- Éditions Sonatine le 15 février 2018
- Traduit par Karine Lalechère
- Pages : 304
- ISBN : 9782355845253
- Prix : 21,00 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Les sœurs Tanner, Emma, 17 ans, et Cass, 15 ans, sont devenues tragiquement célèbres depuis leur inexplicable disparition de la communauté calme et aisée où elles ont grandi. Trois ans après les faits, Cass frappe à la porte de chez ses parents. Interrogée par le FBI, elle raconte l’enlèvement dont sa sœur et elle ont été victimes et décrit une mystérieuse île où elles auraient été retenues captives. Emma y serait toujours. Mais la psychiatre qui suit cette affaire, le Dr Abigail Winter, doute de sa version des faits. En étudiant sa personnalité, elle découvre, sous le vernis des apparences, une famille dysfonctionnelle. Que s’est-il réellement passé trois ans auparavant ? Cass dit-elle toute la vérité ?
Passée maître dans l’art de tisser sa toile psychologique, l’auteur de Tout n’est pas perdu réussit une fois encore à nous emporter avec ce récit sombre et fort. Chaque personnage livre peu à peu sa personnalité, fascinante, trouble et complexe, et les liens familiaux deviennent bientôt comme un bâton de dynamite dont on aurait allumé la mèche
L’AVIS DE LÉA D.
Merci à Sonatine !
Deux sœurs disparaissent. Ce sont Emma, 17 ans, et Cass, 15 ans. Les sœurs Tanner ont disparu pendant 3 ans, jusqu’à ce que, finalement, Cass revienne. Seule. Devant ses parents et les policiers, la jeune fille va raconter son histoire depuis le début, à partir du moment où elle a suivi sa sœur, s’est fait enlevée avec elle, lorsqu’elles ont été retenu sur une île et comment elle a pu s’échapper seule…
La psychiatre qui suit l’affaire depuis le début, Abigail Winter, s’intéresse de très près à ce que raconte Cass mais surtout à l’environnement familial. En grattant le beau vernis des apparences, on découvre très vite une famille plus que dysfonctionnelle, régentée par une mère narcissique, et où la guerre faisait rage avant la disparition d’Emma et Cass.
Je connaissais Wendy Walker grâce à son premier roman, Tout n’est pas perdu, que j’avais bien apprécié. J’étais donc curieuse de lire Emma dans la nuit ! Comme pour son précédent, Wendy Walker campe ici une intrigue – certes policière – mais avant tout psychologique. Nous plongeons dans la psyché trouble d’une famille, avec toujours cette question en suspens : pourquoi Emma a-t-elle disparu, et pourquoi n’est-elle pas revenue avec sa sœur ?
Le fait d’alterner entre deux points de vue, celui de Cass et celui d’Abigail, permet d’accroître la tension, de permettre à deux personnes différentes de délivrer ses ressentis et ses émotions, mais surtout de pouvoir avoir un point de vue intérieur et extérieur sur Cass. La jeune fille est sans conteste est des personnages le plus troublant du roman : dès le début, on sent qu’elle retient des choses et qu’elle ne dit pas toute la vérité à la police. Pourquoi ? Dans quel but ? Vous le découvrirez au fur et à mesure ? Mais le fait d’avoir également des souvenirs d’avant sa disparition est nécessaire pour comprendre son comportement et comment sa personnalité s’est construite. Car on ne peut pas dire que sa vie fut facile, suite au divorce de ses parents, le remariage de sa mère, le fait d’être prise entre le marteau et l’enclume, d’assister à la guerre interne de sa famille…
On se questionne, on doute, on réalise certaines choses, on prête attention à certains détails et on en manque certains : Emma dans la nuit est un roman très bien construit, spécialement sur le plan psychologique. La description de la famille Tanner fait régulièrement froid dans le dos ! Wendy Walker nous fait pénétrer dans les méandres de l’esprit humain, dans tout ce qu’il peut avoir de névrotique.
C’est une lecture que je recommande !
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