INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions JC Lattès le 30 septembre 2015 Parution aux éditions Pocket le 13 octobre 2016 Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud La Norvège tout entière est sous le choc : un promeneur a découvert dans la forêt une petite fille assassinée, pendue à un arbre avec une corde à sauter et portant autour du cou un panonceau où figure la mention : Je voyage seule. Chargée de l’affaire, le commissaire Holger Munch décide de s’assurer l’aide de son ancienne collègue, Mia Krüger, douée d’une intuition imparable. Il part la chercher sur l’île de Hitra où elle vit recluse. Ce qu’il ignore au sujet de Mia c’est qu’elle s’y est retranchée pour se suicider. Or, quand elle regarde les photos de la fillette, elle remarque un détail qui avait jusque-là échappé à tout le monde et comprend qu’il y aura d’autres victimes… (Source : JC Lattès – Pages : 512 – ISBN : 9782709644884 – Prix : 22,00 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Scène de crime va secouer toute la population : on retrouve une fillette pendue dans un arbre avec la pancarte « Je voyage seule » autour du cou.
Certains aimeraient penser qu’Holger Munch est en fin de carrière, il a été mis sur la touche et isolé mais ces événements qui touchent toute la Norvège vont pousser ses responsables à remettre en place son unité spéciale. Elle est formé d’un petit groupe d’individus un peu hors norme, elle a ses locaux loin de tous pour éviter les fuites et elle emploie des techniques pas toujours officielles. Un des éléments clefs de cette équipe : Mia.
Une course contre la montre se déclenche. Car Mia avait pressentie qu’il n’y aurait pas qu’une victime et hélas elle avait raison. La tension monte et l’angoisse aussi. Un des membres de l’équipe sent les siens menacés. Il faut passer au-delà des cassures familiales pour trouver les réponses et espérer éviter le pire.
« Je voyage seule » du norvégien Samuel Bjork (pseudo de l’écrivain Frode Sander) a tout du « page-tuner ». Tout est là. Une scène de crime très visuelle. Un travail approfondi sur les personnages principaux Munch et Mia. Puis la reconstitution d’une équipe de choc controversée. L’ensemble est très cinématographique. Je n’ai pu m’empêcher d’imaginer une adaptation en série TV, les nordiques excellent dans ce domaine. Et en vous écrivant ces lignes, j’ai encore des images et des dialogues plein la tête. Cela m’a rappelé l’univers de la série TV « The Killing ».
Revenons quelques instants sur Mia. Lorsqu’on ouvre le roman, elle s’est coupé du monde extérieur, elle tourne aux médicaments et à l’alcool car elle n’a plus rien à perdre. C’est la décompte d’une mort annoncée. Et j’avoue j’ai été très troublée car j’ai eu le sentiment d’être impuissante face à cette jeune femme qui semblait vivre ses derniers instants. Presque peur d’être contaminée par une maladie, un mal mystérieux.
Ce roman policier nordique est à la fois simple et très efficace. Il évoque un thème très sensible les enlèvements d’enfants. Qui et pourquoi peut-on commettre ce genre d’actes ? Envie de nuire, besoin d’adoption tellement fort que les sentiments dépassent la raison et que certain(e)s sont prêt(e)s au pire ? Beaucoup d’intelligence et de pudeur sur la beauté et la fragilité des liens filiaux notamment via le personnage de Monk. Ce dernier comme beaucoup de flics dans la fiction a eu du mal à gérer investissement dans son travail et l’équilibre avec sa vie privée.
Une jolie découverte. Et très envie de retrouver cette ambiance tonique et riche en rebondissements.
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