Stéphanie LEPAGE : La Tribu – Saison 1 – La maison des horreurs

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Stephanie LEPAGE - La Tribu - Saison 1 - La maison des horreurs
[amazon asin=2375480325&template=image&title=La Tribu – Saison 1 : La Maison des horreurs]
  • Éditions La Bourdonnaye en juin 2015
  • Editions Les Indés en janvier 2017
  • Pages : 124
  • ISBN : 9782375480328
  • Prix : 14,90 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Chez les Monferreau, quand on aime son grand-père, on en reprend au dessert !

Pourtant, il serait plutôt vieille carne que doux agneau, Victor. Déformation professionnelle. Du temps de sa splendeur dans la vie active, il était tortionnaire. Ça laisse des traces. De sang, bien sûr, mais aussi psychologiques. Et génétiques, a prirori. Ce cher démon se retrouve ainsi à la tête d’une horrible famille qu’il mène à la baguette et dont les membres sont tous plus dérangés du ciboulot et pervers les uns que les autres. Ils vivent sous le même toit, dans une grande maison des horreurs à l’intérieur de laquelle ils peuvent commettre les pires méfaits. C’est qu’ils sont sept, les Monferreau, comme les péchés capitaux. Voilà qui en dit long.

Alors malheur à ceux qui croisent leur route. Malheur à Anne et Ludo, une sœur et un frère en cavale, que le destin pousse en ces terres maudites et qui, bien contre leur gré, vont faire éclore un à un, comme autant de fleurs vénéneuses, les pires secrets de ces horribles gens. Mais ne croyez rien de ce que vous lirez, n’ayez confiance en personne, doutez de tout et de tous, y compris de votre raison.

Une seule chose est sûre : malheur à ceux qui tombent aux mains de la tribu. On vous aura prévenus.

L’AVIS DE LAURE CHIRON

Les éditions La Bourdonnaye ont eu la bonne idée de remettre au goût du jour les fameux « Pulp », ces histoires à épisodes avec des héros récurrents, qui ne sont pas sans rappeler la première parution du fameux « La ligne verte », de Stephen King, qui paraissait chez Librio une fois par mois, et qui me rendait dingue dès que je finissais le dernier numéro paru. C’est qu’il fallait attendre un mois avant d’avoir le suivant, l’horreur !

Là, avec « La Tribu saison 1 : La maison des horreurs », c’est le même scénario qui se reproduit. L’auteure, Stéphanie Lepage, va nous donner le malheur (ou la chance, c’est selon), de faire la connaissance avec la famille Monferreau, des « azimutés du bulbe », comme elle le dit si bien. Mais en fait, ils sont tellement barrés, que plusieurs qualificatifs pourraient leur être donnés.

A leur tête, le grand-père, Victor, patriarche de cette descendance qui ont tous un sérieux pète au casque, ou qui ont été bercés trop près du mur (même si on doute qu’ils aient été bercés un jour). Il y a les jumelles, filles de ce vieux tordu dont l’une est folle (au sens littéral du terme) et l’autre qui fait passer des barreaux d’une prison pour des sucres d’orge ; la descendance des jumelles (des jumeaux aussi), et un fils dont on ne sait que peu de choses si ce n’est qu’il a les mêmes gènes que le reste de la famille, et enfin le majordome à leur service, qui fait froid dans le dos.

Pas de bol, leur relative tranquillité dans une demeure sinistre au milieu d’un bois touffu va être interrompue par l’arrivée impromptue de deux voyageurs dont la voiture a eu le malheur de tomber en panne au mauvais endroit. On ne parlera pas de bons moments, avec les Monferreau il n’y en a pas, sauf quand ils peuvent satisfaire leurs instincts sadiques ou qu’ils ont l’occasion de se faire des coups bas les uns aux autres. Ah oui, il faut le dire aussi : ça a beau être une famille, rien dans leur vie commune ne les lie les uns aux autres, si ce n’est leur folie et leurs envies de s’entretuer.

De là, on se dit que ça va partir en vrille, et c’est bel et bien le cas. Sauf que le mot « vrille » est encore trop léger. D’épisodes en épisodes, on en apprend toujours un peu plus sur cette famille de dégénérés congénitaux, apparaissent des secrets qu’on ne soupçonnait pas, des révélations qui vous décrochent la mâchoire, et des rebondissements qui remettent systématiquement en question ce qui a été narré précédemment. Ce qui est révélé dans cette première saison n’est, à mon avis, que la surface visible de l’iceberg.

De son écriture fine et précise, aussi affûtée que la lame d’un couteau en céramique, Stéphanie Lepage bouscule vos certitudes et en rajoute une couche quand vous pensiez avoir tout compris, pour vous laisser à la dernière page avec encore plus de questions et de doutes quant à ce qu’il va se passer ensuite. Si la famille est folle, l’histoire l’est encore plus. Elle manie son suspens au scalpel, vous ajoute une bonne petite dose d’humour noir au moment où vous ne vous y attendez pas, et joue avec vos nerfs.

Difficile d’en dire plus sans trop en révéler, d’autant plus que la saison 2 est en cours et que je me meurs déjà de connaître la suite. Non parce que franchement, qu’est ce qu’ils peuvent encore faire de pire ? L’esprit machiavélique de l’auteur me fait dire que nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Anne et Ludo, frère et soeur et en cavale, cherchant à fuir on ne sait quoi, arrivent sans le vouloir sur les terres fort peu accueillantes d’une famille, elle-même fort peu civilisée… Perdu dans les bois environnants, et cherchant son frère qui vient de disparaitre, la jeune femme arrivée à bon port dans la sinistre demeure, ne vas pas être au bout de ses surprises…

Un roman en épisodes à suivre en lecture ? eh oui pourquoi pas !
Pour l’avoir déjà expérimenté en lecture avec l’excellente série « Sérum » de Henri Loevenbruck, je trouve que c’est un excellent concept et une façon de donner envie et aussi de tenir en haleine un lectorat rompu à tous les genres. Suivre une histoire sur plusieurs épisodes (courts de préférence, comme une série TV en fait) est une autre façon d’appréhender la lecture d’un récit, peu importe le genre. Et il faut avouer que la jeune romancière Stéphanie Lepage a bien réussi son coup avec son sujet, dans ce premier tome (cette première saison comme on dit aussi avec les séries TV) qui réunit 6 épisodes courts (comme des chapitres en un peu plus longs) qui constitue la première partie de l’histoire de ces jeunes gens mis à mal avec une famille bien étrange, avec des personnages bien barrés, même carrément pas nets du tout !

Stéphanie Lepage, dans une ambiance morbide, teintée d’humour noir (références littéraires et télévisuelles assumées en tant que lecteur) et menant son lecteur à la baguette, fait preuve d’une écriture diabolique dans ce petit feuilleton fort sympathique à suivre… Personnages bien barrés, dialogues aux petits oignons, un suspens bien entretenu et des scènes jouissives tout au long de ces pages bien noires ! On rit, on sourit, on rit bien jaune aussi, une impression de dégoût quelquefois : oui on entre ici dans le genre de la littérature de terreur, d’histoires qui font peur, et qui portent au sein de ses pages noircies, quelques soupçons d’horribilité. A travers une galerie de personnages bien barrés (tous ont vraiment une identité particulière et savent tirer leur épingle du jeu dans leur rôle respectif) la jeune romancière nous propose une histoire totalement loufoque il faut l’avouer.

J’ai vraiment adoré le style simple de l’écriture, pas de fioritures, Stéphanie Lepage va directement où elle veut, elle nous balade certes mais elle sait où elle veut nous emmener. Un vrai plaisir de lecture et à la fin de la lecture de celui ci, on a envie que d’une chose : lire très vite la suite.

Je lance donc un appel à la jeune auteure : quand allons nous retourner chez les Montferreau (oui parce que je le reconnais, je l’aime bien cette famille de fous !)

 

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