
Ce roman reprend parfaitement les codes du huis-clos. La maison est soudain complètement bloquée par la neige et le danger doit venir d’un des individus qui séjourne ici. Agatha Christie joue parfaitement avec les fausses pistes. C’est un texte sous le signe du suspense, de la tendresse et même de l’humour. Pendant des années, cette histoire n’était pas destinée à être lue mais à être jouée au théâtre.
Derrière l’intrigue policière se cache également des faits de société très intéressants. On découvre notamment combien les femmes ont pu s’impliquer pendant la guerre et combien la fin d’un conflit peut laisser finalement des personnes désoeuvrées.
« La fin des hostilités avait sonné la fin des espérances de Mrs Boyle, soudain jetée dans la vie civile comme Robinson l’avait été sur son île déserte. C’avait toujours été jusque-là une femme active, discourant jusqu’à plus soif d’efficacité et d’organisation. Son trop plein d’énergie était tel que jamais personne n’avait eu loisir de s’interroger sur ses compétences réelles en matière d’organisation. Les activités du temps de guerre lui étaient allées comme un gant… Or, cette vie exaltante n’était plus qu’un souvenir. Mrs Boyle avait été renvoyée dans ses foyers… pour découvrir qu’elle n’avait plus de foyer ». (extrait p 41 -42)
Agatha Christie connait parfaitement le travail des femmes pendant la guerre, elle a travaillé bénévolement au Red Cross Hospital de Torquay entre octobre 1914 et décembre 1916* Elle sait aussi que les unions se sont faites souvent rapidement pendant le conflit.
Très agréable et très rapide à lire.
* source : Agatha – La vraie vie d’Agatha Christie d’A. Martinetti, G. Lebeau et A. Franc.
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