Sean MURPHY : Punk Rock Jesus

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Urban Comics en septembre 2013 Traduit par Benjamin Rivière Dans notre société de consommation, les chaînes de télévision sont prêtes à tout pour faire de l’audience. Le concept d’une nouvelle émission de télé-réalité consiste à bouleverser l’éthique et la religion et à re-créer un clone de Jésus. Arrivé à l’âge adulte, Chris devient le leader d’un groupe punk. (Source : Urban Comics – Pages : 232 – ISBN : 9782365772600 – Prix : 19,00 €)

L’AVIS DE JEREMY BOUQUIN

Déjanté, furieusement agnostique, voir complètement athéiste, cette bande dessinée sortie l’année dernière chez Urban Comics, dans une présentation somptueuse, intégrale est un coup de pied dans le bénitier.

Le pitch se résume sur un timbre poste : En 2019, la société de téléréalité Ophis lance le projet J2 (Jesus N°2), destiné à réaliser le clonage de Jesus à partir de cellules du suaire de Turin.

La bd s’acharne à décrire un monde à bout de souffle, en crise permanente. Un univers graphique clair, en noir et blanc, travaillé par la fin du monde, l’apocalypse. Un cocktail détonnant de personnages qui attendent l’avènement du Christ, et qui vont se trouver embarqués dans leur propre démagogie.

Cette bande dessinée, survitaminée, ce one shot excitant est traversé par des personnages fouillés :

La scientifique du Dr. Epstein (non croyante, bouffé par la création ultime) et à la surveillance de Thomas McKael, le premier clonage humain réussit. Même la Marie sélectionné, une jeune femme vierge, Gwen, une victime du système ne laisse pas insensible.. On adore le protecteur fou, un irlandais..

Punk Rock Jesus est un comics de 6 numéros, scénarisé et dessiné par Sean Murphy, publié aux États-Unis par Vertigo. Preuve que la Bd indépendante américaine ne démérite pas en réflexion alternative.

Sean Murphy nous donne sa vérité. Celle d’une société qui ne voit dans ses religions que les reflets et les attentes de son époque. Corrompu, violent, noir et individualiste. Punk Rock Jesus c’est un peu notre reflet, une fable d’anticipation effrayante.