- Éditions JC Lattès le 19 septembre 2018
- Traduit par Philippe BONNET
- Pages : 480
- ISBN : 9782709660754
- Prix : 23,00 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
A l’âge de cinquante ans, l’ancien Bill Dix Bloom quitte brusquement tout ce qui faisait sa vie : sa carrière juridique, sa femme et même son pays.
Engagé par la cour pénale Internationale – une institution chargée de poursuivre les crimes contre l’humanité – il va enquêter sur l’affaire la plus insaisissable de sa carrière. Il y a plus de 10 ans, dans le chaos apocalyptique ayant suivi la guerre en Bosnie, tout un camp de réfugiés roms s’est volatilisé. Aujourd’hui, pour la première fois, un témoin s’est présenté : Ferko Rinci prétend que des hommes armés ont emmener les Tsiganes habitant dans le camp dans une grotte au milieu de la nuit… puis, au moyen d’une grenade, ont provoqué une avalanche, enterrant vivants 400 personnes. Seul Ferko a survécu. La mission de Bloom consiste à examiner ces déclarations et à déterminer qui pourrait avoir massacré les Roms. Son enquête le conduit du siège de la Cour pénale internationale aux villes et villages de Bosnie et à des réunions secrètes à Washington. Faire le tri parmi une foule de suspects, allant de paramilitaires serbes à des membres de gangs du crime organisé et au gouvernement américain lui-même, telle est la mission de Bloom. Il y a aussi Ferko a retrouver, sur le témoignage duquel repose toute l’affaire… et qui en sait peut-être plus long qu’il ne le dit.
Mettre du thriller juridique, Scott Turow est de retour avec son roman le plus diablement déconcertant et le plus gratifiant jusqu’ici.
L’AVIS DE YANNICK P.
Une fois n’est pas coutume, un thriller juridique, une plongée dans une guerre – celle de l’ex-Yougolsavie – un pays créé de toute pièce à l’après guerre. Un pays construit comme un château de sable, sans fondation avec des ethnies différentes, chacune revendiquant sa suprématie sur les autres.
En 2004, cette guerre était à nos portes. Rares étaient les personnes qui s’en souciaient. Je me souviens des charniers découverts une fois ces massacres finis. Je me souviens des efforts de la CPI, la Cour Pénale Internationale pour appréhender les leaders, les responsables. C’est dans ce cadre que Bill Dix Boom, procureur de la Cour Pénale Internationale doit mener son enquête. Son champ d’investigation, les crimes contre l’humanité.
Après le chaos apocalyptique ayant suivi la guerre en Bosnie, un camp de réfugiés rom s’est volatilisé en une nuit.
Ferko Rincic, le seul témoin, prétend que des hommes armés ont emmené les Tsiganes habitant le camp dans une grotte au milieu de la nuit… puis, ont provoqué une avalanche, enterrant vivantes quatre cent personnes.
Pour Boom, c‘est une opportunité, il a quitté sa carrière juridique. Il a divorcé et quitté sa famille. Le voici à La Haye, aux Pays-Bas.
Une décennie après la fin de la guerre des Balkans, Boom, doit faire le tri parmi une foule de suspects. Tout repose sur la solidité du témoignage de Ferko. Mais les rancœurs sont jours vives, tout comme les secrets enfouis.
Représailles est un roman passionnant et intelligent. Turow pose un récit captivant malgré des longueurs souvent nécessaires pour poser les interrogations de Boom. Des interrogations professionnelles, mais aussi personnelles. La Haye, c’est loin des US. Un lieu idéal pour l’introspection.
Si la violence physique c’était avant, elle est toujours latente. Maintenant Boom fait face à celle des avocats et des parties en présence, paramilitaires serbes, clans criminels organisés et même le gouvernement américain.
Nombreux rebondissements, personnages savamment construits, Représailles est un thriller attachant qui a le mérite de revenir sur une période de notre histoire peu glorieuse. Pour mémoire Paris / Sarajevo = Paris / Séville. C’était à notre porte. Quand Boom se rend en Bosnie pour enquêter, c’est aussi pour nous rappeler que ceux sont nous qui avons fait de ce territoire, un lieu inconnu où de sombres affaires peuvent encore surgir.
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